Le chaos made in China
C dans l'air- 1 h 4 min
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Le Covid-19 repart en Chine. Le ministère de la Santé a annoncé jeudi un nouveau record du nombre de personnes testées positives en 24 heures, à 31 444 cas locaux - dont 27 517 asymptomatiques. Des chiffres qui peuvent sembler peu élevés au regard des 1,4 milliards d’habitants que compte le pays mais qui suffisent pour que Pékin donne un tour de vis supplémentaire à sa politique zéro Covid, qui n'a jamais cessé d'être appliquée.
Le gouvernement vient ainsi de décider de refermer une partie du pays, et notamment sa capitale. Sept mois après les Shanghaïens, c’est en effet au tour des 22 millions de Pékinois de vivre en quasi-confinement dans une ville où sont fermés les "magasins non essentiels", restaurants, salles de sports et sites touristiques. Les cours dans les écoles sont également arrêtés, les étudiants de province sont appelés à rentrer chez eux et les employeurs à mettre 95 % de leurs salariés en télétravail. Des dépistages quotidiens sont également demandés et les personnes testées positives emmenées – de gré ou de force – dans des centres de quarantaine. Tout cela crée un sentiment d'exaspération qui croît de jour en jour.
À Canton et Chongqing où les habitants sont soumis à des confinements encore plus sévères, des mini-émeutes ont éclaté ces derniers jours. À Zhengzhou, dans la plus grande usine de fabrication d’iPhone au monde, des centaines de travailleurs ont manifesté leur colère contre leurs conditions de vie, alors que le site a été confiné le mois dernier après l'apparition d'un foyer de Covid-19. Foxconn, qui possède cette usine où travaillent 200 000 employés, a confirmé des "violences".
Des confinements à répétition qui entraînent aussi des conséquences lourdes pour la deuxième économie de la planète. Vu d'occident, l'usine du monde n'est plus considérée comme un fournisseur fiable alors que les délais de livraison s'allongent. Résultat : les investissements étrangers ont fondu. Et si ces dernières semaines, ces mauvais chiffres avaient nourri les rumeurs d'un assouplissement de la politique sanitaire, ces espoirs viennent d’être douchés. Xi Jinping s'en tient de manière "indéfectible" à sa stratégie zéro Covid et pas seulement.
Les dernières semaines ont vu le président chinois durcir ses positions à l’égard de Taïwan, à l'occasion du congrès du Parti communiste chinois puis du G20 qui s'est déroulé à Bali. De quoi inquiéter sur l’île où l’on affirme ne pas vouloir la guerre mais s'y préparer. Le ministre des Affaires étrangères taïwanais craint désormais que Xi Jinping envahisse l'île pour faire oublier ses déboires internes.
Alors que se passe-t-il en Chine ? Pourquoi Xi Jinping s'obstine-t-il avec sa politique zéro Covid ? Comment l’île de Taïwan se prépare-t-elle à la guerre ? Enfin pourquoi la Chine installe-t-elle des postes de police clandestins en Europe ?
Invités :
- François Clemenceau, rédacteur en chef international - Le Journal du Dimanche
- Pierre Haski, chroniqueur international - France Inter et L’Obs
- Alice Ekman, analyste responsable de l’Asie
Institut des études de sécurité de l’Union européenne
- Sylvie Matelly, économiste - Directrice adjointe de l'IRIS
Institut de Relations Internationales et Stratégiques
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé