Agent du fisc tué : la France face à l'ultraviolence ?
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"La République pleure l'un des siens", a déclaré ce mardi le ministre des Comptes publics, se disant "révolté" par le meurtre la veille d'un agent lors d’un contrôle fiscal. "Il est révoltant qu'un serviteur de l'État, de la République, des Français puisse être (...) tué parce qu'il fait son travail", a déclaré Gabriel Attal, après s'être entretenu avec les collègues de la victime à Arras, annonçant qu'un hommage lui sera rendu mercredi dans l'ensemble des services fiscaux.
Le fonctionnaire de 43 ans a été tué lundi après avoir été séquestré avec une collègue dans le cadre d'un contrôle fiscal chez un brocanteur de Bullecourt dans le Pas-de-Calais, qui s'est ensuite donné la mort. "Cet homme faisait simplement son travail (...) Aujourd'hui, il n'est pas revenu. Il a été tué dans le cadre de ce contrôle fiscal (…) Sa collègue, qui l’accompagnait et qui a été agressée, est heureusement en vie mais elle reste profondément choquée", avait affirmé hier soir le ministre lors d’une séance au Sénat.
Le meurtre de cet agent de l’Etat survient au moment où une enquête de l’observatoire de la démocratie de proximité AMF-Cevipof/Sciences po menée auprès des maires évoque leurs inquiétudes face à la montée des tensions avec leurs administrés et entre les citoyens eux-mêmes. "Ce drame innommable" selon les mots du ministre, s'est produit également dans un pays déjà profondément choqué par l’enlèvement et le meurtre ces derniers jours d’une adolescente de 14 ans à Tonneins dans Lot-et-Garonne.
Faits divers dramatiques, agressions d’élus, incivilités, injures, menaces… Le pays semble à cran en ces temps de crise. Des violences verbales ou physiques qui ont touché l’année dernière particulièrement les femmes selon le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). Ce service vient de publier un panorama inédit des violences en France métropolitaine, mesurées à partir de l'enquête Genese qu’il a conduite en 2021. Coups, bousculades, étranglements, viols… "Les femmes cumulent une plus grande diversité de situations violentes, rapportent plus fréquemment les types de violences potentiellement les plus graves et subissent des faits sur des durées et à des fréquences plus élevées que les hommes", pointe l’enquête.
Parallèlement, élus et citoyens s’inquiètent de voir les trafics de stupéfiants, du cannabis aux produits de synthèse, s’étendre dans des villes moyennes jusque-là épargnées mais aussi dans des petites communes et des zones rurales. Malgré la multiplication des opérations de police, la lutte contre des réseaux bien organisés reste difficile.
Alors assiste-t-on à une montée de la violence dans la société ? Qui en sont les principales victimes ? Comment lutter contre le trafic de drogues ? Et que se passe-t-il à Mayotte ?
Invités :
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé