Macron parle, le blocage continue...
C dans l'air- 1 h 4 min
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Trois jours après le second tour des élections législatives qui n'ont pas donné à Emmanuel Macron de majorité absolue à l'Assemblée nationale, et avant de quitter Paris jeudi pour une longue séquence à l’international, le président de la République est sorti du silence hier soir pour s’adresser aux Français. Huit minutes d’allocution solennelle depuis l’Élysée pour dire tout d’abord qu’il est prêt à "apprendre à gouverner différemment", à "bâtir des compromis" mais sur la base de son projet, et surtout pour mettre la pression sur l’opposition. Le chef de l’État ne veut pas d’un gouvernement d’union nationale mais propose une "coalition" ou des accords ponctuels sur certains textes car il entend garder le même agenda : "dès cet été" il faudra "une loi pour le pouvoir d'achat et pour que le travail paie mieux, des choix forts sur l'énergie et le climat" avec notamment la relance du nucléaire, "des mesures d'urgence pour notre santé, qu'il s'agisse de notre hôpital ou de l'épidémie" a-t-il déclaré.
Appelant les responsables de l’opposition à "des compromis, des enrichissements, des amendements (...)., dans une volonté d'union et d'action pour la nation", Emmanuel Macron leur a également demandé de dire d’ici son retour du Conseil européen, qui se tient à Bruxelles jusqu'à vendredi soir "jusqu'où ils sont prêts à aller" afin de "bâtir cette méthode et cette configuration nouvelle". Des déclarations qui n’ont pas manqué de faire réagir les autres formations politiques.
À commencer par Jordan Bardella, le président du Rassemblement national dont le parti fait rentrée 89 députés dans l’Assemblée. "Il demande aux oppositions de venir à lui alors qu’il a été battu dans les urnes, c’est à lui de dire quel chemin il est prêt à prendre, sur quels axes de son projet, il est prêt à reculer. Il a été élu, mais son programme battu dimanche dernier", a-t-il assuré. Fin de non-recevoir également du côté de la Nupes. Ainsi Jean-Luc Mélenchon a affirmé : "Il est vain de dissoudre la réalité du vote en l'enfumant de considérations et d'appels de toutes sortes". L'ex-candidat de LFI à la présidentielle a estimé que désormais "l'exécutif est faible mais l'Assemblée nationale est forte de toute la légitimité de son élection récente".
"Le président de la République n’a pas compris les Français. Non il n’a pas été élu sur un "projet clair" mais pour faire barrage au RN. Non les formations politiques n’ont pas à lui répondre jusqu’où elles sont prêtes à aller pour lui donner un chèque en blanc" s’est agacé pour sa part Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS) et membre de la coalition de gauche qui demande notamment à l’exécutif d’intégrer dans son paquet pouvoir d’achat une hausse du SMIC à 1500 euros, une indexation des salaires sur le SMIC et un blocage des prix des produits de première nécessité. À droite, le nouveau chef de file des députés LR, Olivier Marleix, a lui aussi rejeté un "chèque en blanc, de surcroît sur un projet peu clair". Il a aussi promis que son groupe ferait la semaine prochaine des propositions sur le pouvoir d’achat.
Sujet prioritaire pour les Français, il doit faire l’objet de deux textes de loi présentés en Conseil des ministres le 6 juillet en vue d’une adoption rapide au Parlement alors que l’inflation grève le budget des ménages et que nombre d’entre eux font de plus en plus appel au Crédit municipal pour laisser des objets en gage et ainsi faire face à la hausse du coût de la vie.
Invités :
- Dominique Reynié, directeur général de Fondapol, Fondation pour l’innovation politique
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique - France Télévisions
- Aurélie Herbemont, journaliste politique - RTL
- Mathilde Siraud, journaliste politique - Le Point
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé