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Inflation : la colère gronde !
C dans l'air- 1 h 5 min
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Mardi noir en prévision en France ? L'action de blocage se poursuit en tout cas dans les raffineries et les dépôts de carburants de TotalEnergies. Et elle pourrait bien faire tache d'huile. La CGT, FO, Solidaires, la FSU et les organisations de la jeunesse ont appelé à la grève générale mardi 18 octobre. De nombreux secteurs pourraient rejoindre le mouvement. Si la revendication principale est une hausse des salaires pour faire face à l’inflation, les salariés de toutes branches professionnelles souhaitent aussi protester contre les récentes réquisitions du personnel dans les raffineries, en grève depuis une quinzaine de jours. Comme pour le secteur pétrolier, depuis plusieurs semaines, des mouvements sociaux ont été observés dans plusieurs centrales nucléaires, notamment dans celle de Gravelines, la plus importante de France et même d’Europe de l’Ouest. Au total, huit réacteurs sont concernés par des ralentissements sur les opérations de maintenance. Les employés de la RATP et de la SNCF sont aussi attendus ce mardi, à l’appel de la CGT Cheminots, le premier syndicat représentatif à la SNCF. Et ce ne sont pas les réquisitions décidées par le gouvernement qui ont apaisé la situation, bien au contraire. La fédération des Transports CGT a dénoncé "une attaque frontale contre l'exercice du droit de grève", et a, elle aussi, appelé les routiers à rejoindre la grève. Les employés des Ehpad mais aussi les lycées professionnels pourraient également se joindre au mouvement et permettre la "convergence des luttes" que la CGT espère. Les prochains jours seront décisifs pour la suite du mouvement. La situation de hausse des prix actuelle est évidemment imputable au conflit en cours en Ukraine et à la raréfaction conséquente de nombreuses matières premières. C'est notamment le cas pour les énergies fossiles, comme le pétrole et le gaz. Les volumes disponibles, moins importants, ont entrainé une explosion des prix qui a des répercussions sur toute l'économie. Mais n'y a-t-il pas des acteurs économiques qui profitent de ce contexte inflationniste pour augmenter leur profit ? Les secteurs de l'agroalimentaire et de la grande distribution sont à cet égard pointés du doigt. Si chacun se renvoie la balle, un phénomène n'a pas échappé aux associations de défense des consommateurs. Il s'agit de la réduflation, ou de la "shrinkflation", en anglais. L'idée est simple : réduire la quantité des produits, pour diminuer, voire masquer la hausse des prix aux clients. La pratique serait utilisée par de plus en plus de fabricants pour mieux faire passer les augmentations de prix, et certains magasins ne joueraient pas le jeu de la transparence. Si la pratique n'est pas interdite en soi, elle ne doit pas être opaque. Les étiquettes doivent donc afficher le prix au kilo actualisé, et non pas celui qui avait cours avant la "réduflation". Et ceci, afin de permettre aux consommateurs de comprendre que la taille du produit en question a été réduite, pour que ce dernier reste au même prix, ou que la hausse de son prix ne soit pas trop forte. De très nombreux produits seraient concernés. Dans plusieurs secteurs d'activité, c'est à un manque de main d'œuvre que sont confrontés les employeurs. Dans l'agriculture, une solution pour pallier cette carence peut être de faire appel à des travailleurs étrangers, notamment dans la période des vendanges, qui nécessite beaucoup de bras. Le secteur de l'hôtellerie-restauration rencontre également de grandes difficultés à recruter. Cette situation peut-elle permettre de changer le rapport de force entre patrons et salariés ? Plusieurs employeurs ont déjà dû se résoudre à offrir à leurs salariés de meilleures conditions de travail ou de rémunération. Le passage à une semaine de quatre jours ou encore l'augmentation des salaires sont des éléments qui peuvent convaincre et permettre l'embauche de personnel. Quels seront les secteurs au rendez-vous de la journée de mobilisation de mardi ? Y a-t-il des profiteurs de crise parmi les acteurs de l'agroalimentaire et de la grande distribution ? La pénurie de main d'œuvre dans certains secteurs peut-elle vraiment permettre de changer le rapport de force entre patrons et salariés ? Invités : - Jean Viard, sociologue - Directeur de recherche au Cevipof/CNRS - Sandra Hoibian, directrice générale du CRÉDOC - Christine Kerdellant, rédactrice en chef -nLes Échos - Thomas Porcher, économiste
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Mardi noir en prévision en France ? L'action de blocage se poursuit en tout cas dans les raffineries et les dépôts de carburants de TotalEnergies. Et elle pourrait bien faire tache d'huile. La CGT, FO, Solidaires, la FSU et les organisations de la jeunesse ont appelé à la grève générale mardi 18 octobre. De nombreux secteurs pourraient rejoindre le mouvement. Si la revendication principale est une hausse des salaires pour faire face à l’inflation, les salariés de toutes branches professionnelles souhaitent aussi protester contre les récentes réquisitions du personnel dans les raffineries, en grève depuis une quinzaine de jours. Comme pour le secteur pétrolier, depuis plusieurs semaines, des mouvements sociaux ont été observés dans plusieurs centrales nucléaires, notamment dans celle de Gravelines, la plus importante de France et même d’Europe de l’Ouest. Au total, huit réacteurs sont concernés par des ralentissements sur les opérations de maintenance. Les employés de la RATP et de la SNCF sont aussi attendus ce mardi, à l’appel de la CGT Cheminots, le premier syndicat représentatif à la SNCF. Et ce ne sont pas les réquisitions décidées par le gouvernement qui ont apaisé la situation, bien au contraire. La fédération des Transports CGT a dénoncé "une attaque frontale contre l'exercice du droit de grève", et a, elle aussi, appelé les routiers à rejoindre la grève.
Les employés des Ehpad mais aussi les lycées professionnels pourraient également se joindre au mouvement et permettre la "convergence des luttes" que la CGT espère. Les prochains jours seront décisifs pour la suite du mouvement.
La situation de hausse des prix actuelle est évidemment imputable au conflit en cours en Ukraine et à la raréfaction conséquente de nombreuses matières premières. C'est notamment le cas pour les énergies fossiles, comme le pétrole et le gaz. Les volumes disponibles, moins importants, ont entrainé une explosion des prix qui a des répercussions sur toute l'économie. Mais n'y a-t-il pas des acteurs économiques qui profitent de ce contexte inflationniste pour augmenter leur profit ? Les secteurs de l'agroalimentaire et de la grande distribution sont à cet égard pointés du doigt. Si chacun se renvoie la balle, un phénomène n'a pas échappé aux associations de défense des consommateurs. Il s'agit de la réduflation, ou de la "shrinkflation", en anglais. L'idée est simple : réduire la quantité des produits, pour diminuer, voire masquer la hausse des prix aux clients. La pratique serait utilisée par de plus en plus de fabricants pour mieux faire passer les augmentations de prix, et certains magasins ne joueraient pas le jeu de la transparence. Si la pratique n'est pas interdite en soi, elle ne doit pas être opaque. Les étiquettes doivent donc afficher le prix au kilo actualisé, et non pas celui qui avait cours avant la "réduflation". Et ceci, afin de permettre aux consommateurs de comprendre que la taille du produit en question a été réduite, pour que ce dernier reste au même prix, ou que la hausse de son prix ne soit pas trop forte. De très nombreux produits seraient concernés.
Dans plusieurs secteurs d'activité, c'est à un manque de main d'œuvre que sont confrontés les employeurs. Dans l'agriculture, une solution pour pallier cette carence peut être de faire appel à des travailleurs étrangers, notamment dans la période des vendanges, qui nécessite beaucoup de bras. Le secteur de l'hôtellerie-restauration rencontre également de grandes difficultés à recruter. Cette situation peut-elle permettre de changer le rapport de force entre patrons et salariés ? Plusieurs employeurs ont déjà dû se résoudre à offrir à leurs salariés de meilleures conditions de travail ou de rémunération. Le passage à une semaine de quatre jours ou encore l'augmentation des salaires sont des éléments qui peuvent convaincre et permettre l'embauche de personnel.
Quels seront les secteurs au rendez-vous de la journée de mobilisation de mardi ?
Y a-t-il des profiteurs de crise parmi les acteurs de l'agroalimentaire et de la grande distribution ?
La pénurie de main d'œuvre dans certains secteurs peut-elle vraiment permettre de changer le rapport de force entre patrons et salariés ?
Invités :
- Jean Viard, sociologue - Directeur de recherche au Cevipof/CNRS
- Sandra Hoibian, directrice générale du CRÉDOC
- Christine Kerdellant, rédactrice en chef -nLes Échos
- Thomas Porcher, économiste
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé