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Grève : la réquisition... et la contagion
C dans l'air- 1 h 3 min
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"Un retour à la normale dans la semaine". Emmanuel Macron se serait-il trop avancé hier soir dans l’émission l’Evènement sur France 2 ? Pour l’instant, du côté des raffineries et des dépôts en grève, les négociations sont au point mort. La première discussion entre la CGT et TotalEnergies, mercredi, n'a rien donné. Total proposait que la grève se concentre sur les raffineries et qu'elles soient levées sur les dépôts pour ouvrir les négociations salariales. Finalement dans un communiqué publié ce jeudi, le groupe pétrolier propose le versement en décembre prochain d'un bonus exceptionnel représentant un mois de salaire à l'ensemble de ses salariés dans le monde "sous réserve d'accords salariaux dans les divers pays et filiales concernés". La prime pourrait également s'accompagner d’un augmentation salariale de 6% sur l'année 2023. Mais pour les grévistes ce bonus exceptionnel ne doit pas se substituer à une hausse des salaires pour 2022. Pour rappel la CGT, qui a lancé le mouvement le 27 septembre dernier, demande 10% d'augmentation pour 2022, contre les 3,5% obtenus en début d'année, afin de compenser l'inflation (6%) et de profiter des bénéfices exceptionnels du groupe. TotalÉnergies a engrangé près de 19 milliards d'euros de bénéfices sur les six premiers mois de l’année et a décidé le 28 septembre dernier le versement d’une prime exceptionnelle de 2,6 milliards à ses actionnaires, qui s'ajoutera aux dividendes réguliers versés à la fin de l'année. Une annonce qui a donné du grain à moudre aux grévistes qui rappellent que le patron de l’entreprise a également augmenté sa rémunération de 52% l'année dernière, la portant à 500 000 euros par mois. Dans les raffineries bloquées des assemblées générales auront lieu cet après-midi et l’heure n’est pas à la sortie de crise. La CGT a appelé, jeudi matin, à amplifier et élargir la grève à l’ensemble du secteur de l’énergie et du commerce. Philippe Martinez a aussi dit réfléchir à une grande journée de mobilisation interprofessionnelle la semaine prochaine. Le leader de la CGT a par ailleurs indiqué que son syndicat avait déposé un référé contre la réquisition des grévistes de la raffinerie Esso de Port-Jérôme-Gravenchon, dans la Seine-Maritime. De son côté, le gouvernement a décidé de lancer, ce jeudi, la réquisition de personnels du dépôt des Flandres TotalEnergies près de Dunkerque et a appelé à une hausse des salaires. Alors à quand un retour à la normale dans les stations-service ? Le conflit va-t-il s'étendre ? Pourquoi le groupe TotalEnergies dégage-t-il autant de bénéfices ? Nommé en décembre 2015 directeur général de Total trente-six heures après le décès accidentel de Christophe de Margerie qui est Patrick Pouyanné ? Pourquoi six ONG ont assigné le groupe pétrolier en justice pour son projet d’oléoduc en Tanzanie et en Ouganda ? Enfin Berlin vient de confirmer que l'Allemagne va entrer en récession en 2023. Quelle est la situation dans le pays ? Quelles conséquences en Europe ? Invités : - Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance et auteur de "Le grand basculement" - Fanny Guinochet, éditorialiste - France Info et La Tribune, spécialiste des questions économiques et sociales - Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique - France Télévisions - Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion - Institut de sondages IFOP (enlever “du” car pas la place) et auteur de "La France sous nos yeux"
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"Un retour à la normale dans la semaine". Emmanuel Macron se serait-il trop avancé hier soir dans l’émission l’Evènement sur France 2 ? Pour l’instant, du côté des raffineries et des dépôts en grève, les négociations sont au point mort. La première discussion entre la CGT et TotalEnergies, mercredi, n'a rien donné. Total proposait que la grève se concentre sur les raffineries et qu'elles soient levées sur les dépôts pour ouvrir les négociations salariales. Finalement dans un communiqué publié ce jeudi, le groupe pétrolier propose le versement en décembre prochain d'un bonus exceptionnel représentant un mois de salaire à l'ensemble de ses salariés dans le monde "sous réserve d'accords salariaux dans les divers pays et filiales concernés". La prime pourrait également s'accompagner d’un augmentation salariale de 6% sur l'année 2023. Mais pour les grévistes ce bonus exceptionnel ne doit pas se substituer à une hausse des salaires pour 2022.
Pour rappel la CGT, qui a lancé le mouvement le 27 septembre dernier, demande 10% d'augmentation pour 2022, contre les 3,5% obtenus en début d'année, afin de compenser l'inflation (6%) et de profiter des bénéfices exceptionnels du groupe. TotalÉnergies a engrangé près de 19 milliards d'euros de bénéfices sur les six premiers mois de l’année et a décidé le 28 septembre dernier le versement d’une prime exceptionnelle de 2,6 milliards à ses actionnaires, qui s'ajoutera aux dividendes réguliers versés à la fin de l'année. Une annonce qui a donné du grain à moudre aux grévistes qui rappellent que le patron de l’entreprise a également augmenté sa rémunération de 52% l'année dernière, la portant à 500 000 euros par mois.
Dans les raffineries bloquées des assemblées générales auront lieu cet après-midi et l’heure n’est pas à la sortie de crise. La CGT a appelé, jeudi matin, à amplifier et élargir la grève à l’ensemble du secteur de l’énergie et du commerce. Philippe Martinez a aussi dit réfléchir à une grande journée de mobilisation interprofessionnelle la semaine prochaine. Le leader de la CGT a par ailleurs indiqué que son syndicat avait déposé un référé contre la réquisition des grévistes de la raffinerie Esso de Port-Jérôme-Gravenchon, dans la Seine-Maritime.
De son côté, le gouvernement a décidé de lancer, ce jeudi, la réquisition de personnels du dépôt des Flandres TotalEnergies près de Dunkerque et a appelé à une hausse des salaires.
Alors à quand un retour à la normale dans les stations-service ? Le conflit va-t-il s'étendre ? Pourquoi le groupe TotalEnergies dégage-t-il autant de bénéfices ? Nommé en décembre 2015 directeur général de Total trente-six heures après le décès accidentel de Christophe de Margerie qui est Patrick Pouyanné ? Pourquoi six ONG ont assigné le groupe pétrolier en justice pour son projet d’oléoduc en Tanzanie et en Ouganda ? Enfin Berlin vient de confirmer que l'Allemagne va entrer en récession en 2023. Quelle est la situation dans le pays ? Quelles conséquences en Europe ?
Invités :
- Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance et auteur de "Le grand basculement"
- Fanny Guinochet, éditorialiste - France Info et La Tribune, spécialiste des questions économiques et sociales
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique - France Télévisions
- Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion - Institut de sondages IFOP (enlever “du” car pas la place) et auteur de "La France sous nos yeux"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé