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Ukraine : l'acharnement de Poutine
C dans l'air- 1 h 6 min
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Jour après jour le bilan humain s'alourdit en Ukraine alors que Vladimir Poutine continue de frapper le pays avec ses missiles. Hier, quinze civils ont été tués et trente-cinq blessés dans un bombardement russe sur Kherson, dans le sud de l’Ukraine, a annoncé une responsable de la ville, d’où les troupes de Moscou se sont retirées récemment. Objectif pour le Kremlin : continuer à affaiblir l'Ukraine en ciblant les infrastructures stratégiques et énergétiques. La Russie veut détruire la résistance ukrainienne en poussant le peuple à souffrir du froid et de la faim, alors que l'hiver s'installe et que la ligne de front se fige. Si Vladimir Poutine cherche avec tant d'insistance à frapper les villes et les civils, c'est qu'après les importants reculs de l'automne, au nord-est comme au sud, l'armée russe n'arrive plus à progresser. Le chef du Kremlin semble plus seul que jamais. Accueilli, ce mercredi 23 novembre, dans la capitale arménienne, à l'occasion d'un sommet de l’Organisation du traité de sécurité collective, le président russe entendait démentir son relatif isolement sur la scène internationale et resserrer les liens avec ses alliés et voisins. Mais sa courte visite aura surtout rappelé la faiblesse de la Russie jusque dans son "étranger proche", formule russe qui évoque dire les anciens pays satellites de Moscou. En conséquence des intenses bombardement que subit l'Ukraine, plus de 6 millions de foyers en Ukraine étaient hier affectés par des coupures d’électricité. À Kiev, comme dans tout le pays, la résilience de la population est forte. Les Ukrainiens sont très solidaires les uns des autres et sont animés par la croyance sans faille que le pays va gagner cette guerre. Ils tiennent le coup malgré les grandes difficultés lié au manque d'électricité, d'eau mais aussi de chauffage. Leur force de caractère dans cette adversité sera primordiale face à la rudesse de l'hiver dans le pays. Alors qu’ils poursuivent leurs livraisons à l’Ukraine, les États-Unis et les Européens pressent leurs industries d’armement d’augmenter le rythme de leur production. La guerre en Ukraine met en effet les stocks d’armes occidentaux sous pression. À mesure que le conflit dure et s’intensifie, les arsenaux des pays qui soutiennent Kiev militairement se vident, au point d’avoir atteint un niveau critique, y compris aux États-Unis. Le Pentagone multiplie les commandes de matériel, mais reconstituer les réserves ne sera pas aisé. Neuf mois après le lancement de l’offensive russe, l’inquiétude grandit sur la capacité des alliés de Kiev à maintenir le rythme de leurs livraisons d’armes, essentielles pour permettre à l’armée ukrainienne de résister aux troupes de Moscou. Mais les soutiens de l'Ukraine doivent aussi impérativement garder des réserves pour eux-mêmes, dans le cas où ils seraient directement impliqués dans un conflit. Poutine est-il plus isolé que jamais ? La résilience du peuple ukrainien lui permettra-t-elle de tenir face à l'hiver et aux bombardements russes ? Combien de temps les Occidentaux peuvent-ils tenir la cadence de leurs livraisons d'armement à l'Ukraine ? Invités : - Amiral Michel Olhagaray, ancien commandant de l’école naval - Daphné Benoit, correspondante Défense - AFP, ancienne correspondante au Pentagone - Jean-Marc Four, éditorialiste international - France-inter - Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI
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Jour après jour le bilan humain s'alourdit en Ukraine alors que Vladimir Poutine continue de frapper le pays avec ses missiles. Hier, quinze civils ont été tués et trente-cinq blessés dans un bombardement russe sur Kherson, dans le sud de l’Ukraine, a annoncé une responsable de la ville, d’où les troupes de Moscou se sont retirées récemment. Objectif pour le Kremlin : continuer à affaiblir l'Ukraine en ciblant les infrastructures stratégiques et énergétiques. La Russie veut détruire la résistance ukrainienne en poussant le peuple à souffrir du froid et de la faim, alors que l'hiver s'installe et que la ligne de front se fige. Si Vladimir Poutine cherche avec tant d'insistance à frapper les villes et les civils, c'est qu'après les importants reculs de l'automne, au nord-est comme au sud, l'armée russe n'arrive plus à progresser.
Le chef du Kremlin semble plus seul que jamais. Accueilli, ce mercredi 23 novembre, dans la capitale arménienne, à l'occasion d'un sommet de l’Organisation du traité de sécurité collective, le président russe entendait démentir son relatif isolement sur la scène internationale et resserrer les liens avec ses alliés et voisins. Mais sa courte visite aura surtout rappelé la faiblesse de la Russie jusque dans son "étranger proche", formule russe qui évoque dire les anciens pays satellites de Moscou.
En conséquence des intenses bombardement que subit l'Ukraine, plus de 6 millions de foyers en Ukraine étaient hier affectés par des coupures d’électricité. À Kiev, comme dans tout le pays, la résilience de la population est forte. Les Ukrainiens sont très solidaires les uns des autres et sont animés par la croyance sans faille que le pays va gagner cette guerre. Ils tiennent le coup malgré les grandes difficultés lié au manque d'électricité, d'eau mais aussi de chauffage. Leur force de caractère dans cette adversité sera primordiale face à la rudesse de l'hiver dans le pays.
Alors qu’ils poursuivent leurs livraisons à l’Ukraine, les États-Unis et les Européens pressent leurs industries d’armement d’augmenter le rythme de leur production. La guerre en Ukraine met en effet les stocks d’armes occidentaux sous pression. À mesure que le conflit dure et s’intensifie, les arsenaux des pays qui soutiennent Kiev militairement se vident, au point d’avoir atteint un niveau critique, y compris aux États-Unis. Le Pentagone multiplie les commandes de matériel, mais reconstituer les réserves ne sera pas aisé. Neuf mois après le lancement de l’offensive russe, l’inquiétude grandit sur la capacité des alliés de Kiev à maintenir le rythme de leurs livraisons d’armes, essentielles pour permettre à l’armée ukrainienne de résister aux troupes de Moscou. Mais les soutiens de l'Ukraine doivent aussi impérativement garder des réserves pour eux-mêmes, dans le cas où ils seraient directement impliqués dans un conflit.
Poutine est-il plus isolé que jamais ?
La résilience du peuple ukrainien lui permettra-t-elle de tenir face à l'hiver et aux bombardements russes ?
Combien de temps les Occidentaux peuvent-ils tenir la cadence de leurs livraisons d'armement à l'Ukraine ?
- Amiral Michel Olhagaray, ancien commandant de l’école naval
- Daphné Benoit, correspondante Défense - AFP, ancienne correspondante au Pentagone
- Jean-Marc Four, éditorialiste international - France-inter
- Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé