Poutine, la déroute et "l'apocalypse" ?
C dans l'air- 1 h 3 min
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Plus de 400 km2 dans la région de Kherson. Les avancées ukrainiennes dans le Donbass semblent se poursuivre à grande vitesse. Une contre-offensive que subissent les Russes, forcés jour après jour de libérer les territoires occupés. Hier, le président Zelensky s'est montré plus optimiste que jamais. Indiquant que trois nouveaux villages venaient d'être repris en seulement 24 heures. Après des victoires dans la région de Kharkiv, dans le Nord-Est, l’armée ukrainienne est à l’offensive dans l’est du pays, où elle a repris récemment le nœud ferroviaire de Lyman, et dans le Sud, où elle vise la capture de la ville de Kherson.
La fébrilité se fait sentir du côté de Moscou et les inquiétudes montent par conséquent à Washington sur les réponses possibles de Poutine. Ce dernier est de plus en plus acculé malgré sa tentative d'annexion de quatre régions ukrainiennes vendredi dernier. Prenant au sérieux les menaces nucléaires du Kremlin, le président américain Joe Biden a déclaré que le monde était confronté "à la perspective d'une apocalypse" en rappelant que le monde n’avait "pas été confronté à cela depuis Kennedy et la crise des missiles cubains".
La question est aussi de savoir jusqu'où les Ukrainiens iront. Car fort de ses victoires sur le front, Volodymyr Zelensky pourrait pousser son armée à reprendre la région de Crimée, occupée depuis 2014 par les Russes suite à un référendum d'autodétermination organisé par Moscou. "Tout a commencé avec la Crimée et tout finira avec la Crimée", déclarait-il en août dernier. Et les craintes sont grandes là aussi sur la possible réaction russe. Car il s'agirait aux yeux de Poutine d'une agression pur et simple de son pays et de sa souveraineté.
Pendant ce temps-là, de nombreux jeunes Russes continuent de fuir leur pays pour ne pas aller de force au front. À Berlin, la question se pose sur l'accueil de ces déserteurs russes. Comment leur offrir l'hospitalité alors que des réfugiés ukrainiens sont dans la même situation ? Ces derniers jugent tardive la rébellion de ces hommes. En France, l'accueil des déserteurs russes se fera "au cas par cas", a annoncé la secrétaire d'État chargée de l'Europe, Laurence Boone.
Alors, Vladimir Poutine peut-il réellement jouer la carte nucléaire suite à ses défaites sur le front ? Jusqu'où iront les Ukrainiens ? Peuvent-ils libérer la Crimée ? Quel accueil faire aux déserteurs russes ?
Invités :
- Olivier WEBER, grand reporter-diplomate et ancien correspondant de guerre français.
- Jean-Dominique MERCHET, éditorialiste - "l’Opinion", spécialiste des questions de défense et diplomatie
- Elsa VIDAL, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - "RFI"
- Anne NIVAT, grand reporter - "Le Point", auteure de "Un continent derrière Poutine ?"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé