Ukraine, Corée du Nord : Pékin somme d’agir !
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Après deux ans et demi d'isolement, le leader chinois Xi Jinping a orchestré cette semaine son grand retour sur la scène diplomatique mondiale, enchaînant, au G20 à Bali puis à l'Apec à Bangkok, les entretiens avec les dirigeants des autres puissances. Ainsi, jeudi à Bangkok, il a rencontré, pour la première fois en trois ans, le Premier ministre japonais et promis de travailler au réchauffement de la relation entre les deux pays, instable depuis des décennies. Plus tôt dans la semaine, dans le cadre du G20 de Bali, en Indonésie, il avait échangé pendant plus de trois heures avec le président américain, une première depuis l'entrée de Joe Biden à la Maison Blanche où il a notamment été question de la Corée du Nord. Puis, avec Emmanuel Macron qui a tenté de le convaincre d’intervenir auprès de Vladimir Poutine concernant la guerre en Ukraine.
Au centre des regards, le président chinois a joué le dialogue avec les Occidentaux, tentant de restaurer la crédibilité de son régime, érodée par des politiques très agressives, et de rassurer les investisseurs. Car si Xi Jinping peut se targuer d'avoir réussi le pari de faire en dix ans de la Chine la deuxième économie mondiale, dotée d'une des armées les plus puissantes au monde, malgré une concentration presque totale des pouvoirs, il doit faire face à une économie en fort ralentissement, notamment en raison de sa politique "zéro Covid". De plus en plus contestée dans son pays, cette stratégie a fait fuir les investissements étrangers. Et l’annonce des chiffres de la croissance du troisième trimestre, à 3,9% – légèrement supérieure aux attentes des économistes –, n’a pas suffi à inverser la tendance. Car la Chine demeure aux prises d’une crise immobilière, secteur crucial pour le pays, ainsi qu’à des contrôles et confinements stricts qui ont largement freiné la propagation du Covid mais également paralysé l'activité des entreprises et les dépenses des consommateurs.
À l’offensive diplomatiquement, le président chinois n'a toutefois pas fait de véritables concessions. Il a en outre confirmé que Taïwan est une question centrale pour l'Empire du Milieu. Ainsi lors de son entretien avec son homologue américain, Xi Jinping a déclaré lundi que le monde est suffisamment grand pour que leurs deux pays puissent prospérer et se concurrencer, tout en mettant en garde Washington contre le franchissement de la "ligne rouge" sur Taïwan. De son côté, Joe Biden a indiqué ne pas croire que la Chine envisage une invasion "imminente" de Taïwan. Mais dans l’île l’inquiétude gagne. Ils sont ainsi de plus en plus nombreux à redouter que l'agression russe donne des idées à Pékin et certains ont décidé de s’inspirer de la résistance ukrainienne.
Le président américain s'est également dit "confiant" que la Chine "ne cherche pas une escalade" de la part de son allié la Corée du Nord, dont les tirs de missiles font craindre un essai nucléaire. Joe Biden a par ailleurs expliqué avoir demandé à son homologue chinois de signifier "clairement" à Pyongyang de ne pas mener d'essai nucléaire, faute de quoi Washington devrait prendre des mesures "défensives".
Invités :
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé