Ukraine : la Russie frappée sur son sol
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Alors que les forces de Kiyv et Moscou continuent de s'affronter en Ukraine, plusieurs frappes ces derniers jours ont touché le territoire russe, parfois loin des lignes de front. Ainsi, lundi des drones transformés en missiles ont tiré sur des bases militaires russes à des centaines kilomètres de la frontière. Le ministère russe de la Défense a accusé les forces ukrainiennes de chercher ainsi "à mettre hors service les avions russes de longue portée", utilisés pour les frappes qui visent depuis plusieurs semaines de nombreuses infrastructures énergétiques sur le territoire ukrainien.
Kiyv n’a jusqu’ici revendiqué aucune des explosions. Mais c'est bien l'Ukraine qui s’est rendue responsable de frappes en Russie, qui ne sont pas une première, mais qui ont eu lieu cette fois bien plus profondément à l'intérieur du pays que les cibles jusqu'ici atteintes. Surtout, elles ont touché des bases qui ne sont pas seulement le lieu de départ des avions russes de longue portée. L'aéroport d'Engels-2, dans la région de Saratov, abrite également une partie de la dissuasion nucléaire russe. Et ce n’est pas du goût de Washington : "nous n’encourageons pas ces attaques et nous n’aidons pas les Ukrainiens à les mener" s’est ainsi défendu hier soir le chef de la diplomatie américaine.
Sur le front terrestre, les combats continuent de s’intensifier à Bakhmout dans le Donbass où s’est rendu Volodymyr Zelensky pour envoyer un message à ses troupes au lendemain de la visite de Vladimir Poutine sur le pont de Crimée. Une guerre de l’image alors que sur le terrain une guerre de position fait rage. La Russie cherche à "geler les combats" en Ukraine pendant l'hiver afin de renforcer ses forces en vue d'un nouvel assaut au printemps, a expliqué le chef de l'Otan. Jens Stoltenberg a également déclaré que les membres de l'Alliance poursuivaient leur fourniture "sans précédent" d'armes et de soutien à l'Ukraine, malgré les inquiétudes sur un éventuel épuisement des stocks occidentaux.
En Ukraine, la ligne de front s’est stabilisée depuis que les forces de Kiev sont parvenues à libérer la ville de Kherson et les zones environnantes sur la rive occidentale du fleuve Dniepr en novembre. Toutefois, les regards sont désormais tournés vers la frontière Biélorusse où des exercices militaires se déroulent. L'Ukraine dit craindre que la Russie, qui l'a envahie le 24 février dernier, ne se serve à nouveau de la Biélorussie pour tenter une nouvelle incursion terrestre dans le nord de son territoire.
Parallèlement, la guerre de l’énergie se poursuit. Près de la moitié des installations énergétiques ukrainiennes ont été endommagées après deux mois de bombardements. Et si l'électricité est rétablie généralement dans les deux jours suivant chaque attaque, le réseau fonctionne en mode de plus en plus dégradé et des millions de personnes subissent des coupures de courant d’urgence.
Invités :
- François Clemenceau, rédacteur en chef international - Le Journal du Dimanche
- Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale - France 24
- Annie Daubenton, journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, les métamorphoses de l’indépendance"
- Lukas Aubin, directeur de recherche à l’IRIS, auteur de "Géopolitique de la Russie"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé