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Remaniement : le bras de fer commence...
C dans l'air- 1 h 5 min
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Deux semaines après la claque reçue par la majorité présidentielle aux législatives, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont dévoilé la nouvelle composition du gouvernement. Ce remaniement a été dévoilé ce lundi en fin de matinée dans un communiqué. À par les trois ministres remerciées car battues aux législatives - Brigitte Bourguignon (Santé), Amélie de Montchalin (Transition écologique), et Justine Bénin (Mer) - et Yaël Braun-Pivet (Outre-mer) partie pour la présidence de l'Assemblée nationale, seul l'ex-LR Damien Abad, visé par une enquête pour "tentative de viol", a été exfiltré. Les poids lourds du gouvernement ont été reconduits, comme Bruno Le Maire à l’Économie, Éric Dupont-Moretti à la Justice ou encore Gérald Darmanin à l’Intérieur. Certains restent mais changent de portefeuille. Olivier Véran quitte ainsi le ministère des relations avec le Parlement pour devenir porte-parole de l’exécutif. Il remplace Olivia Grégoire, qui est nommée ministre déléguée chargée de l’artisanat, du commerce, du tourisme et des PME. Franck Riester, jusqu’alors ministre délégué au commerce extérieur et à l’attractivité, devient, lui, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement. Parmi les entrants, on retient notamment que François Braun, président de l’association Samu-Urgences de France, devient ministre de la Santé et Jean-Christophe Combe, jusqu’alors directeur de la Croix-Rouge, est quant à lui nommé au ministère des Solidarités. Dans l’opposition les critiques n’ont pas tardé à fuser. Marine Le Pen a estimé, sur Twitter, que le nouveau gouvernement ne traduisait aucune inflexion au plus haut niveau de l’État, malgré les élections législatives. "Le président de la République ignore ainsi une nouvelle fois le verdict des urnes et la volonté des Français d’une autre politique", écrit-elle. La cheffe de file des députés La France insoumise Mathilde Panot, juge elle que "la Macronie rabougrie se replie sur elle-même", signe d’un "pouvoir en voie de décomposition". Le camp présidentiel est "en galère de recrutement", moque-t-elle, en soulignant notamment le retour de Marlène Schiappa. Boris Vallaud, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, a réagi sur Franceinfo en qualifiant le gouvernement de : "carré de macrono-macronistes". Sitôt nommé, le gouvernement n’aura pas le temps de chômer. Alors que l'inflation continue de miner le portefeuille et le moral des Français, l’exécutif planche sur un projet de loi pour rendre du pouvoir d'achat aux ménages. Selon Yaël Braun Pivet, présidente de l'Assemblée, le texte devrait être présenté avant la fin du mois de juillet. Il y a urgence. L'inflation a en effet pris 5,8 % sur un an en juin. Un chèque alimentaire est évoqué, à destination des Français les plus en difficultés. Pour voter ce projet de loi, la majorité présidentielle devra composer avec les oppositions. La Nupes, l'alliance de gauche, devrait notamment proposer un contre-projet reprenant plusieurs propositions du programme présidentiel de Jean Luc Mélenchon, souligne le Parisien. À droite, LR et le RN devraient proposer des amendements avec des propositions chères à leur parti. Un premier texte de loi qui devrait donner le ton des cinq prochaines années. À l’avenir il semble en tout cas de plus en plus clair que la classe politique ne pourra plus ignorer le mouvement Me too. Face aux indignations devant l‘ampleur des violences sexistes et sexuelles dans la société, l’impunité recule. Devenu gênant, presque encombrant pour un chef d’État se revendiquant défenseur de la cause féminine, Damien Abad a ainsi quitté le gouvernement. Un mois et demi à peine après sa nomination, le transfuge des Républicains abandonne ses fonctions à contrecœur. Il fait les frais des accusations de viol, tentatives de viols et agressions sexuelles qui se sont multipliées à son encontre. Cette semaine la vague Me too a aussi touché la France Insoumise. Éric Coquerel, député tout juste élu à la tête de la commission des Finances de l’Assemblée, a été accusé par Sophie Tissier, une ancienne militante du Parti de gauche, d’avoir eu avec elle "la main baladeuse" toute une soirée, malgré ses récriminations. Elle aurait également reçu "plusieurs SMS pour qu'on rentre ensemble". Elle a jugé sur BFM TV que "c'était traumatisant" et a déposé plainte. Ce nouveau gouvernement tient-il compte des résultats des élections législatives ? Emmanuel Macron a-t-il vraiment du mal à "recruter" des ministres ? Qu'attendre du projet de loi sur le pouvoir d'achat ? Me too marque-t-il la fin de l'impunité des politiques face aux violences sexistes et sexuelles ? Invités : - Christophe Barbier, éditorialiste politique conseiller de la rédaction - Franc-Tireur - Soazig Quémener, rédactrice en chef du service politique - Marianne - Nathalie Mauret, journaliste politique - Groupe de presse régionale Ebra - Brice Teinturier, directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos
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Deux semaines après la claque reçue par la majorité présidentielle aux législatives, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont dévoilé la nouvelle composition du gouvernement. Ce remaniement a été dévoilé ce lundi en fin de matinée dans un communiqué. À par les trois ministres remerciées car battues aux législatives - Brigitte Bourguignon (Santé), Amélie de Montchalin (Transition écologique), et Justine Bénin (Mer) - et Yaël Braun-Pivet (Outre-mer) partie pour la présidence de l'Assemblée nationale, seul l'ex-LR Damien Abad, visé par une enquête pour "tentative de viol", a été exfiltré.
Les poids lourds du gouvernement ont été reconduits, comme Bruno Le Maire à l’Économie, Éric Dupont-Moretti à la Justice ou encore Gérald Darmanin à l’Intérieur. Certains restent mais changent de portefeuille. Olivier Véran quitte ainsi le ministère des relations avec le Parlement pour devenir porte-parole de l’exécutif. Il remplace Olivia Grégoire, qui est nommée ministre déléguée chargée de l’artisanat, du commerce, du tourisme et des PME. Franck Riester, jusqu’alors ministre délégué au commerce extérieur et à l’attractivité, devient, lui, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement. Parmi les entrants, on retient notamment que François Braun, président de l’association Samu-Urgences de France, devient ministre de la Santé et Jean-Christophe Combe, jusqu’alors directeur de la Croix-Rouge, est quant à lui nommé au ministère des Solidarités.
Dans l’opposition les critiques n’ont pas tardé à fuser. Marine Le Pen a estimé, sur Twitter, que le nouveau gouvernement ne traduisait aucune inflexion au plus haut niveau de l’État, malgré les élections législatives. "Le président de la République ignore ainsi une nouvelle fois le verdict des urnes et la volonté des Français d’une autre politique", écrit-elle. La cheffe de file des députés La France insoumise Mathilde Panot, juge elle que "la Macronie rabougrie se replie sur elle-même", signe d’un "pouvoir en voie de décomposition". Le camp présidentiel est "en galère de recrutement", moque-t-elle, en soulignant notamment le retour de Marlène Schiappa. Boris Vallaud, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, a réagi sur Franceinfo en qualifiant le gouvernement de : "carré de macrono-macronistes".
Sitôt nommé, le gouvernement n’aura pas le temps de chômer. Alors que l'inflation continue de miner le portefeuille et le moral des Français, l’exécutif planche sur un projet de loi pour rendre du pouvoir d'achat aux ménages. Selon Yaël Braun Pivet, présidente de l'Assemblée, le texte devrait être présenté avant la fin du mois de juillet. Il y a urgence. L'inflation a en effet pris 5,8 % sur un an en juin. Un chèque alimentaire est évoqué, à destination des Français les plus en difficultés.
Pour voter ce projet de loi, la majorité présidentielle devra composer avec les oppositions. La Nupes, l'alliance de gauche, devrait notamment proposer un contre-projet reprenant plusieurs propositions du programme présidentiel de Jean Luc Mélenchon, souligne le Parisien. À droite, LR et le RN devraient proposer des amendements avec des propositions chères à leur parti. Un premier texte de loi qui devrait donner le ton des cinq prochaines années.
À l’avenir il semble en tout cas de plus en plus clair que la classe politique ne pourra plus ignorer le mouvement Me too. Face aux indignations devant l‘ampleur des violences sexistes et sexuelles dans la société, l’impunité recule. Devenu gênant, presque encombrant pour un chef d’État se revendiquant défenseur de la cause féminine, Damien Abad a ainsi quitté le gouvernement. Un mois et demi à peine après sa nomination, le transfuge des Républicains abandonne ses fonctions à contrecœur. Il fait les frais des accusations de viol, tentatives de viols et agressions sexuelles qui se sont multipliées à son encontre.
Cette semaine la vague Me too a aussi touché la France Insoumise. Éric Coquerel, député tout juste élu à la tête de la commission des Finances de l’Assemblée, a été accusé par Sophie Tissier, une ancienne militante du Parti de gauche, d’avoir eu avec elle "la main baladeuse" toute une soirée, malgré ses récriminations. Elle aurait également reçu "plusieurs SMS pour qu'on rentre ensemble". Elle a jugé sur BFM TV que "c'était traumatisant" et a déposé plainte.
Ce nouveau gouvernement tient-il compte des résultats des élections législatives ?
Emmanuel Macron a-t-il vraiment du mal à "recruter" des ministres ?
Qu'attendre du projet de loi sur le pouvoir d'achat ?
Me too marque-t-il la fin de l'impunité des politiques face aux violences sexistes et sexuelles ?
Invités :
- Christophe Barbier, éditorialiste politique conseiller de la rédaction - Franc-Tireur
- Soazig Quémener, rédactrice en chef du service politique - Marianne
- Nathalie Mauret, journaliste politique - Groupe de presse régionale Ebra
- Brice Teinturier, directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos
Présenté par : Caroline Roux