Ukraine : un pas "historique" vers l'Europe
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C’est un déplacement attendu depuis longtemps. Quatre mois après le début de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, se sont rendus à Kiev. Rejoints par le président roumain, Klaus Iohannis, les trois dirigeants ont été reçus à la mi-journée par Volodymyr Zelensky au palais présidentiel. Un peu plus tôt les leaders européens étaient allés dans la ville martyr d’Irpin dans la banlieue de Kiev où les combats ont été particulièrement intenses. Objectif de cette visite : démontrer le soutien de la France et l’Europe à l’Ukraine mais aussi clarifier les choses une semaine après la déclaration du chef de l’État estimant qu’il ne fallait pas "humilier la Russie".
Interrogé par des journalistes sur ses propos, Emmanuel Macron a affirmé que "la France est aux côtés de l’Ukraine depuis le premier jour. Le président Zelensky lui-même a toujours voulu discuter avec le président Poutine. Aujourd’hui il faut que l'Ukraine puisse résister et l'emporter et donc nous sommes aux côtés des Ukrainiens et des Ukrainiennes sans ambiguïté" a-t-il déclaré.
Hier soir, Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Mario Draghi avaient embarqué en Pologne dans un train direction Kiev. Dix heures de voyage pour montrer la mobilisation de l’Union européenne. Un soutien à l'Ukraine qui passe notamment par l’envoi d’équipements militaires. Pour faire face à l’artillerie russe qui pilonnent depuis des semaines le Donbass, l'Ukraine a plus que jamais besoin d'armes lourdes. Un point sur lequel son président, Volodymyr Zelensky, se fait on ne peut plus clair. "Seule une artillerie moderne assurera notre avantage", martèle-t-il depuis plusieurs jours.
Un message entendu par les États-Unis. Le président Joe Biden a annoncé mercredi une nouvelle tranche d'aide militaire, qui comprend notamment des pièces d'artillerie et des obus supplémentaires, ainsi que des missiles anti-navires, pour un montant total d'un milliard de dollars. Emmanuel Macron a également annoncé un nouvel apport en armes à l'Ukraine.
Depuis le début du conflit, la France a envoyé des équipements militaires défensifs, puis offensifs dont les canons français Caesar. Des experts de la gendarmerie sont également sur place pour aider les autorités ukrainiennes à enquêter sur les crimes de guerre. 6000 enquêtes concernant des crimes de guerre commis par les forces russes ont été ouvertes. Une bonne partie d'entre elles concerne Boutcha et Irpin. Moscou, de son côté, nie en bloc et accuse les Ukrainiens de mise en scène ou d'avoir eux-mêmes commis les exactions. La justice russe a d'ailleurs ouvert une enquête criminelle concernant les tortures qui auraient été infligées à ses soldats par les forces de Kiev.
Quels sont les enjeux de cette visite ?
Invités :
- François Clémenceau, rédacteur en chef international - Le Journal du Dimanche
- Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU
- Élise Vincent, journaliste spécialiste des questions de défense - Le Monde
- Elsa, Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé