Macron... et maintenant ?
C dans l'air- 1 h 4 min
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Deux jours après les élections législatives, c'est le temps des tractations. Emmanuel Macron cherche des solutions pour pouvoir gouverner maintenant qu’il n’a plus la majorité absolue. Ce mardi, il a commencé à consulter à l’Elysée les responsables des partis politiques représentés dans la nouvelle Assemblée. Il a notamment reçu le président des Républicains Christian Jacob qui dit refuser une alliance gouvernementale.
Parallèlement, le chef de l’Etat a refusé pour l’instant la démission d’Elisabeth Borne "afin que le gouvernement reste à sa tâche" tandis qu’à l’Assemblée nationale les nouveaux venus font leur entrée. Les députés de la France insoumise ont pris la pose ce matin pour une photo de famille au palais Bourbon et ont été rejoints pour l’occasion par leur leader, Jean-Luc Mélenchon, qui, lui, quitte le Parlement après avoir renoncé à son mandat de député des Bouches-du-Rhône, mais pas l’arène politique. Ainsi dans un texte publié sur son site internet, le chef de file des Insoumis et de la Nupes a réitéré sa proposition à l'égard des autres composantes partisanes de la coalition de gauche afin qu’elles constituent un groupe uni à l’Assemblée. "Mon objectif est moral et philosophique" écrit-il. "On ne peut pas laisser recommencer la manœuvre qui veut donner à l'extrême droite un brevet comme celui que les macronistes veulent lui donner en laissant croire que c'est par obligation démocratique."
En ligne de mire, la puissante commission des Finances, dont la présidence revient traditionnellement au groupe d'opposition le plus important et qui est particulièrement convoitée. Et pour cause : ce poste constitue un enjeu politique de taille, alors que la commission possède de nombreuses prérogatives, destinées à contrôler l'action du gouvernement.
Ainsi le président de la commission des Finances fixe l’ordre du jour de cette commission, et notamment au moment de l’examen du projet de loi de finances. Il peut également saisir l’Autorité de la concurrence, demander l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire, rejeter des amendements qui affecteraient le budget de l’Etat ou encore lever le secret fiscal pour accéder aux dossiers de particuliers ou d’entreprises. Un poste d’importance dont le président sera élu le 30 juin, et qui va faire l’objet d’une âpre bataille entre le Rassemblement national et la Nupes.
D’autant que si la tradition veut que ce poste-clé revienne au premier groupe d’opposition, ce n’est pas exactement ce que dit le règlement de l’Assemblée nationale. L’article 39 explique seulement que "ne peut être élu à la présidence de la commission des Finances qu’un député appartenant à un groupe s’étant déclaré d’opposition". D’autre part, si traditionnellement la majorité ne prend pas part au vote, le règlement n’empêche explicitement personne de voter. Alors les députés d’Ensemble ! membres de la commission des Finances pourraient-ils rompre la tradition pour prendre part au vote ?
Invités :
- Roland Cayrol, directeur du Centre d’études et d’analyse (CETAN)
- Ève Roger, directrice adjointe de la rédaction Le Parisien - Aujourd’hui en France
- Astrid de Villaines, cheffe du service politique - Huffington Post
- Jérôme Fourquet, directeur du pôle Opinion et Stratégies d’Entreprises – IFOP
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé