Une France ingouvernable ?
C dans l'air- 1 h 5 min
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C’est un séisme politique. Près de deux mois après avoir été réélu à la présidence de la République face à Marine Le Pen, Emmanuel Macron n’obtient pas la majorité absolue à l’issue des élections législatives de ce dimanche marquées par une forte abstention (53,7%). La coalition présidentielle compte désormais seulement 245 députés, loin des 289 élus nécessaires pour obtenir une majorité absolue, et très loin du score d’il y a cinq ans. En 2017, les marcheurs étaient plus de 350 dans l’hémicycle. Le chef de l’État perd également de nombreux lieutenants comme les ministres Amélie de Montchalin et Brigitte Bourguignon, le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand et le président du groupe LREM Christophe Castaner.
Elue de justesse dans le Calvados, avec 2202 voix d’avance sur le candidat de la Nupes, la Première ministre Élisabeth Borne va devoir faire un remaniement gouvernemental et a appelé hier soir à construire une "majorité d’action". Une main tendue aux élus Les Républicains et leurs alliés qui avec 74 sièges pourront faire et défaire les majorités au Parlement. Alors que vont-ils faire ? Le président des LR Christian Jacob, a assuré hier soir que son parti resterait "dans l'opposition" après ce second tour des élections législatives. Mais un peu plus tôt dans la soirée, le maire LR de Meaux, Jean-François Copé, avait dit souhaiter sceller un "pacte de gouvernement" avec Emmanuel Macron. La question devrait donc animer les rangs de la droite ces prochaines semaines.
Autre élément inédit : la percée historique du Rassemblement national. Dimanche le parti d’extrême droite a réussi à confirmer son implantation, en particulier dans le Sud-Est et le Nord, et fait une entrée en force au Palais Bourbon. Jamais dans son histoire le parti de Marine Le Pen n’avait obtenu autant de députés : ils seront 89. "C’est une victoire pour le Rassemblement national. Nous entrons à l’Assemblée avec un très puissant groupe de députés. Nous sommes le premier parti d’opposition devant la France Insoumise" s’est félicitée la leader du RN.
De son côté, le leader de la FI Jean-Luc Mélenchon s’est aussi réjoui des résultats de dimanche. "La déroute du parti présidentielle est totale. Nous avons réussi l'objectif politique nous nous étions donnés : faire tomber celui qui avec autant d'arrogance avait tordu le bras de tout le pays pour être élu sans que l'on ne sache pour quoi faire" a lancé le chef de file de la Nupes. Première force d’opposition, la coalition de gauche fait entrer 133 députés dans l’hémicycle. Une progression pour la gauche par rapport à 2017, avec l’arrivée de nombreux nouveaux visages.
Mais quelle opposition veulent-ils mettre en place ? A quoi ressemblera le nouveau gouvernement ? Quels sont les nouveaux visages à entrer au Palais Bourbon ? Comment l’Assemblée nationale va-t-elle voter des lois ? Quelles alliances ? A qui ?
Invités :
- Christophe Barbier, éditorialiste politique , directeur de la rédaction de "Franc-tireur"
- Neïla Latrous, journaliste politique
- Pascal Perrineau, politologue, professeur à sciences-Po
- Brice Teinturier, directeur Général délégué de l’institut de sondages Ipsos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé