Macron / Mélenchon : ça va être serré !
C dans l'air- 1 h 4 min
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Emmanuel Macron aura-t-il la majorité absolue à l’Assemblée nationale ? À trois jours du premier tour des élections législatives, l’inquiétude semble monter dans le camp présidentiel qui multiplie les attaques au vitriol contre la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes) menée par Jean-Luc Mélenchon, désormais en tête des intentions de vote (28 %) dans les sondages.
Ainsi Gabriel Attal a dénoncé la "guillotine fiscale" avec Jean-Luc Mélenchon, Bruno Le Maire a qualifié le troisième homme de la présidentielle de "Chavez gaulois" désireux de "collectiviser" l’économie nationale, François Bayrou s’est élevé contre le "programme dangereux" de la Nupes qui entrainerait la France dans "un gouffre", Christophe Castaner l’a accusé de vouloir empêcher les citoyens de "couper du bois" sur leur propre terrain et Aurore Bergé a parlé du "chaos" à venir…. Depuis quelques jours la macronie a déclenché un feu roulant contre l’union de la gauche et tente de mobiliser son électorat aux législatives contre le péril bolchevique que représenterait l'hypothèse d'un Jean-Luc Mélenchon Premier ministre.
Le chef de l’État lui-même en visite hier à Clichy-sous-Bois, ville qui a voté à 60 % Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, a une nouvelle fois mené l'offensive contre le programme de la Nupes et fait un appel du pied aux électeurs de gauche. "Je ne pense pas que des gens qui viennent du socialisme ou de forces politiques républicaines puissent tenir des propos sur la justice ou sur la police comme ceux qu'a tenus Jean-Luc Mélenchon", a notamment déclaré Emmanuel Macron à la presse à son arrivée.
Le président de la République faisait référence aux déclarations du leader de La France insoumise après les tirs mortels de policiers sur un véhicule dont le conducteur aurait tenté de fuir un contrôle le week-end dernier dans le dix-huitième arrondissement de Paris. La mort de la passagère, un jeune femme de 21 ans tuée d’une balle dans la tête, a ravivé la question de l'usage de la force par les policiers et gendarmes et nourri une nouvelle passe d'armes entre Jean-Luc Mélenchon et la macronie. Signe qu’Emmanuel Macron a bien saisi l’enjeu de la séquence : il se rend ce jeudi dans le Tarn pour parler sécurité dans une ville – Gaillac – qui avait placé Jean-Luc Mélenchon en tête au premier tour de la présidentielle.
L’exécutif en quête d’une majorité absolue doit également faire face au risque de pénurie de main d’œuvre dans la santé mais aussi dans l’éducation nationale : selon la fédération nationale des transports de voyageurs, il manque près de 8 000 conducteurs partout en France pour la rentrée 2022. Les syndicats d’enseignants disent également craindre un manque de professeurs en septembre. Dans l’académie de Versailles, le rectorat a décidé d’organiser un "job dating" pour recruter les prochains professeurs contractuels, une première.
Invités :
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique - Paris Match
- Pauline de Saint-Rémy, journaliste politique – Politico Europe
- Brice Teinturier, directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos
- Soazig Quemener, rédactrice en chef du service politique - Marianne
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé