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Sobriété : les Français jouent le jeu
C dans l'air- 1 h 3 min
- Français
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- tous publics
Le risque de coupure d'électricité en France pour le mois de janvier s'éloigne. Alors que jusqu'à présent le début de l'année 2023 était classé comme à risque "élevé" par RTE, le réseau de transport d’électricité vient d'abaisser sa prévision. Selon sa dernière analyse, ce risque pour le réseau électrique en janvier apparaît désormais comme "moyen" mais "sous réserve du maintien des efforts d'économies d'énergies", précise le gestionnaire. Cette évolution favorable pour le mois de janvier est en effet d’abord à mettre sur le compte d'une forte baisse de la consommation des Français qui est "désormais solidement établie", avec un recul de 9 % sur les quatre dernières semaines et même de 9,7 % la semaine dernière par rapport à la moyenne des années précédentes (2014-2019, hors crise sanitaire). Des chiffres qui confirment selon RTE "l’effet réel des actions de sobriété engagées par les particuliers et les entreprises", alors même que "les températures se sont situées significativement en-dessous des normales de saison" la semaine passée, contrairement aux semaines précédentes où les températures plus douces "avaient réduit les besoins d'électricité pour le chauffage", souligne le gestionnaire. Une baisse de la consommation électrique que l’on observe désormais dans tous les secteurs après avoir été particulièrement marquée dès l’automne dans l'industrie où l’envolée des prix de l’énergie et la crainte des délestages ont poussé des entreprises à réorganiser leur production. Ainsi à l'usine Accuride Wheels, à la Chapelle-Saint-Luc, près de Troyes, les salariés travaillent depuis un mois la nuit, pour réduire la consommation d'électricité et les risques de coupure de courant. Autres bonnes nouvelles : les stocks hydrauliques, largement impactés par la sécheresse record qui a touché la France ces derniers mois, ont pu être reconstitués au cours de l'automne, tandis que les stocks de gaz, eux aussi remplis à 100 % avant l'arrivée de l'hiver, ont pu être préservés grâce aux températures particulièrement douces des mois d'octobre et de novembre. Enfin du côté du parc nucléaire français, la capacité dépasse à présent les 40 gigawatts (GW) après la remise en service de certains réacteurs, mais EDF doit faire face à de nouveaux coups durs. L'entreprise a fait savoir, lundi, à l'AFP, que deux réacteurs ne pourront finalement pas redémarrer avant la fin de cet hiver, et six autres devront être arrêtés en 2023 pour des réparations liées à des problèmes de corrosion. L'électricien explique sur son site avoir fait le choix de remplacer systématiquement les tuyauteries de la catégorie de réacteurs la plus exposée à ces risques de corrosion, sur des conduites de secours servant à refroidir le réacteur en cas d'urgence. Ces réacteurs devront être arrêtés le temps des travaux, ce qui augure un hiver 2023-2024 tout aussi compliqué que cette année. Actuellement 40 réacteurs sur 56 fonctionnent. Invités : - Elie Cohen, économiste - Chercheur au CNRS - Gaëlle Macke, directrice déléguée de la rédaction - Challenges - Pascale Hebel, directrice associée chez C-Ways et spécialiste des questions de consommation - Thierry Bros, professeur à Sciences Po, spécialiste des questions énergétiques
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Le risque de coupure d'électricité en France pour le mois de janvier s'éloigne. Alors que jusqu'à présent le début de l'année 2023 était classé comme à risque "élevé" par RTE, le réseau de transport d’électricité vient d'abaisser sa prévision. Selon sa dernière analyse, ce risque pour le réseau électrique en janvier apparaît désormais comme "moyen" mais "sous réserve du maintien des efforts d'économies d'énergies", précise le gestionnaire.
Cette évolution favorable pour le mois de janvier est en effet d’abord à mettre sur le compte d'une forte baisse de la consommation des Français qui est "désormais solidement établie", avec un recul de 9 % sur les quatre dernières semaines et même de 9,7 % la semaine dernière par rapport à la moyenne des années précédentes (2014-2019, hors crise sanitaire). Des chiffres qui confirment selon RTE "l’effet réel des actions de sobriété engagées par les particuliers et les entreprises", alors même que "les températures se sont situées significativement en-dessous des normales de saison" la semaine passée, contrairement aux semaines précédentes où les températures plus douces "avaient réduit les besoins d'électricité pour le chauffage", souligne le gestionnaire.
Une baisse de la consommation électrique que l’on observe désormais dans tous les secteurs après avoir été particulièrement marquée dès l’automne dans l'industrie où l’envolée des prix de l’énergie et la crainte des délestages ont poussé des entreprises à réorganiser leur production. Ainsi à l'usine Accuride Wheels, à la Chapelle-Saint-Luc, près de Troyes, les salariés travaillent depuis un mois la nuit, pour réduire la consommation d'électricité et les risques de coupure de courant.
Autres bonnes nouvelles : les stocks hydrauliques, largement impactés par la sécheresse record qui a touché la France ces derniers mois, ont pu être reconstitués au cours de l'automne, tandis que les stocks de gaz, eux aussi remplis à 100 % avant l'arrivée de l'hiver, ont pu être préservés grâce aux températures particulièrement douces des mois d'octobre et de novembre.
Enfin du côté du parc nucléaire français, la capacité dépasse à présent les 40 gigawatts (GW) après la remise en service de certains réacteurs, mais EDF doit faire face à de nouveaux coups durs. L'entreprise a fait savoir, lundi, à l'AFP, que deux réacteurs ne pourront finalement pas redémarrer avant la fin de cet hiver, et six autres devront être arrêtés en 2023 pour des réparations liées à des problèmes de corrosion. L'électricien explique sur son site avoir fait le choix de remplacer systématiquement les tuyauteries de la catégorie de réacteurs la plus exposée à ces risques de corrosion, sur des conduites de secours servant à refroidir le réacteur en cas d'urgence. Ces réacteurs devront être arrêtés le temps des travaux, ce qui augure un hiver 2023-2024 tout aussi compliqué que cette année. Actuellement 40 réacteurs sur 56 fonctionnent.
Invités :
- Elie Cohen, économiste - Chercheur au CNRS
- Gaëlle Macke, directrice déléguée de la rédaction - Challenges
- Pascale Hebel, directrice associée chez C-Ways et spécialiste des questions de consommation
- Thierry Bros, professeur à Sciences Po, spécialiste des questions énergétiques
Présenté par : Axel de Tarlé