Législatives : suspense à l'Assemblée
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Tension maximale à 48 heures du vote des Français. Après des jours de bras de fer, invectives et dramatisation des enjeux, la campagne des législatives s’achève ce soir à minuit. Alors dans ces toutes dernières heures, les candidats multiplient déplacements et déclarations dans les médias pour tenter, pour la coalition présidentielle, de convaincre qu’il faut une majorité absolue à Emmanuel Macron, pour la Nupes, qu’une cohabitation est possible et souhaitable.
Objectif pour chaque camp dans cette dernière ligne : mobiliser les électeurs et notamment les abstentionnistes qui ont représenté plus d’un électeur sur deux au premier tour et ont aujourd’hui entre leurs mains l’une des clés du scrutin. A gauche, on se tourne notamment vers les jeunes qui ont boudé à 70 % les urnes. La macronie, elle, cible, les reports de voix de droite comme de gauche espérant obtenir les 289 députés, seule ou avec ses alliés du Modem et d’Horizons, nécessaires pour constituer une majorité absolue.
Mais pour l’heure, ce n’est pas fait et plusieurs ministres sont en ballotage défavorable. C’est le cas d’Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique qui n’a obtenu que 31 % des voix au premier tour dans sa circonscription de l’Essonne face à Jérôme Guedj, candidat de la Nupes, arrivé en tête avec 38 % des suffrages.
Une situation très incertaine pour la coalition présidentielle qui pousse les regards à se tourner vers Les Républicains. Car si Emmanuel Macron n'obtient qu'une majorité relative au palais Bourbon, il devra négocier un accord afin de pouvoir faire passer ses textes de loi au Parlement. Or les dernières projections évoquent 60 à 80 sièges au sein de l'hémicycle pour LR.
Autre acteur qui pourrait s’inviter dans les débats parlementaires : le Rassemblement national. Présent au second tour dans plus de 200 circonscriptions, et avec 108 candidats en tête au premier tour, le parti de Marine Le Pen est quasi assuré d’obtenir un groupe dans la future Assemblée (15 députés) et a déjà réussi dimanche dernier à renflouer ses caisses.
En effet lors du premier tour, chaque voix "exprimée" pour un candidat d'un parti politique rapporte 1,64 euro à ce parti. Et chaque voix récoltée définit une partie de son financement, ce pour une durée de 5 ans, jusqu'à la prochaine élection. Et peu importe que le candidat soit qualifié ou non pour le second tour. Pour toucher cette dotation publique, il suffit à ce parti de récolter au moins 1 % des suffrages sur au moins 50 circonscriptions et de rendre public ses comptes.
Ainsi Ensemble (coalition présidentielle) devrait percevoir 9 606 400 euros, la Nupes (union de la gauche) 9 571 371 euros, le Rassemblement national de Marine Le Pen 6 977 746 euros, Les Républicains 3 888 130,04 euros, Reconquête d’Éric Zemmour 1 582 383, 52 euros. À cela viendra s’ajouter la manne du second tour. Si chaque voix exprimée cette fois ne vaut pas un euro, chaque député élu rapporte en plus 37 402 euros à son parti.
Alors sur quoi déboucheront ces élections législatives ? Majorité absolue, relative, cohabitation ?
Invités :
- Guillaume Daret, Grand Reporter au service politique – France Télévisions
- Aurélie Herbemont, journaliste politique - RTL
- Cécile Cornudet, éditorialiste politique - Les Échos
- Jean-Daniel Lévy, directeur délégué de l’institut de sondages Harris Interactive France
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé