Grèves, affaires, électricité… Ça se complique !
C dans l'air- 1 h 2 min
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Alors qu’Emmanuel Macron, en visite cette semaine aux États-Unis, s’en est pris au plan de lutte contre l’inflation passé par le président américain, jugé protectionniste, et a mis en garde contre le risque de "fragmenter l’Occident", en France la hausse de prix et la crise de l’énergie suscitent des inquiétudes mais aussi des tensions sociales.
Depuis l’automne les revendications salariales se font entendre dans de nombreuses d’entreprises pour compenser l’inflation, et ce mois de décembre s’annonce agité sur le front social. Ainsi après une première mobilisation, les salariés de la RATP n’excluent plus une grève illimitée en décembre si leur nouveau patron, Jean Castex, ne répond pas à leurs attentes. À la SNCF, alors que s’ouvrent les négociations salariales annuelles, un premier mouvement des contrôleurs contraint la compagnie ferroviaire à annuler 60 % de ses TGV et Intercités de vendredi à dimanche, et d’autres grèves sont déjà prévues d’ici à la fin de l’année, y compris à Noël. Et cette colère s’exprime aussi dans le secteur de la santé où médecins généralistes et biologistes libéraux ont décidé de fermer cabinets et laboratoires ce jeudi et vendredi, les uns pour réclamer des hausses de tarifs, les autres pour éviter un "coup de rabot".
Dans ce climat social particulièrement tendu, et alors que le froid s’installe dans l’Hexagone, le gouvernement commence à préparer les entreprises et les habitants à des coupures de courant qui pourraient survenir dans le pays, compte tenu du manque de production nucléaire. Avec en ligne pour le moment, le mois de janvier qui - selon le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE - présente un risque de tension "élevé", même en cas de "vague de froid modérée".
Mais l’exécutif est empêtré dans les affaires et dans la polémique sur le recours aux cabinets de conseil, notamment depuis l’ouverture de deux informations judiciaires visant les campagnes électorales de 2017 et 2022 du président. La première est ouverte des chefs de "tenue non conforme de comptes de campagne" et "minoration d'éléments comptables dans un contexte de campagne". La justice soupçonne des salariés du cabinet de conseil McKinsey d'avoir travaillé bénévolement pour la campagne d’Emmanuel Macron en 2017. La seconde information judiciaire concerne des faits de "favoritisme". À savoir la contrepartie du travail bénévole réalisé par les équipes de McKinsey. Depuis, le débat sur le recours dans les ministères à des cabinets de conseil est relancé. Si Bruno Le Maire a reconnu qu'il y a eu "des abus", Olivier Véran a assuré ne pas savoir "ce qu’est une dérive ou un abus". De son côté le chef de l’État avait estimé vendredi dernier qu'il n'était pas au cœur de l'enquête du Parquet national financier et avait jugé "normal" que la justice fasse son travail.
Par la suite, le président de la République s'en est allé aux États-Unis rendre visite à Joe Biden, mais l'actualité a continué de bruisser de ses démêlés avec le parquet national financier (PNF), ainsi que ceux de son secrétaire général à l'Élysée Alexis Kohler, mis en examen en septembre dernier pour "prise illégale d'intérêts" ou encore de la démission de sa ministre des Collectivités territoriales, Caroline Cayeux, après que la HATVP ait saisi la justice pour des soupçons "d’évaluation mensongère" de sa déclaration de patrimoine et de "fraude fiscale".
Du côté des Républicains qui s’apprêtent à élire un nouveau président, c’est l’affaire Gaël Perdriau qui secoue le parti. S’il n’est plus un membre de LR, il est toujours maire de Saint-Étienne. Eric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié, les trois candidats à la tête de LR, ont appelé hier à sa démission après un dernier épisode révélé par Médiapart.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé