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Boris Johnson poussé à la démission
C dans l'air- 1 h 6 min
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Caroline Roux décrypte l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs. Il capitule. Au Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson quitte la tête du Parti conservateur. Il restera cependant chef de l’exécutif jusqu’à ce qu’un nouveau dirigeant soit désigné. "Il est désormais clair que le Parti conservateur souhaite avoir un nouveau chef et donc un nouveau Premier ministre", a-t-il reconnu dès le début de son discours prononcé à partir de 13h30 sur le perron du 10 Downing Street. Le processus de succession à la tête du parti tory doit commencer dès maintenant, a-t-il ajouté, précisant qu’un calendrier plus précis serait annoncé la semaine prochaine. Confronté à une "mutinerie" au sein de son gouvernement et du Parti conservateur, Boris Johnson, qui s'accrochait jusqu'ici au pouvoir, a finalement cédé à une pression devenue trop forte ces derniers jours. Une valse de démissions a commencé mardi soir quand les ministres de la Santé, Sajid Javid, et des Finances, Rishi Sunak, ont claqué la porte, suivis par d’autres membres du gouvernement, de rang moins élevé. Ce midi, le nombre de départs s’élevait à une soixantaine. Tous les démissionnaires l’ont pressé de quitter le pouvoir, tout comme certains ministres toujours en poste. Critiqué pour avoir refusé à de multiples reprises de quitter le pouvoir en dépit des scandales et de ces appels à la démission au sein de son propre camp, Boris Johnson a tenu à se justifier : "Si je me suis battu si fort ces derniers jours pour continuer à exercer ce mandat, ce n’était pas seulement que je voulais le faire, mais parce que je sentais que c’était là mon travail, mon devoir, mon obligation envers vous de continuer à mettre en œuvre ce que nous avons promis en 2019." Mais à l’heure d’esquisser son bilan, la colère sociale continue de croître au Royaume-Uni. L’inflation est au plus haut depuis 40 ans, et est à l'origine notamment d'une grève massive des cheminots. Ces derniers protestent depuis le 21 juin 2022 contre le gel des salaires et des suppressions d’emploi. À ce mouvement social historique s'ajoutent de nombreuses perturbations dans les aéroports britanniques du fait d’un manque de personnel. Cette grève intervient alors que les foyers britanniques font face à une crise du pouvoir d’achat sans précédent en plusieurs décennies, avec une flambée des prix des produits alimentaires et du carburant tandis que les salaires réels sont restés à leurs niveaux de 2016. Dans la circonscription d'Uxbridge et South Ruislip, située dans le Grand Londres et représentée depuis 2015 à la Chambre des Communes du Parlement britannique par Boris Johnson lui-même, les habitants font part de leur déception. Certains sont virulents contre lui et estiment qu’il n’a pas fait suffisamment. Sur le front du Brexit, tout n’est pas réglé non plus. Si le ministre chargé de l'Irlande du Nord, Brandon Lewis, a annoncé aujourd'hui qu'il démissionnait lui aussi du gouvernement, Londres a rouvert mi-juin les plaies du Brexit avec une réforme du protocole nord-irlandais. Un projet de loi modifiant le régime douanier de l’Irlande du Nord a en effet été présenté au parlement britannique, courant le risque de provoquer une nouvelle crise avec l’Union européenne. La Commission européenne avait annoncé dans les jours suivant de nouvelles procédures d’infraction contre Londres après le lancement de cette révision unilatérale du statut post-Brexit de l’Irlande du Nord. Un bras de fer qui n'en finit donc pas alors que Boris Johnson s'apprête à quitter le pouvoir. Qui pour succéder à Boris Johnson ? Comment le Royaume-Uni peut-il faire face à l'inflation galopante ? Quand la question irlandaise sera-t-elle définitivement réglée ? Invités : - Florentin Collomp, journaliste - Le Figaro Spécialiste Europe, ex-correspondant à Londres - Philip Turle, éditorialiste en politique internationale - France 24 - Georgina Wright, directrice du programme Europe - Institut Montaigne - Clémence Fourton, maîtresse de conférences en études anglophones à Sciences-Po Lille - Matthieu Boisseau, (en duplex de Londres) journaliste - Correspondant à Londres - France Télévisions
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Caroline Roux décrypte l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Il capitule. Au Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson quitte la tête du Parti conservateur. Il restera cependant chef de l’exécutif jusqu’à ce qu’un nouveau dirigeant soit désigné. "Il est désormais clair que le Parti conservateur souhaite avoir un nouveau chef et donc un nouveau Premier ministre", a-t-il reconnu dès le début de son discours prononcé à partir de 13h30 sur le perron du 10 Downing Street. Le processus de succession à la tête du parti tory doit commencer dès maintenant, a-t-il ajouté, précisant qu’un calendrier plus précis serait annoncé la semaine prochaine.
Confronté à une "mutinerie" au sein de son gouvernement et du Parti conservateur, Boris Johnson, qui s'accrochait jusqu'ici au pouvoir, a finalement cédé à une pression devenue trop forte ces derniers jours. Une valse de démissions a commencé mardi soir quand les ministres de la Santé, Sajid Javid, et des Finances, Rishi Sunak, ont claqué la porte, suivis par d’autres membres du gouvernement, de rang moins élevé. Ce midi, le nombre de départs s’élevait à une soixantaine. Tous les démissionnaires l’ont pressé de quitter le pouvoir, tout comme certains ministres toujours en poste.
Critiqué pour avoir refusé à de multiples reprises de quitter le pouvoir en dépit des scandales et de ces appels à la démission au sein de son propre camp, Boris Johnson a tenu à se justifier : "Si je me suis battu si fort ces derniers jours pour continuer à exercer ce mandat, ce n’était pas seulement que je voulais le faire, mais parce que je sentais que c’était là mon travail, mon devoir, mon obligation envers vous de continuer à mettre en œuvre ce que nous avons promis en 2019."
Mais à l’heure d’esquisser son bilan, la colère sociale continue de croître au Royaume-Uni. L’inflation est au plus haut depuis 40 ans, et est à l'origine notamment d'une grève massive des cheminots. Ces derniers protestent depuis le 21 juin 2022 contre le gel des salaires et des suppressions d’emploi. À ce mouvement social historique s'ajoutent de nombreuses perturbations dans les aéroports britanniques du fait d’un manque de personnel. Cette grève intervient alors que les foyers britanniques font face à une crise du pouvoir d’achat sans précédent en plusieurs décennies, avec une flambée des prix des produits alimentaires et du carburant tandis que les salaires réels sont restés à leurs niveaux de 2016.
Dans la circonscription d'Uxbridge et South Ruislip, située dans le Grand Londres et représentée depuis 2015 à la Chambre des Communes du Parlement britannique par Boris Johnson lui-même, les habitants font part de leur déception. Certains sont virulents contre lui et estiment qu’il n’a pas fait suffisamment.
Sur le front du Brexit, tout n’est pas réglé non plus. Si le ministre chargé de l'Irlande du Nord, Brandon Lewis, a annoncé aujourd'hui qu'il démissionnait lui aussi du gouvernement, Londres a rouvert mi-juin les plaies du Brexit avec une réforme du protocole nord-irlandais. Un projet de loi modifiant le régime douanier de l’Irlande du Nord a en effet été présenté au parlement britannique, courant le risque de provoquer une nouvelle crise avec l’Union européenne. La Commission européenne avait annoncé dans les jours suivant de nouvelles procédures d’infraction contre Londres après le lancement de cette révision unilatérale du statut post-Brexit de l’Irlande du Nord. Un bras de fer qui n'en finit donc pas alors que Boris Johnson s'apprête à quitter le pouvoir.
Qui pour succéder à Boris Johnson ?
Comment le Royaume-Uni peut-il faire face à l'inflation galopante ?
Quand la question irlandaise sera-t-elle définitivement réglée ?
Invités :
- Florentin Collomp, journaliste - Le Figaro
Spécialiste Europe, ex-correspondant à Londres
- Philip Turle, éditorialiste en politique internationale - France 24
- Georgina Wright, directrice du programme Europe - Institut Montaigne
- Clémence Fourton, maîtresse de conférences en études anglophones à Sciences-Po Lille
- Matthieu Boisseau, (en duplex de Londres) journaliste - Correspondant à Londres - France Télévisions
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé