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Macron / Mélenchon : tout est possible ?
C dans l'air- 1 h 5 min
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Pari réussi pour Jean-Luc Mélenchon. La percée de la gauche rassemblée derrière lui sous la bannière de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (Nupes) a bien eu lieu hier soir lors du premier tour des élections législatives. Ce tour de force s’est produit en dépit d’une très forte abstention, souvent préjudiciable à la gauche. 52,49 % des électeurs ne se sont en effet pas déplacés, dépassant ainsi les 51,3% du premier tour de 2017. Un nouveau record. La coalition de gauche fait jeu égal avec Ensemble !, le bloc de la majorité, d’après les résultats définitifs du ministère de l’Intérieur. La majorité dispose d’une très courte avance avec 25,75 % des voix contre 25,66 % des suffrages à la Nupes. Les deux ensembles politiques ne sont séparés que par 21 441 voix. Les deux blocs seront opposés dans 272 duels au second tour ainsi que dans cinq des huit triangulaires. En dépit de la très forte poussée de la gauche, les premières projections en termes de sièges à l’Assemblée, à prendre avec précaution, laissent entrevoir la victoire de Ensemble !. L’alliance de la Nupes pourrait en effet obtenir entre 150 et 190 sièges. Quant à celle d’Ensemble !, elle est créditée, selon les premières tendances de l’institut de sondage Ipsos-Sopra Steria, de 255 à 295 sièges. La majorité absolue ne lui est donc pas assurée. Le RN de Marine Le Pen réalise lui un très bon résultat, cumulant 18,7% des voix et lui permettant d’espérer obtenir dans une semaine un groupe de plusieurs dizaines de parlementaires, peut-être même le plus important jamais obtenu par le parti. Les Républicains font, avec 10,4 % des suffrages exprimés, meilleure figure qu’à la présidentielle. Ils bénéficient de l’ancrage local de nombreux candidats, mais enregistrent malgré cela un net recul par rapport à 2017. Le groupe qu’ils devraient obtenir à l’Assemblée, de 50 à 80 élus, pourrait toutefois constituer une force d’appoint non négligeable pour le camp présidentiel afin d’obtenir la majorité absolue. Au sein de cette majorité présidentielle, 15 ministres sont candidats à la députation. Et ce n’est rien de moins que leur avenir qui se joue. Car conformément à la consigne édictée par l'Élysée, tous les ministres candidats qui seraient battus aux élections législatives devront démissionner du gouvernement. À l’issue du premier tour, tous sont qualifiés. Gérald Darmanin est arrivé largement en tête dans la 10ème circonscription du Nord avec 39,11%. Le ministre de l'Intérieur, implanté à Tourcoing, commune dont il a longtemps été maire envisage le second tour avec sérénité. Même constat pour Damien Abad. En dépit des polémiques qui l’ont vu être accusé d'agressions sexuelles dans les jours qui ont suivi sa nomination au gouvernement, l'ancien patron des députés LR, aujourd’hui ministre des Solidarités, sera présent au second tour dans la 5ème circonscription de l'Ain. Pour d’autres, l’affaire est plus compliquée. Avec 35,81% des voix dans la 7ème circonscription de Paris, Clément Beaune est en ballottage défavorable. Le ministre délégué à l'Europe affrontera au second tour Caroline Mecary, de la Nupes, qui l'a devancé avec 40,43%. Dans la 6ème circonscription de l'Essonne, Amélie de Montchalin est également en mauvaise posture pour le second tour. Avec 31,46%, la ministre de la Planification écologique est distancée par son adversaire Nupes, Jérôme Guedj, qui obtient 38,31% des voix. Des symboles de la macronie sont eux d’ores et déjà éliminés. C’est le cas de l’ex-ministre du Logement Emmanuelle Wargon dans le Val-de-Marne ou encore de l’ancien patron de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer dans le Loiret. À l’extrême-droite, c’est la douche froide pour Éric Zemmour et Reconquête !. Le candidat ne passe pas la barre du premier tour dans la 4ème circonscription du Var. S’il a réuni 23,19 % des voix, ce sont les candidats de la majorité présidentielle et du RN qui se qualifient. Un nouvel échec politique. Guillaume Peltier, vice-président du parti, et député sortant de la 2ème circonscription du Loir-et-Cher, est également éliminé dès le premier tour avec 13,99 % des voix. Tout comme Stanislas Rigault, le président de Génération Zemmour et candidat dans la 2ème circonscription du Vaucluse, qui atteint tout juste 10,54 % des voix. Ensemble ! aura-t-elle une majorité absolue ? Jean-Luc Mélenchon peut-il encore espérer devenir Premier ministre ? Combien de ministres sont menacés de défaite au second tour ? Est-ce la fin de la carrière politique d’Éric Zemmour ? Invités : - Dominique Reynié, directeur général de Fondapol, Fondation pour l’innovation politique - Neila Latrous, journaliste politique - France Info - Mathilde Siraud, journaliste politique – Le Point - Brice Teinturier, directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos
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Pari réussi pour Jean-Luc Mélenchon. La percée de la gauche rassemblée derrière lui sous la bannière de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (Nupes) a bien eu lieu hier soir lors du premier tour des élections législatives. Ce tour de force s’est produit en dépit d’une très forte abstention, souvent préjudiciable à la gauche. 52,49 % des électeurs ne se sont en effet pas déplacés, dépassant ainsi les 51,3% du premier tour de 2017. Un nouveau record.
La coalition de gauche fait jeu égal avec Ensemble !, le bloc de la majorité, d’après les résultats définitifs du ministère de l’Intérieur. La majorité dispose d’une très courte avance avec 25,75 % des voix contre 25,66 % des suffrages à la Nupes. Les deux ensembles politiques ne sont séparés que par 21 441 voix. Les deux blocs seront opposés dans 272 duels au second tour ainsi que dans cinq des huit triangulaires.
En dépit de la très forte poussée de la gauche, les premières projections en termes de sièges à l’Assemblée, à prendre avec précaution, laissent entrevoir la victoire de Ensemble !. L’alliance de la Nupes pourrait en effet obtenir entre 150 et 190 sièges. Quant à celle d’Ensemble !, elle est créditée, selon les premières tendances de l’institut de sondage Ipsos-Sopra Steria, de 255 à 295 sièges. La majorité absolue ne lui est donc pas assurée.
Le RN de Marine Le Pen réalise lui un très bon résultat, cumulant 18,7% des voix et lui permettant d’espérer obtenir dans une semaine un groupe de plusieurs dizaines de parlementaires, peut-être même le plus important jamais obtenu par le parti.
Les Républicains font, avec 10,4 % des suffrages exprimés, meilleure figure qu’à la présidentielle. Ils bénéficient de l’ancrage local de nombreux candidats, mais enregistrent malgré cela un net recul par rapport à 2017. Le groupe qu’ils devraient obtenir à l’Assemblée, de 50 à 80 élus, pourrait toutefois constituer une force d’appoint non négligeable pour le camp présidentiel afin d’obtenir la majorité absolue.
Au sein de cette majorité présidentielle, 15 ministres sont candidats à la députation. Et ce n’est rien de moins que leur avenir qui se joue. Car conformément à la consigne édictée par l'Élysée, tous les ministres candidats qui seraient battus aux élections législatives devront démissionner du gouvernement. À l’issue du premier tour, tous sont qualifiés. Gérald Darmanin est arrivé largement en tête dans la 10ème circonscription du Nord avec 39,11%. Le ministre de l'Intérieur, implanté à Tourcoing, commune dont il a longtemps été maire envisage le second tour avec sérénité. Même constat pour Damien Abad. En dépit des polémiques qui l’ont vu être accusé d'agressions sexuelles dans les jours qui ont suivi sa nomination au gouvernement, l'ancien patron des députés LR, aujourd’hui ministre des Solidarités, sera présent au second tour dans la 5ème circonscription de l'Ain.
Pour d’autres, l’affaire est plus compliquée. Avec 35,81% des voix dans la 7ème circonscription de Paris, Clément Beaune est en ballottage défavorable. Le ministre délégué à l'Europe affrontera au second tour Caroline Mecary, de la Nupes, qui l'a devancé avec 40,43%. Dans la 6ème circonscription de l'Essonne, Amélie de Montchalin est également en mauvaise posture pour le second tour. Avec 31,46%, la ministre de la Planification écologique est distancée par son adversaire Nupes, Jérôme Guedj, qui obtient 38,31% des voix.
Des symboles de la macronie sont eux d’ores et déjà éliminés. C’est le cas de l’ex-ministre du Logement Emmanuelle Wargon dans le Val-de-Marne ou encore de l’ancien patron de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer dans le Loiret.
À l’extrême-droite, c’est la douche froide pour Éric Zemmour et Reconquête !. Le candidat ne passe pas la barre du premier tour dans la 4ème circonscription du Var. S’il a réuni 23,19 % des voix, ce sont les candidats de la majorité présidentielle et du RN qui se qualifient. Un nouvel échec politique. Guillaume Peltier, vice-président du parti, et député sortant de la 2ème circonscription du Loir-et-Cher, est également éliminé dès le premier tour avec 13,99 % des voix. Tout comme Stanislas Rigault, le président de Génération Zemmour et candidat dans la 2ème circonscription du Vaucluse, qui atteint tout juste 10,54 % des voix.
Ensemble ! aura-t-elle une majorité absolue ?
Jean-Luc Mélenchon peut-il encore espérer devenir Premier ministre ?
Combien de ministres sont menacés de défaite au second tour ?
Est-ce la fin de la carrière politique d’Éric Zemmour ?
Invités :
- Dominique Reynié, directeur général de Fondapol, Fondation pour l’innovation politique
- Neila Latrous, journaliste politique - France Info
- Mathilde Siraud, journaliste politique – Le Point
- Brice Teinturier, directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé