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Covid, Taïwan... Les guerres de la Chine
C dans l'air- 1 h 3 min
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Taïwan est plus que jamais sous la menace. Ce week-end, la Chine a déployé 71 avions de combat lors de nouvelles manœuvres autour de l’île, dont 60 avions de chasse. Si ce n'est pas la première intimidation de la part du géant continental, il s'agit là de l'une de ses principales incursions. Dix mois après l’invasion surprise de l’Ukraine par la Russie, Taïwan muscle donc sa défense avec l’appui des États-Unis, pour dissuader Pékin. C'est une véritable course contre la montre dans laquelle s'engage l'île de 24 millions d'habitants. Car selon le Pentagone, une invasion chinoise pourrait survenir en 2027. En conséquence, le Congrès américain vient d’autoriser une nouvelle batterie de ventes d’armes à hauteur de 2 milliards par an ces cinq prochaines années. Objectif : doter l’île d’un arsenal de pointe capable de tenir Pékin en respect. Le Taiwan Enhanced Resilience Act, voté au Sénat le 15 décembre dernier accélère les procédures de ventes d'armes et offre des prêts à Taipei pour mener au plus vite ses emplettes. De son côté, le gouvernement taïwanais a pris la décision d'allonger la durée du service militaire obligatoire de quatre mois à un an. "Le service militaire actuel de quatre mois n’est pas suffisant pour répondre à la situation en constante et rapide évolution", a déclaré la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wenen, lors d’une conférence de presse aujourd'hui, en évoquant les menaces grandissantes que la Chine fait peser sur Taïwan. La Chine et Taïwan sont séparés depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Le gouvernement taïwanais refuse tout rattachement à la Chine n’était pas acceptable pour les Taïwanais. L’île de Taïwan et sa population vivent sous la menace constante d’une invasion par la Chine, qui la considère comme une partie de son territoire qu’elle se doit de reconquérir, par la force si nécessaire. Dans les années 1950, l'île de Kinmen, distante de seulement 2km des côtés chinoises, mais sous souveraineté taïwanaise, était d'ailleurs quotidiennement bombardée. L’île était alors considérée comme un bastion de défense. Quelques sites militaires s'y étaient installés. Ils sont aujourd’hui devenus une source d’intérêt pour les touristes. Kinmen abrite encore des barrières de barbelés, des barricades, des obus ainsi que des tunnels massifs. La population de cette île qui reflète un demi-siècle de rivalité entre la Chine et le Taïwan est divisée face à ce puissant voisin. Certains vivent du commerce et son donc dépendant de Pékin. D'autres craignent l'invasion. Pour l'heure, la Chine est confrontée à un grave problème de santé publique. L'abandon de la politique zéro Covid a été suivie d'une explosion du nombre de contaminations. Au moins 250 millions de personnes ont été infectées en Chine depuis la levée des restrictions sanitaires drastiques auxquelles était soumise la population. Le gouvernement refuse de rendre publique le nombre des décès. Mais les crématoriums fonctionnent sans arrêt. Dans le même temps la circulation favorise l'apparition de nouveaux variants. L'un de ceux-là, le BF.7, se révèle particulièrement contagieux. Corolaire de la fin des restrictions, les tests et la quarantaine seront supprimés pour les personnes entrant dans le pays à partir du 8 janvier 2023. L'appui militaire et diplomatique américain sera-t-il suffisant pour dissuader Pékin de ses velléités d'invasion ? Comment vivre dans une île si interdépendante avec la Chine, mais sous la menace militaire de cette dernière ? Les manœuvres militaires décidées par Xi Jinping sont-elles une diversion pour faire oublier la catastrophe sanitaire en cours en Chine ? Invités : - Général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d'état-major et ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN - Valérie Niquet, spécialiste de la Chine à la Fondation pour la Recherche Stratégique et auteure de "Taiwan face à la Chine" - Anthony Bellanger, éditorialiste et spécialiste des questions internationales - France Inter - Philippe Dessertine, directeur de l'institut de Haute Finance et auteur de "Le grand basculement"
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Taïwan est plus que jamais sous la menace. Ce week-end, la Chine a déployé 71 avions de combat lors de nouvelles manœuvres autour de l’île, dont 60 avions de chasse. Si ce n'est pas la première intimidation de la part du géant continental, il s'agit là de l'une de ses principales incursions. Dix mois après l’invasion surprise de l’Ukraine par la Russie, Taïwan muscle donc sa défense avec l’appui des États-Unis, pour dissuader Pékin. C'est une véritable course contre la montre dans laquelle s'engage l'île de 24 millions d'habitants. Car selon le Pentagone, une invasion chinoise pourrait survenir en 2027. En conséquence, le Congrès américain vient d’autoriser une nouvelle batterie de ventes d’armes à hauteur de 2 milliards par an ces cinq prochaines années. Objectif : doter l’île d’un arsenal de pointe capable de tenir Pékin en respect. Le Taiwan Enhanced Resilience Act, voté au Sénat le 15 décembre dernier accélère les procédures de ventes d'armes et offre des prêts à Taipei pour mener au plus vite ses emplettes.
De son côté, le gouvernement taïwanais a pris la décision d'allonger la durée du service militaire obligatoire de quatre mois à un an. "Le service militaire actuel de quatre mois n’est pas suffisant pour répondre à la situation en constante et rapide évolution", a déclaré la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wenen, lors d’une conférence de presse aujourd'hui, en évoquant les menaces grandissantes que la Chine fait peser sur Taïwan.
La Chine et Taïwan sont séparés depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Le gouvernement taïwanais refuse tout rattachement à la Chine n’était pas acceptable pour les Taïwanais. L’île de Taïwan et sa population vivent sous la menace constante d’une invasion par la Chine, qui la considère comme une partie de son territoire qu’elle se doit de reconquérir, par la force si nécessaire.
Dans les années 1950, l'île de Kinmen, distante de seulement 2km des côtés chinoises, mais sous souveraineté taïwanaise, était d'ailleurs quotidiennement bombardée. L’île était alors considérée comme un bastion de défense. Quelques sites militaires s'y étaient installés. Ils sont aujourd’hui devenus une source d’intérêt pour les touristes. Kinmen abrite encore des barrières de barbelés, des barricades, des obus ainsi que des tunnels massifs. La population de cette île qui reflète un demi-siècle de rivalité entre la Chine et le Taïwan est divisée face à ce puissant voisin. Certains vivent du commerce et son donc dépendant de Pékin. D'autres craignent l'invasion.
Pour l'heure, la Chine est confrontée à un grave problème de santé publique. L'abandon de la politique zéro Covid a été suivie d'une explosion du nombre de contaminations. Au moins 250 millions de personnes ont été infectées en Chine depuis la levée des restrictions sanitaires drastiques auxquelles était soumise la population. Le gouvernement refuse de rendre publique le nombre des décès. Mais les crématoriums fonctionnent sans arrêt. Dans le même temps la circulation favorise l'apparition de nouveaux variants. L'un de ceux-là, le BF.7, se révèle particulièrement contagieux. Corolaire de la fin des restrictions, les tests et la quarantaine seront supprimés pour les personnes entrant dans le pays à partir du 8 janvier 2023.
L'appui militaire et diplomatique américain sera-t-il suffisant pour dissuader Pékin de ses velléités d'invasion ? Comment vivre dans une île si interdépendante avec la Chine, mais sous la menace militaire de cette dernière ? Les manœuvres militaires décidées par Xi Jinping sont-elles une diversion pour faire oublier la catastrophe sanitaire en cours en Chine ?
Invités :
- Général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d'état-major et ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN
- Valérie Niquet, spécialiste de la Chine à la Fondation pour la Recherche Stratégique et auteure de "Taiwan face à la Chine"
- Anthony Bellanger, éditorialiste et spécialiste des questions internationales - France Inter
- Philippe Dessertine, directeur de l'institut de Haute Finance et auteur de "Le grand basculement"
Présenté par : Caroline Roux