Assemblée : Élisabeth Borne à 50 voix... de la chute
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Les trois motions de censure des oppositions déposées après l'utilisation de l'article 49.3 par le gouvernement sur le prochain budget ont été rejetées hier par l’Assemblée nationale, malgré le soutien surprise du RN à celle de la Nupes sur la première partie du projet de loi de finances (PLF). Mais l'exécutif ne doit son salut qu'aux députés du parti Les Républicains. Avec leurs voix, la motion de censure pouvait devenir effective et conduire ainsi au renversement du gouvernement.
La Première ministre, Élisabeth Borne, a dénoncé une "alliance contre-nature". "Qui se ressemble s'assemble" a de son côté écrit le député LR Pierre-Henri Dumont.
En face, la gauche a rappelé que si les députés du RN ont voté la motion de censure de la Nupes, les élus de la gauche se sont bien gardés de faire de même avec la disposition du parti à la flamme. Et sur Twitter, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a répliqué aux critiques de la majorité présidentielle. "Un accord avec le RN ? jamais. Nous n'avons, nous, jamais voté pour faire élire des vice-présidents à l'Assemblée nationale du RN, nous avons même voté contre Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, ce que vous n'avez pas fait aux législatives pour la Nupes".
De son côté, la présidente du groupe RN Marine Le Pen a estimé que tout "cela a le mérite de démontrer que le groupe LR est plus proche de la majorité que de l'opposition". "Les Républicains sont la bouée de sauvetage du gouvernement. Cela clarifie les choses", a également lancé le député RN Sébastien Chenu.
Alors la droite a-t-elle sauvé le gouvernement en ne votant pas la motion de censure ? "On est au quotidien une force d’opposition. On n’est pas là pour participer à des enfantillages de ce genre. Il y a ceux qui aiment le désordre et ceux qui aiment plutôt l’ordre et qui veulent faire avancer ce pays. C’est notre cas" a répondu le patron des députés LR Olivier Marleix. Mais au sein du groupe c’est l’embarras qui domine depuis plusieurs semaines. Preuve des fractures au sein du parti : dans le JDD Nicolas Sarkozy a réitéré ce week-end son souhait d’une intégration de LR dans la majorité parlementaire après avoir signé un accord politique. Les trois candidats à la présidence du parti, eux, refusent cette hypothèse, mais ils n'étaient pas favorables à la censure du gouvernement.
Avec 62 députés élus, le parti de droite se retrouve en position d’arbitre à l’Assemblée nationale. Une situation qui semble renforcer au fil des semaines les divisions internes chez LR alors que le groupe Renaissance est lui aussi traversé par des remous. Dans l'hémicycle, le MoDem et Horizons sont à l'origine de plusieurs amendements ces derniers jours contre l'avis du gouvernement. Ainsi le patron du groupe Modem Jean-Paul Mattei est à l’origine de l’amendement sur les "super-dividendes" adopté lors des débats, grâce aux voix de la Nupes et du RN. Mais sans surprise, l'amendement n'a pas été retenu, après l'utilisation par Élisabeth Borne du 49.3 sur le budget.
Alors la majorité présidentielle se craquelle-t-elle à l'Assemblée ? Pourquoi le RN a-t-il voté la motion de censure de la Nupes ? Quel avenir pour Les Républicains ?
Invités :
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé