L'inflation accélère, Macron sous pression
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Après le vote par les députés RN de la motion de censure de la Nupes sur le Projet de loi de finances (PLF) 2023, Emmanuel Macron a haussé le ton mercredi soir sur France 2 contre l'alliance de gauche, qu'il accuse d'être du côté du "cynisme et du désordre". Il a aussi clairement appelé les députés Les Républicains à faire "alliance" avec ses troupes. Devant le nombre de textes qui s'annoncent au Parlement - énergies renouvelables, police, nucléaire, retraites, immigration -, le chef de l'État a opté pour la stratégie de la main tendue de façon pérenne plutôt que de tenter de trouver des accords texte par texte.
Mais c’est non, lui a répondu le patron des députés LR à l’Assemblée. "Au fond, on ne sait toujours pas où Macron veut mener le pays. Une gestion au jour le jour, sujet par sujet, ça fait de la dette mais ça ne fait pas une politique", a tweeté Olivier Marleix. C’est aussi sur Twitter que le parti LR a répondu aux propos présidentiels, par un visuel proclamant sans équivoque : "Nous sommes résolument dans l’opposition !"
Une offre faite par le chef de l’État en personne à la télévision refusée par Les Républicains sur les réseaux sociaux. Tout ceci en dit long sur l’état de faiblesse du camp présidentiel et du gouvernement d’Élisabeth Borne qui a dû pour la troisième fois en une semaine brandir hier le 49.3 pour faire passer l’ensemble du projet de loi de finances sur la Sécurité sociale alors qu’une nouvelle journée de grève et de manifestations pour demander de meilleurs salaires se déroulait dans le pays à l’appel de la CGT.
Débuté autour de la question du budget 2023, le bras de fer politique va se poursuivre dans l’hémicycle sur fond de tensions sociales et d’accélération de l’inflation dans le pays : + 6,2% sur un an selon une toute première estimation de l’Insee. Une hausse due à la flambée des prix de l’énergie mais aussi à ceux de l’alimentation et de produits manufacturés.
"Nous devons passer cette tempête en protégeant les plus faibles" a affirmé mercredi soir le chef de l’État. Face à la hausse du coût de la vie, il a confirmé des aides ciblées pour les ménages et un mécanisme à trois niveaux pour amortir la hausse des prix du gaz et de l’électricité pour les entreprises et les collectivités, qui jusqu’ici ne bénéficient pas du bouclier tarifaire. Le président de la République a en revanche exclu une indexation des salaires sur les prix, réclamée par l’opposition et certains syndicats, renouvelant ses appels à une "répartition plus juste" des profits dans les entreprises, par le dialogue social.
Mais ces mesures seront-elles suffisantes ? Avec des factures d'électricité multipliées par 3 ou par 10, nombre d’entreprises, d’agriculteurs et d’artisans font face à des difficultés de trésoreries en cette fin d'année et le patronat évoque le risque d’un mur de faillites. Quand du côté des salariés, l’augmentation des prix est durement ressentie et oblige de plus en plus de Français à diminuer leurs achats voire à sauter des repas. Selon l’Insee, les dépenses de consommation des ménages sont en baisse de 3% par rapport à septembre 2021. La consommation alimentaire a, elle, baissé de 1,6 % sur le dernier trimestre.
Invités :
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé