La vidéo n'est pas disponible
On parle de ce qui vous intéresse ?
Juste pour vous proposer des recommandations… qui vous intéressent ;)
Poutine : et maintenant, la guerre alimentaire...
C dans l'air- 1 h 4 min
- indisponible
- tous publics
Alerte sur le blé. La sécurité alimentaire de nombreux pays est menacée. L’offensive militaire russe lancée le 24 février dernier perturbe gravement l’activité agricole ukrainienne. Or ce pays était avant l’invasion le quatrième exportateur mondial de maïs et en passe de devenir le troisième exportateur de blé. Mais en raison d’un blocus imposé dans ses ports par la Russie, une vingtaine de tonnes de céréales attend dans les silos d’être exportée. La récolte de cette année est quant à elle menacée. Ce conflit va ainsi aggraver les fragilités de pays très dépendants des céréales ou des engrais russes et ukrainiens, notamment en Afrique, où l’insécurité alimentaire existe déjà. D’autant qu’à ce blocus s’ajoute une flambée spéculative des prix alimentaires. Ces derniers ont en effet augmenté de 30 % en un an et ce alors que malgré la guerre en Ukraine, les ressources sont encore stables et qu’il n’y a pour l’heure pas de pénurie. Et cette crise des matières premières alimentaires entraîne des réflexes protectionnistes. L’Inde, deuxième producteur de blé au monde, a ainsi décidé d’interdire ses exportations pour assurer l’approvisionnement de son marché intérieur. Cette décision a été vivement critiquée par les membres du G7, qui jugent que cela ne ferait "qu’aggraver la crise". Certains pays, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient redoutent une pénurie dans les mois qui viennent. Tous les pays ne sont cependant pas confrontés à d’aussi grandes difficultés. La France n’est ainsi pas menacée pour son approvisionnement. Mais face à la montée des périls, comment le pays peut-il produire plus pour pallier les manques dûs au conflit ukrainien ? Cela est-il possible dans un contexte où les contraintes environnementales sont de plus en plus importantes ? Car la crise climatique est en cours et la sécheresse des dernières semaines l’a durement rappelé. Les défis auxquels devra s’atteler le nouveau ministre de l’agriculture Marc Fesneau seront donc nombreux. En matière de souveraineté, l’alimentation n’est pas le seul défi à relever. L’énergie se révèle en effet également être un enjeu essentiel. La dépendance de l’Europe aux énergies fossiles apparaît comme une faiblesse géopolitique et une catastrophe environnementale. Mais comment s’en passer ? Les pénuries massives pourront-elles être évitées en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ? La France peut-elle produire assez pour soutenir les nations dépendantes des importations céréalières d’Ukraine ? L’Europe sera-t-elle capable d’atteindre la souveraineté énergétique ? Invités : - Philippe Dessertine, directeur de l'Institut de Haute finance - Béatrice Mathieu, rédactrice en chef - L'Express - Sébastien Abis, chercheur associé à l'IRIS, spécialiste en géopolitique alimentaire - Emma Haziza, hydrologue
En savoir plusDu même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
Alerte sur le blé. La sécurité alimentaire de nombreux pays est menacée. L’offensive militaire russe lancée le 24 février dernier perturbe gravement l’activité agricole ukrainienne. Or ce pays était avant l’invasion le quatrième exportateur mondial de maïs et en passe de devenir le troisième exportateur de blé. Mais en raison d’un blocus imposé dans ses ports par la Russie, une vingtaine de tonnes de céréales attend dans les silos d’être exportée. La récolte de cette année est quant à elle menacée.
Ce conflit va ainsi aggraver les fragilités de pays très dépendants des céréales ou des engrais russes et ukrainiens, notamment en Afrique, où l’insécurité alimentaire existe déjà.
D’autant qu’à ce blocus s’ajoute une flambée spéculative des prix alimentaires. Ces derniers ont en effet augmenté de 30 % en un an et ce alors que malgré la guerre en Ukraine, les ressources sont encore stables et qu’il n’y a pour l’heure pas de pénurie.
Et cette crise des matières premières alimentaires entraîne des réflexes protectionnistes. L’Inde, deuxième producteur de blé au monde, a ainsi décidé d’interdire ses exportations pour assurer l’approvisionnement de son marché intérieur. Cette décision a été vivement critiquée par les membres du G7, qui jugent que cela ne ferait "qu’aggraver la crise". Certains pays, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient redoutent une pénurie dans les mois qui viennent.
Tous les pays ne sont cependant pas confrontés à d’aussi grandes difficultés. La France n’est ainsi pas menacée pour son approvisionnement. Mais face à la montée des périls, comment le pays peut-il produire plus pour pallier les manques dûs au conflit ukrainien ? Cela est-il possible dans un contexte où les contraintes environnementales sont de plus en plus importantes ? Car la crise climatique est en cours et la sécheresse des dernières semaines l’a durement rappelé. Les défis auxquels devra s’atteler le nouveau ministre de l’agriculture Marc Fesneau seront donc nombreux.
En matière de souveraineté, l’alimentation n’est pas le seul défi à relever. L’énergie se révèle en effet également être un enjeu essentiel. La dépendance de l’Europe aux énergies fossiles apparaît comme une faiblesse géopolitique et une catastrophe environnementale. Mais comment s’en passer ?
Les pénuries massives pourront-elles être évitées en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ?
La France peut-elle produire assez pour soutenir les nations dépendantes des importations céréalières d’Ukraine ?
L’Europe sera-t-elle capable d’atteindre la souveraineté énergétique ?
Invités :
- Philippe Dessertine, directeur de l'Institut de Haute finance
- Béatrice Mathieu, rédactrice en chef - L'Express
- Sébastien Abis, chercheur associé à l'IRIS, spécialiste en géopolitique alimentaire
- Emma Haziza, hydrologue
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé