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"Éliminer Poutine" : les accusations du Kremlin
C dans l'air- 1 h 2 min
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L'Ukraine à nouveau sous le feu russe. Kiev a rapporté ce jeudi matin une nouvelle vague de frappes de missiles russes dans tout le pays. 69 missiles ont été tirés. Ce nombre impressionnant s'explique par la nécessité de déborder le dispositif de défense aérienne ukrainienne. Kiev affirme d'ailleurs que 54 de ces missiles russes tirés ont été abattus. Mais les autres ont provoqué des coupures d’électricité et fait des blessés dans les villes de Kiev, Lviv et Kherson. Moscou cible toujours les infrastructures énergétiques, en plein hiver. Dans la capitale, ce sont ainsi 40 % des résidents qui se retrouvent sans électricité. Lviv, la grande ville de l'ouest de l'Ukraine, en est, elle, privée à 90%. Pas de trêve hivernale donc, comme Poutine l'avait annoncé. Dans les zones les plus disputées du conflit, les armées s'enlisent et s'enterrent dans des tranchées. Pour l'Ukraine, l'impératif est la fourniture d'armes et de munitions pour son armée. C'est dans ce contexte que le ministre des Armées Sébastien Lecornu s'est rendu à Kiev, hier, pour la première fois depuis le début du conflit. L'occasion pour Paris de réaffirmer son soutien à l'Ukraine. Devant la presse, le ministre français a également évoqué "un fonds innovant de 200 millions d'euros", qui permettra à l'Ukraine d'acheter directement du matériel auprès d'industriels français, en fonction des priorités de Kiev pour faire face à l'armée russe. Le 21 décembre dernier, Volodymyr Zelensky s'était également rendu en visite à Washington pour réclamer des armes. Vladimir Poutine, lui, ne veut rien céder, ni à Kiev, ni à ses alliés occidentaux. Afin de priver Moscou de revenus importants pour financer son intervention militaire en Ukraine, un prix plafond avait été fixé début décembre à 60 dollars par baril par l'UE, le G7 et l'Australie. En réponse, la Russie va interdire à partir du 1er février la vente de son pétrole aux pays qui utilisent le prix plafond. Le bras de fer se poursuit donc. "Patience" et "entêtement" sont les clés de la victoire russe, a affirmé hier le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Le chef de la diplomatie russe s’est dit "convaincu" que la Russie atteindra ses objectifs en Ukraine. Pour ce faire, Moscou soigne ses relations avec ses alliés. Lors d'un récent sommet de la Communauté des États indépendants, une alliance qui réunit plusieurs ex-républiques soviétiques, le Kremlin a remis neuf anneaux d'or portant l'inscription "Bonne année 2023" aux huit chefs d'Etats étrangers qui étaient présents ainsi qu'à Vladimir Poutine. Avec la Biélorussie, les liens sont plus étroits que jamais. Lors d'une conférence de presse avec son homologue biélorusse à Minsk, Vladimir Poutine a annoncé un accord pour renforcer leur coopération dans "tous les domaines", notamment dans le secteur de la défense. De quoi redouter l'ouverture d'un nouveau front au nord de l'Ukraine ? Kiev renforce en tout ses positions face à une éventuelle offensive qui pourrait changer le cours de la guerre. Ce conflit aura permis de voir l'évolution spectaculaire de Dimitri Medvedev. L'ancien président russe (de 2008 à 2012), était considéré comme plus libéral que Vladimir Poutine. Il entretenait du temps de son mandat de bonnes relations avec l'Europe et les États-Unis. Il est aujourd'hui l'un des dirigeants russes qui tient les propos les plus véhéments à l'encontre des Occidentaux. Récemment, il s'est autorisé des prédictions très farfelues sur l'année 2023 à venir. Il dit notamment envisager la fondation d'un "IVème Reich" en Allemagne et son entrée en guerre contre la France ou encore l'accession d'Elon Musk à la présidence des États-Unis... La population ukrainienne pourra-t-elle tenir, privée d'électricité dans la rigueur de l'hiver ? Poutine est-il prêt à ouvrir un troisième front en Ukraine ? Qui est vraiment Dimitri Medvedev ? Invités : - Général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d0état-major et ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN - Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI - Frédéric Encel, docteur en géopolitique et auteur de "Les voies de la puissance" - Jean-Christophe Ploquin, rédacteur en chef et éditorialiste - La Croix
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L'Ukraine à nouveau sous le feu russe. Kiev a rapporté ce jeudi matin une nouvelle vague de frappes de missiles russes dans tout le pays. 69 missiles ont été tirés. Ce nombre impressionnant s'explique par la nécessité de déborder le dispositif de défense aérienne ukrainienne. Kiev affirme d'ailleurs que 54 de ces missiles russes tirés ont été abattus. Mais les autres ont provoqué des coupures d’électricité et fait des blessés dans les villes de Kiev, Lviv et Kherson. Moscou cible toujours les infrastructures énergétiques, en plein hiver. Dans la capitale, ce sont ainsi 40 % des résidents qui se retrouvent sans électricité. Lviv, la grande ville de l'ouest de l'Ukraine, en est, elle, privée à 90%. Pas de trêve hivernale donc, comme Poutine l'avait annoncé. Dans les zones les plus disputées du conflit, les armées s'enlisent et s'enterrent dans des tranchées. Pour l'Ukraine, l'impératif est la fourniture d'armes et de munitions pour son armée. C'est dans ce contexte que le ministre des Armées Sébastien Lecornu s'est rendu à Kiev, hier, pour la première fois depuis le début du conflit. L'occasion pour Paris de réaffirmer son soutien à l'Ukraine. Devant la presse, le ministre français a également évoqué "un fonds innovant de 200 millions d'euros", qui permettra à l'Ukraine d'acheter directement du matériel auprès d'industriels français, en fonction des priorités de Kiev pour faire face à l'armée russe. Le 21 décembre dernier, Volodymyr Zelensky s'était également rendu en visite à Washington pour réclamer des armes.
Vladimir Poutine, lui, ne veut rien céder, ni à Kiev, ni à ses alliés occidentaux. Afin de priver Moscou de revenus importants pour financer son intervention militaire en Ukraine, un prix plafond avait été fixé début décembre à 60 dollars par baril par l'UE, le G7 et l'Australie. En réponse, la Russie va interdire à partir du 1er février la vente de son pétrole aux pays qui utilisent le prix plafond. Le bras de fer se poursuit donc. "Patience" et "entêtement" sont les clés de la victoire russe, a affirmé hier le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Le chef de la diplomatie russe s’est dit "convaincu" que la Russie atteindra ses objectifs en Ukraine. Pour ce faire, Moscou soigne ses relations avec ses alliés. Lors d'un récent sommet de la Communauté des États indépendants, une alliance qui réunit plusieurs ex-républiques soviétiques, le Kremlin a remis neuf anneaux d'or portant l'inscription "Bonne année 2023" aux huit chefs d'Etats étrangers qui étaient présents ainsi qu'à Vladimir Poutine. Avec la Biélorussie, les liens sont plus étroits que jamais. Lors d'une conférence de presse avec son homologue biélorusse à Minsk, Vladimir Poutine a annoncé un accord pour renforcer leur coopération dans "tous les domaines", notamment dans le secteur de la défense. De quoi redouter l'ouverture d'un nouveau front au nord de l'Ukraine ? Kiev renforce en tout ses positions face à une éventuelle offensive qui pourrait changer le cours de la guerre.
Ce conflit aura permis de voir l'évolution spectaculaire de Dimitri Medvedev. L'ancien président russe (de 2008 à 2012), était considéré comme plus libéral que Vladimir Poutine. Il entretenait du temps de son mandat de bonnes relations avec l'Europe et les États-Unis. Il est aujourd'hui l'un des dirigeants russes qui tient les propos les plus véhéments à l'encontre des Occidentaux. Récemment, il s'est autorisé des prédictions très farfelues sur l'année 2023 à venir. Il dit notamment envisager la fondation d'un "IVème Reich" en Allemagne et son entrée en guerre contre la France ou encore l'accession d'Elon Musk à la présidence des États-Unis...
La population ukrainienne pourra-t-elle tenir, privée d'électricité dans la rigueur de l'hiver ? Poutine est-il prêt à ouvrir un troisième front en Ukraine ? Qui est vraiment Dimitri Medvedev ?
Invités :
- Général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d0état-major et ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN
- Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI
- Frédéric Encel, docteur en géopolitique et auteur de "Les voies de la puissance"
- Jean-Christophe Ploquin, rédacteur en chef et éditorialiste - La Croix
Présenté par : Caroline Roux