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Borne : le cap et la méthode
C dans l'air- 1 h 7 min
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C’est le grand jour pour Élisabeth Borne. Nommée le 16 mai dernier, la Première ministre vit ce mercredi son baptême du feu devant le Parlement, où elle va prononcer son discours de politique générale. Elle s’exprimera à 15 heures face aux députés, à l’Assemblée nationale, puis plus tard face aux sénateurs mais sans demander un vote de confiance que lui refusent déjà les oppositions. C’est la deuxième fois, dans l’histoire de la Ve République qu’une femme prononcera ce type de discours devant le Parlement. Édith Cresson, le 22 mai 1991, était la première. Elle a écrit elle-même son discours, dans lequel elle devrait évoquer son histoire personnelle : celle d'une fille d'immigré, pupille de la nation, que rien ne prédestinait à ces hautes responsabilités. Face à elle, Élisabeth Borne aura notamment fort à faire avec les nombreux députés de la Nupes. L’alliance de gauche a annoncé qu’elle déposerait une motion de censure juste avant son allocution. Les représentants de cette union la présentent comme une "motion de défiance". "Cela mettra chacune et chacun face à ses responsabilités", a affirmé devant la presse la présidente des députés de La France insoumise (LFI), Mathilde Panot, qui voit dans cette initiative "une question de principe" face à une cheffe du gouvernement qui "se voile les yeux". Le communiste Sébastien Jumel a souligné qu’il n’était pas possible pour la gauche d’accorder la confiance "a priori", d’où cette motion de censure, "seul outil à disposition". "Le gouvernement se soustrait à la tradition républicaine de soumettre son projet à un vote de confiance de l’Assemblée nationale", a avancé sur Twitter Olivier Faure, député et premier secrétaire du Parti socialiste, pour justifier le dépôt d’une telle motion. Les chances de la voir adoptée sont minces. La gauche est en effet loin de disposer de la majorité absolue requise, et le Rassemblement national comme Les Républicains ont fait savoir qu’ils ne s’associeront pas à la démarche. Quelle que soit l’issue de cette motion, la Nupes compte bien peser dans les débats au Palais-Bourbon. Une semaine à peine après son arrivée en force à l'Assemblée, l'alliance de gauche a présenté hier son premier travail législatif : une proposition de loi d'"urgence sociale" servant de contre-projet au texte du gouvernement, auquel ils promettent de s'opposer de manière ferme. Ils veulent ainsi se présenter à la fois comme premiers opposants mais aussi "premiers proposants", selon la formule de plusieurs dirigeants. Hors des murs de l’Assemblée, la colère monte face à l’inflation galopante. Une grève pour les salaires est en cours à la SNCF. Les représentants des salariés protestent pour une augmentation générale qui prenne en compte l’inflation. D’après Le Parisien, la SNCF devrait proposer des "augmentations importantes" en particulier pour les bas salaires. Concernant le trafic, 2 TER sur 5 et 1 Intercités sur 3 sont prévus. Les grandes lignes seront, elles, moins touchées. Le trafic aérien est lui aussi sous la menace du mouvement social. Les syndicats du groupe Aéroports de Paris, qui réclament une revalorisation générale de 6 % des salaires, se disent insatisfaits des propositions de la direction. Ils maintiennent leur préavis de grève pour les journées de vendredi 8, samedi 9 et dimanche 10 juillet. Comment Élisabeth Borne va-t-elle parvenir à gouverner ? Motion de censure, contre-projet de loi, quelle est la méthode Nupes ? L’été sera-t-il marqué par le retour du mouvement social ? Invités : - Dominique Reynié, directeur général de Fondapol, fondation pour l’innovation politique - Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique - France Télévisions - Mathieu Plane, économiste - OFCE, Observatoire Français des Conjonctures Économiques - Jérôme Jaffré, politologue - Chercheur associé au CEVIPOF
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C’est le grand jour pour Élisabeth Borne. Nommée le 16 mai dernier, la Première ministre vit ce mercredi son baptême du feu devant le Parlement, où elle va prononcer son discours de politique générale. Elle s’exprimera à 15 heures face aux députés, à l’Assemblée nationale, puis plus tard face aux sénateurs mais sans demander un vote de confiance que lui refusent déjà les oppositions. C’est la deuxième fois, dans l’histoire de la Ve République qu’une femme prononcera ce type de discours devant le Parlement. Édith Cresson, le 22 mai 1991, était la première. Elle a écrit elle-même son discours, dans lequel elle devrait évoquer son histoire personnelle : celle d'une fille d'immigré, pupille de la nation, que rien ne prédestinait à ces hautes responsabilités.
Face à elle, Élisabeth Borne aura notamment fort à faire avec les nombreux députés de la Nupes. L’alliance de gauche a annoncé qu’elle déposerait une motion de censure juste avant son allocution. Les représentants de cette union la présentent comme une "motion de défiance". "Cela mettra chacune et chacun face à ses responsabilités", a affirmé devant la presse la présidente des députés de La France insoumise (LFI), Mathilde Panot, qui voit dans cette initiative "une question de principe" face à une cheffe du gouvernement qui "se voile les yeux". Le communiste Sébastien Jumel a souligné qu’il n’était pas possible pour la gauche d’accorder la confiance "a priori", d’où cette motion de censure, "seul outil à disposition". "Le gouvernement se soustrait à la tradition républicaine de soumettre son projet à un vote de confiance de l’Assemblée nationale", a avancé sur Twitter Olivier Faure, député et premier secrétaire du Parti socialiste, pour justifier le dépôt d’une telle motion. Les chances de la voir adoptée sont minces. La gauche est en effet loin de disposer de la majorité absolue requise, et le Rassemblement national comme Les Républicains ont fait savoir qu’ils ne s’associeront pas à la démarche.
Quelle que soit l’issue de cette motion, la Nupes compte bien peser dans les débats au Palais-Bourbon. Une semaine à peine après son arrivée en force à l'Assemblée, l'alliance de gauche a présenté hier son premier travail législatif : une proposition de loi d'"urgence sociale" servant de contre-projet au texte du gouvernement, auquel ils promettent de s'opposer de manière ferme. Ils veulent ainsi se présenter à la fois comme premiers opposants mais aussi "premiers proposants", selon la formule de plusieurs dirigeants.
Hors des murs de l’Assemblée, la colère monte face à l’inflation galopante. Une grève pour les salaires est en cours à la SNCF. Les représentants des salariés protestent pour une augmentation générale qui prenne en compte l’inflation. D’après Le Parisien, la SNCF devrait proposer des "augmentations importantes" en particulier pour les bas salaires. Concernant le trafic, 2 TER sur 5 et 1 Intercités sur 3 sont prévus. Les grandes lignes seront, elles, moins touchées.
Le trafic aérien est lui aussi sous la menace du mouvement social. Les syndicats du groupe Aéroports de Paris, qui réclament une revalorisation générale de 6 % des salaires, se disent insatisfaits des propositions de la direction. Ils maintiennent leur préavis de grève pour les journées de vendredi 8, samedi 9 et dimanche 10 juillet.
Comment Élisabeth Borne va-t-elle parvenir à gouverner ?
Motion de censure, contre-projet de loi, quelle est la méthode Nupes ?
L’été sera-t-il marqué par le retour du mouvement social ?
Invités :
- Dominique Reynié, directeur général de Fondapol, fondation pour l’innovation politique
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique - France Télévisions
- Mathieu Plane, économiste - OFCE, Observatoire Français des Conjonctures Économiques
- Jérôme Jaffré, politologue - Chercheur associé au CEVIPOF
Présenté par : Caroline Roux