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Mégabassine : ZAD ou "écoterrorisme" ?
C dans l'air- 1 h 3 min
- Français
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Au moins 4 000 manifestants se sont rassemblés à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, le week-end dernier pour s'opposer à la construction d'une mégabassine. L'événement a été marqué par de violents heurts, blessant une soixantaine de gendarmes et une trentaine de manifestants ainsi que par des interpellations. Le projet continue de faire débat. Au sein de l'exécutif, le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin a annoncé que 1 000 gendarmes allaient rester sur place afin "qu’aucune Zad ne s’installe" sur les lieux. Il a également créé une polémique en parlant de "l’écoterrorisme" dont ont d'après lui fait preuve une partie des manifestants : "une quarantaine de fichés S, de l’ultra gauche radicalisée (…) qui veulent le désordre et le chaos". Mais pour les militants, ces réservoirs agricoles sont de véritables aberrations écologiques et représentent un "accaparement de l'eau" par l'agro-industrie. Ces immenses bassines de rétention doivent permettre de bénéficier d'eau l'été, même en cas de sécheresse. Problème selon les activistes, elles sont remplies en pompant les nappes phréatiques et entrainent une grande déperdition de la ressource. L'été, les agriculteurs ne peuvent en effet pas récupérer toute l'eau stockée car 20 à 50% du volume s'évapore sous l'effet de la chaleur. En dépit des revendications des écologistes et de certains agriculteurs, ces bassines se multiplient. Dans les Deux-Sèvres, seize sont actuellement en construction, notamment pour faire face, selon leurs défenseurs, au besoin grandissant d'irrigation en période de canicule. Très opposée à ces infrastructures, la députée EELV-NUPES Sandrine Rousseau, s'est à nouveau trouvée au cœur d'une polémique ces derniers jours. À l'origine : le mot "crevure" tagué sur la voiture de Yannick Jadot, venu soutenir les manifestants. Dans un premier temps, Sandrine Rousseau n'a semblé condamner ce tague : "La manière dont il présente l’écologie interroge des manifestants qui eux s’engagent pleinement dans ces luttes". Plusieurs membres du parti ont évoqué leur malaise face aux propos de la députée. Pour certains, elle a symboliquement passé une ligne jaune en justifiant une forme de violence. "L’écologie est non-violente", rappelle EELV dans un communiqué. Celle qui a fait de la radicalité son marqueur politique est actuellement l'une des personnalités les plus clivantes de l'arène politique. Les conséquences environnementales du réchauffement climatique se retrouvent de plus en plus régulièrement au cœur de l'actualité. Car les événements climatiques se multiplient. En témoignent les températures record pour un mois d'octobre enregistrées la semaine passée. Avec la sécheresse, de nombreux propriétaires ont ainsi eu la mauvaise surprise de constater des fissures dans les murs de leur maison. En cause : le terrain argileux sur lequel sont édifiés de nombreux logements. Lors de sécheresses, ce type de sol se tasse. Et quand il pleut, la terre gonfle, provoquant des mouvements de terrain, déstabilisant la structure et créant des fissures. On estime qu'en France, une maison individuelle sur deux se situe sur des sols susceptibles de se rétracter. Le coût explose au niveau des assurances dont les primes ne font qu'augmenter. Chaque année, les remboursements sont en effet de plus en plus coûteux. Dix millions de logements présenteraient des fissures en France. Faut-il poursuivre la construction des mégabassines ? La radicalité en politique est-elle efficace pour convaincre ? Comment faire face à la multiplication des sinistres dus aux événements climatiques ? Invités : - Christophe Barbier, éditorialiste politique et conseiller de la rédaction - Franc-Tireur - Caroline Michel-Aguirre, Grand reporter au service politique - L'Obs - Marc Lomazzi, journaliste et auteur de "Ultra Ecologicus" - Chloé Morin, politologue et auteure de "On a les politiques qu'on mérite"
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Au moins 4 000 manifestants se sont rassemblés à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, le week-end dernier pour s'opposer à la construction d'une mégabassine. L'événement a été marqué par de violents heurts, blessant une soixantaine de gendarmes et une trentaine de manifestants ainsi que par des interpellations. Le projet continue de faire débat.
Au sein de l'exécutif, le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin a annoncé que 1 000 gendarmes allaient rester sur place afin "qu’aucune Zad ne s’installe" sur les lieux. Il a également créé une polémique en parlant de "l’écoterrorisme" dont ont d'après lui fait preuve une partie des manifestants : "une quarantaine de fichés S, de l’ultra gauche radicalisée (…) qui veulent le désordre et le chaos". Mais pour les militants, ces réservoirs agricoles sont de véritables aberrations écologiques et représentent un "accaparement de l'eau" par l'agro-industrie. Ces immenses bassines de rétention doivent permettre de bénéficier d'eau l'été, même en cas de sécheresse. Problème selon les activistes, elles sont remplies en pompant les nappes phréatiques et entrainent une grande déperdition de la ressource. L'été, les agriculteurs ne peuvent en effet pas récupérer toute l'eau stockée car 20 à 50% du volume s'évapore sous l'effet de la chaleur.
En dépit des revendications des écologistes et de certains agriculteurs, ces bassines se multiplient. Dans les Deux-Sèvres, seize sont actuellement en construction, notamment pour faire face, selon leurs défenseurs, au besoin grandissant d'irrigation en période de canicule.
Très opposée à ces infrastructures, la députée EELV-NUPES Sandrine Rousseau, s'est à nouveau trouvée au cœur d'une polémique ces derniers jours. À l'origine : le mot "crevure" tagué sur la voiture de Yannick Jadot, venu soutenir les manifestants. Dans un premier temps, Sandrine Rousseau n'a semblé condamner ce tague : "La manière dont il présente l’écologie interroge des manifestants qui eux s’engagent pleinement dans ces luttes". Plusieurs membres du parti ont évoqué leur malaise face aux propos de la députée. Pour certains, elle a symboliquement passé une ligne jaune en justifiant une forme de violence.
"L’écologie est non-violente", rappelle EELV dans un communiqué. Celle qui a fait de la radicalité son marqueur politique est actuellement l'une des personnalités les plus clivantes de l'arène politique.
Les conséquences environnementales du réchauffement climatique se retrouvent de plus en plus régulièrement au cœur de l'actualité. Car les événements climatiques se multiplient. En témoignent les températures record pour un mois d'octobre enregistrées la semaine passée. Avec la sécheresse, de nombreux propriétaires ont ainsi eu la mauvaise surprise de constater des fissures dans les murs de leur maison. En cause : le terrain argileux sur lequel sont édifiés de nombreux logements. Lors de sécheresses, ce type de sol se tasse. Et quand il pleut, la terre gonfle, provoquant des mouvements de terrain, déstabilisant la structure et créant des fissures. On estime qu'en France, une maison individuelle sur deux se situe sur des sols susceptibles de se rétracter. Le coût explose au niveau des assurances dont les primes ne font qu'augmenter. Chaque année, les remboursements sont en effet de plus en plus coûteux. Dix millions de logements présenteraient des fissures en France.
Faut-il poursuivre la construction des mégabassines ?
La radicalité en politique est-elle efficace pour convaincre ?
Comment faire face à la multiplication des sinistres dus aux événements climatiques ?
Invités :
- Christophe Barbier, éditorialiste politique et conseiller de la rédaction - Franc-Tireur
- Caroline Michel-Aguirre, Grand reporter au service politique - L'Obs
- Marc Lomazzi, journaliste et auteur de "Ultra Ecologicus"
- Chloé Morin, politologue et auteure de "On a les politiques qu'on mérite"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé