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"Bombe sale" : que prépare Poutine ?
C dans l'air- 1 h 3 min
- Français
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Huit mois après le début des frappes russes, la guerre en Ukraine est hantée par les armes de destructions massives. Nucléaires, d'abord, avec la mise en scène, mercredi matin, de la supervision par Vladimir Poutine d'un exercice de ses forces de dissuasion. Ce test annuel était prévu et annoncé de longue date, mais il a attiré l'attention, puisque le Kremlin évoque régulièrement depuis le début du conflit l'utilisation de "toutes les armes à sa disposition" afin de gagner une guerre où son armée subit revers sur revers. Mais c'est surtout une nouvelle menace qui est au centre de l'attention des chancelleries occidentales depuis que le Kremlin ne cesse d’accuser Kiev de préparer l’utilisation d’une "bombe sale". D’autant que pour Moscou tous les moyens semblent bons depuis dimanche pour implanter cette idée. Même une publication par le ministère russe des Affaires étrangères qui, en accusant l’Ukraine d’utiliser des matériaux radioactifs pour fabriquer une "bombe sale", a recyclé une photo provenant de Slovénie, en 2010. Le bureau du Premier ministre slovène a dénoncé une manipulation. Les autorités ukrainiennes se sont élevées contre des allégations "absurdes" et "dangereuses", et Volodymyr Zelensky a demandé une mission d'observation de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) "sans tarder". Mais les Occidentaux craignent que les accusations martelées depuis dimanche par Moscou ne soient qu'un prétexte pour une escalade russe. L'OTAN a d’ailleurs défendu lundi soir à la Russie de faire d'une telle accusation le "prétexte" à une "escalade du conflit". Car sur le terrain l’offensive ukrainienne se poursuit au sud vers la ville de Kherson, obligeant les troupes russes à un nouveau recul mais aussi à l’est où "des combats extrêmement féroces" ont lieu "près de Bakhmout", ville de la région de Donetsk a affirmé mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le président américain a de son côté une nouvelle fois prévenu que "la Russie ferait une erreur immensément grave si elle utilisait une arme nucléaire tactique". Mais aux États-Unis où la campagne des élections de mi-mandat bat son plein, la classe politique américaine est désormais divisée sur le soutien militaire à l'Ukraine. Trente élus démocrates viennent de publier une lettre dans laquelle ils appellent "à multiplier les efforts pour rechercher un cessez-le-feu et des pourparlers directs avec la Russie", invoquant leur responsabilité devant le contribuable américain. Et la contestation est plus forte encore au sein du parti républicain où bon nombre d’élus ou candidats qui se réclament de Donald Trump, dénoncent l’aide à l’Ukraine. Alors à quoi joue Poutine ? Qu’est-ce qu’une "bombe sale" ? Quelle est la situation en Ukraine ? L'issue de la guerre pourrait-elle se jouer dans les urnes américaines le 8 novembre prochain ? Et comment les médias russes libres défient-ils la propagande du Kremlin depuis la Lettonie ? Quelque 300 journalistes russes d'opposition ont posé leurs valises dans le pays balte depuis février et s'efforcent de fournir des informations indépendantes à des millions de Russes via notamment les réseaux sociaux. Invités : - François Clemenceau, rédacteur en chef international - Le Journal du Dimanche - Alain Bauer, professeur au CNAMResponsable du pôle sécurité, défense et renseignement - Annie Daubenton, journaliste-essayisteAuteure de "Ukraine, les métamorphoses de l’indépendance" - Christine Dugoin-Clément, chercheure en géopolitique - Université Paris 1-Sorbonne et auteure de "Influences et manipulations"
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Huit mois après le début des frappes russes, la guerre en Ukraine est hantée par les armes de destructions massives. Nucléaires, d'abord, avec la mise en scène, mercredi matin, de la supervision par Vladimir Poutine d'un exercice de ses forces de dissuasion. Ce test annuel était prévu et annoncé de longue date, mais il a attiré l'attention, puisque le Kremlin évoque régulièrement depuis le début du conflit l'utilisation de "toutes les armes à sa disposition" afin de gagner une guerre où son armée subit revers sur revers.
Mais c'est surtout une nouvelle menace qui est au centre de l'attention des chancelleries occidentales depuis que le Kremlin ne cesse d’accuser Kiev de préparer l’utilisation d’une "bombe sale". D’autant que pour Moscou tous les moyens semblent bons depuis dimanche pour implanter cette idée. Même une publication par le ministère russe des Affaires étrangères qui, en accusant l’Ukraine d’utiliser des matériaux radioactifs pour fabriquer une "bombe sale", a recyclé une photo provenant de Slovénie, en 2010.
Le bureau du Premier ministre slovène a dénoncé une manipulation. Les autorités ukrainiennes se sont élevées contre des allégations "absurdes" et "dangereuses", et Volodymyr Zelensky a demandé une mission d'observation de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) "sans tarder". Mais les Occidentaux craignent que les accusations martelées depuis dimanche par Moscou ne soient qu'un prétexte pour une escalade russe. L'OTAN a d’ailleurs défendu lundi soir à la Russie de faire d'une telle accusation le "prétexte" à une "escalade du conflit".
Car sur le terrain l’offensive ukrainienne se poursuit au sud vers la ville de Kherson, obligeant les troupes russes à un nouveau recul mais aussi à l’est où "des combats extrêmement féroces" ont lieu "près de Bakhmout", ville de la région de Donetsk a affirmé mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le président américain a de son côté une nouvelle fois prévenu que "la Russie ferait une erreur immensément grave si elle utilisait une arme nucléaire tactique". Mais aux États-Unis où la campagne des élections de mi-mandat bat son plein, la classe politique américaine est désormais divisée sur le soutien militaire à l'Ukraine. Trente élus démocrates viennent de publier une lettre dans laquelle ils appellent "à multiplier les efforts pour rechercher un cessez-le-feu et des pourparlers directs avec la Russie", invoquant leur responsabilité devant le contribuable américain. Et la contestation est plus forte encore au sein du parti républicain où bon nombre d’élus ou candidats qui se réclament de Donald Trump, dénoncent l’aide à l’Ukraine.
Alors à quoi joue Poutine ? Qu’est-ce qu’une "bombe sale" ? Quelle est la situation en Ukraine ? L'issue de la guerre pourrait-elle se jouer dans les urnes américaines le 8 novembre prochain ? Et comment les médias russes libres défient-ils la propagande du Kremlin depuis la Lettonie ? Quelque 300 journalistes russes d'opposition ont posé leurs valises dans le pays balte depuis février et s'efforcent de fournir des informations indépendantes à des millions de Russes via notamment les réseaux sociaux.
Invités :
- François Clemenceau, rédacteur en chef international - Le Journal du Dimanche
- Alain Bauer, professeur au CNAM
Responsable du pôle sécurité, défense et renseignement
- Annie Daubenton, journaliste-essayiste
Auteure de "Ukraine, les métamorphoses de l’indépendance"
- Christine Dugoin-Clément, chercheure en géopolitique - Université Paris 1-Sorbonne et auteure de "Influences et manipulations"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé