Ukraine en Europe : que va faire Poutine ?
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L’Ukraine et la Moldavie sont désormais officiellement candidates à l’entrée dans l’Union européenne. Réunis à Bruxelles, les Vingt-Sept ont dit oui hier soir tout en prévenant que l’adhésion de ces pays prendra du temps. "Mais nous avons avancé à pas de géant (…) C’est un signal très fort vis-à-vis de la Russie" a déclaré Emmanuel Macron. Tous les dirigeants européens ont également salué un moment historique. Dans la foulée, ils se sont entretenus par visioconférence avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky qui a parlé lui aussi d’ "un moment unique et historique". "C’est le plus grand pas franchi pour le renforcement de l’Europe" a-t-il ajouté.
L'Ukraine avait déposé sa candidature peu après le déclenchement fin février de la guerre menée par Moscou sur son territoire et jamais l'UE n'a été aussi prompte à accorder ce statut de candidat. Néanmoins plusieurs représentants des États membres ont averti que les Ukrainiens ne devaient "pas se faire d'illusions" sur une adhésion rapide. Emmanuel Macron avait d’ailleurs estimé en mai qu'une adhésion de Kiev prendrait "des décennies".
Le chemin sera long mais ce feu vert des Vingt-Sept est une victoire diplomatique pour Kiev alors que sur le terrain, dans le Donbass, les forces russes continuent de progresser. Ainsi les forces ukrainiennes ont reçu l'ordre ce vendredi de se retirer de la ville de Severodonetsk, théâtre depuis des jours d’âpres combats avec l'armée russe. La prise de cette ville-clé, à l'est de l'Ukraine, est une étape cruciale dans la conquête totale du Donbass, déjà en partie tenu par des séparatistes prorusses.
Mais les répercussions de cette guerre se font sentir également en plein cœur de l’Europe, à Kaliningrad, bout de territoire russe coincé entre la Pologne et les Pays Baltes. En début de semaine la Lituanie a annoncé des restrictions sur certains produits sanctionnés par l’UE qui transitent sur son sol en direction de l’enclave. Colère de Moscou qui a qualifié cette mesure de "sans précédent", de "blocus" et a menacé Vilnius de représailles sérieuses.
Kaliningrad, bastion stratégique et nucléaire de la Russie en Europe, devrait s'ajouter à la longue liste des questions abordées, avec Taïwan, lors du sommet de l'Otan, qui se tiendra sur deux jours, à Madrid, à partir du 28 juin. Ce rendez-vous doit permettre à l’Alliance se doter d’un nouveau "Concept stratégique" en mettant à jour sa stratégie politique et militaire, mais aussi son fonctionnement, face à ses "rivaux systémiques" Russie et Chine, ainsi que l’apparition de nouveaux enjeux (pandémies, crise climatique, cybersécurité…).
Invités :
- Pierre Haski, chroniqueur international - France Inter et L’Obs
- Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman et de l’ILERI - auteur de "Européen sans complexe"
- Rym Momtaz, chercheuse en politique étrangère et de défense pour ISS (International Institute for Stratégic Studies
- Pierre Haroche, chercheur en sécurité européenne à Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé