Gaz, électricité : le plan de Borne pour passer l'hiver ?
C dans l'air- 1 h 4 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
Comment permettre aux Européens de se chauffer cet hiver et de faire face à l'envolée des prix de l’énergie ? La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a détaillé ce mercredi 14 septembre des mesures d'urgence pour répondre à la crise énergétique, lors de son "discours sur l'état de l'Union". Elle a proposé notamment un plafonnement des super-profits, qui rapporterait 140 milliards d'euros aux Etats de l'UE. Elle a également défendu la mise en œuvre d’une réforme "en profondeur" du marché de l'électricité et la création d'une banque publique dédiée à l'hydrogène capable d'investir 3 milliards d'euros.
En France, l’exécutif est également mobilisé sur le sujet. La Première ministre a présenté cet après-midi les scénarios possibles pour affronter les pics de consommation d’énergie cet hiver, mais aussi les factures qui flambent, alors que les cours mondiaux du gaz et de l’électricité explosent. Ainsi pour limiter l’impact sur les Français, Elisabeth Borne a annoncé le prolongement du bouclier tarifaire en 2023, avec une hausse limité à 15 % des prix du gaz et de l'électricité. "Il faut que l’effort soit tenable pour les finances publiques" explique-t-on au ministère de l’Economie. Il n’est donc pas envisageable pour le gouvernement de maintenir le bouclier à son niveau actuel. Ce dispositif a permis d’éviter une augmentation du prix de l’électricité 120 euros par mois et par foyer, et de 180 euros pour le gaz. Mais il a déjà coûté 16,5 milliards d’euros.
De son côté, le gestionnaire du réseau électrique a appelé ce mercredi les particuliers et les entreprises à augmenter les petits gestes, notamment aux heures de pointe, pour diminuer leur consommation, et la tension sur le réseau. Il a également prévenu que si l’hiver est très froid il faudra baisser la consommation nationale de 15 % pour éviter les coupures de courant. Un appel à la mobilisation de tous alors que la France connaît sa pire crise énergétique depuis 1970 et que 32 des 56 réacteurs nucléaires français sont actuellement à l’arrêt en raison de problèmes de corrosion. Ces anomalies se traduisent notamment par des fissures au niveau des soudures des coudes des tuyauteries d’injection de sécurité qui servent à refroidir les réacteurs en cas d'accident. La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a indiqué qu'EDF s'est engagé à relancer l'ensemble des réacteurs nucléaires pour la saison hivernale. Mais pour les spécialistes en énergie nucléaire, ce calendrier sera difficilement tenable.
Alors à quoi vont ressembler nos factures de gaz et d’électricité l’an prochain ? Comment limiter le risque de coupures d’électricité et de gaz cet hiver ? Pourquoi 32 réacteurs nucléaires français sont-ils aujourd’hui à l’arrêt ? Quel est l’état du parc nucléaire français ? Le calendrier de remise en marche est-il tenable ? Enfin quid de la stratégie allemande sur le charbon ?
Invités :
- Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance
- Nabil Wakim, journaliste - Le Monde, auteur du podcast "Chaleur humaine"
- Soazig Quéméner, rédactrice en chef du service politique - Marianne
- Fanny Guinochet, éditorialiste - France Info et La Tribune, spécialiste des questions économiques et sociales
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé