Transports : la galère... Et le choc des tarifs
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"Il croit à fond au train". Dans une vidéo, postée dimanche sur les réseaux sociaux et reprenant les codes des youtubeurs pour répondre aux questions d’internautes, Emmanuel Macron a dit vouloir doter le pays d’une "grande ambition nationale" : développer un réseau de RER "dans dix métropoles françaises" comme en région parisienne. "C’est un super objectif pour l’écologie, l’économie, la qualité de vie", a lancé le président de la République.
Des réseaux de trains express régionaux sur le modèle francilien pour desservir un rayon de 5 à 20 km autour des grandes villes, comme Lille, Lyon, Marseille ou Bordeaux. Les élus disent "chiche", mais encore faut-il que l’État les finance. Les présidents de région qui gèrent les transports ont demandé à rencontrer la Première ministre qui sera chargée de "piloter ces grands travaux" pour parler du "nerf de la guerre", l’argent.
D’autant qu’en ces temps d’inflation et de crise de l’énergie, les réseaux de transport coûtent déjà bien plus en fonctionnement et les élus ont du mal à boucler leur budget. En Île-de-France, les prix des billets pourraient même flamber à partir du 1er janvier. Dans des documents transmis durant le week-end aux administrateurs d’Île-de-France mobilités, la présidente LR de la région a opté pour le scenario d’un passe Navigo à 90 euros, au lieu de 75,20 euros. Le ticket à l’unité qui coûte aujourd’hui 1,90 euro pourrait passer lui à 2,30 euros. Pour éviter de faire peser sur les usagers l’ensemble des hausses et contenir le prix du passe autour de 80 euros, Valérie Pécresse veut augmenter de la contribution des entreprises qui remboursent la moitié du montant à leurs salariés. Mais la proposition a été rejetée par les sénateurs et l’exécutif. "Le blocage du gouvernement dessine la voie d'un passe Navigo à 90 euros", ce qui serait "socialement inacceptable", a-t-elle écrit. Le bras de fer se poursuit…
Au-delà de la question financière, le développement de l’offre de transports est également impacté par un autre problème : la pénurie de chauffeurs. Bus, car, métros, trains… Il manque des milliers de conducteurs pour assurer un service convenable. Selon la Fédération nationale du transport de voyageurs (FNTV), pas moins de 8000 postes de conducteur d’autocar (chiffre à fin août) sont vacants. L’Union des transports publics et ferroviaires (UTP), estime de son côté que 3000 à 4000 postes de chauffeurs de métro, tramway et bus ne sont toujours pas pourvus. Pour faire face, les transporteurs proposent primes et formation accélérée mais le métier attire toujours peu.
Or, avec la hausse des prix de l’immobilier dans de nombreuses villes, comme à Biarritz, les habitants sont obligés pour des raisons financières de s’éloigner. Ce qui induit des nouveaux problèmes de mobilité.
Invités :
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé