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Macron : un passage à vide ?
C dans l'air- 1 h 5 min
- Français
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À huit jours du premier tour des élections législatives, Emmanuel Macron a multiplié les annonces dans une longue interview donnée hier à l’Élysée à plusieurs titres de presse quotidienne régionale. Le chef de l’État a glissé quelques tacles à ses adversaires, et notamment à Jean-Luc Mélenchon. Interrogé sur l’hypothèse de voir ce dernier Premier ministre en cas de victoire de la Nupes aux législatives, le président de la République s'est montré incisif : "Je n'ai jamais fait de politique-fiction". Alors que Jean-Luc Mélenchon souhaite lui imposer une cohabitation à Matignon, Emmanuel Macron a balayé : "Il est rare de gagner une élection à laquelle on ne se présente pas. Le président choisit la personne qu'il nomme Premier ministre en regardant le Parlement. Aucun parti politique ne peut imposer un nom au Président". Le chef de l’État a également annoncé la fondation d’une instance qui doit symboliser sa nouvelle méthode de travail, qu’il dit vouloir plus en phase avec la population : le "Conseil national de la refondation". Cette instance, déclare-t-il, doit donc être celle "dans laquelle nous ferons vivre nos réformes". Il souhaite qu’elle réunisse "des forces politiques, économiques, sociales, associatives, des élus des territoires", mais également, "des citoyens tirés au sort". L’appellation fait déjà grincer des dents. Elle évoque en effet le Conseil National de la Résistance, fondé au sortir de la guerre pour mettre en œuvre le programme politique et social "Les Jours Heureux", très marqué à gauche. Nombreux crient donc à l’usurpation. D’autant que dans cette même interview, le président de la République annonce vouloir sur la brûlante question des retraites une réforme pour "l'été 2023". Cet entretien aura aussi été l’occasion pour Emmanuel Macron d’apporter publiquement son soutien au tout nouveau ministre des Solidarités Damien Abad, accusé de viol par deux femmes. Le transfuge de LR est depuis sa nomination au cœur de la polémique alors que le chef de l’État affirme vouloir à nouveau faire de la lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes la grande cause du quinquennat. La majorité est secouée par de nombreuses affaires. Ces derniers jours, c’est le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui était sur le banc des accusés. La gestion calamiteuse de l’accueil par la France de la finale de la Ligue des champions de football lui était reprochée. La majorité est dans une mauvaise passe avec une campagne qui n'imprime pas. Par ailleurs, le parti présidentiel qui avait annoncé vouloir pour les législatives des candidats au-dessus de tout soupçon, présente une dizaine de candidats à être sous le coup d’une enquête, d’une mise en examen, ou même à avoir été condamnés. Du côté des républicains, l'ambiance est morose. Le parti de droite traditionnelle est dans le dur lors de ce scrutin législatif. Devant la perspective d’une défaite annoncée, de nombreux candidats jettent l’éponge. C’est le cas de Soizic Perrault, investie sur la 3e circonscription du Morbihan, ou encore de François Lagarde, pour la 2eme circonscription du Loiret. Jean-Luc Mélenchon peut-il imposer une cohabitation à Emmanuel Macron ? La majorité va-t-elle pâtir des nombreuses affaires lors du scrutin législatif ? Les LR peuvent-ils éviter une déroute ? Invités : - Yves Thréard, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro - Aurélie, Herbemont, journaliste politique - RTL - Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique - France Télévision - Bernard Sananès, politologue – Président de l’Institut de sondages Elabe
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À huit jours du premier tour des élections législatives, Emmanuel Macron a multiplié les annonces dans une longue interview donnée hier à l’Élysée à plusieurs titres de presse quotidienne régionale. Le chef de l’État a glissé quelques tacles à ses adversaires, et notamment à Jean-Luc Mélenchon. Interrogé sur l’hypothèse de voir ce dernier Premier ministre en cas de victoire de la Nupes aux législatives, le président de la République s'est montré incisif : "Je n'ai jamais fait de politique-fiction". Alors que Jean-Luc Mélenchon souhaite lui imposer une cohabitation à Matignon, Emmanuel Macron a balayé : "Il est rare de gagner une élection à laquelle on ne se présente pas. Le président choisit la personne qu'il nomme Premier ministre en regardant le Parlement. Aucun parti politique ne peut imposer un nom au Président".
Le chef de l’État a également annoncé la fondation d’une instance qui doit symboliser sa nouvelle méthode de travail, qu’il dit vouloir plus en phase avec la population : le "Conseil national de la refondation". Cette instance, déclare-t-il, doit donc être celle "dans laquelle nous ferons vivre nos réformes". Il souhaite qu’elle réunisse "des forces politiques, économiques, sociales, associatives, des élus des territoires", mais également, "des citoyens tirés au sort".
L’appellation fait déjà grincer des dents. Elle évoque en effet le Conseil National de la Résistance, fondé au sortir de la guerre pour mettre en œuvre le programme politique et social "Les Jours Heureux", très marqué à gauche. Nombreux crient donc à l’usurpation.
D’autant que dans cette même interview, le président de la République annonce vouloir sur la brûlante question des retraites une réforme pour "l'été 2023".
Cet entretien aura aussi été l’occasion pour Emmanuel Macron d’apporter publiquement son soutien au tout nouveau ministre des Solidarités Damien Abad, accusé de viol par deux femmes. Le transfuge de LR est depuis sa nomination au cœur de la polémique alors que le chef de l’État affirme vouloir à nouveau faire de la lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes la grande cause du quinquennat.
La majorité est secouée par de nombreuses affaires. Ces derniers jours, c’est le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui était sur le banc des accusés. La gestion calamiteuse de l’accueil par la France de la finale de la Ligue des champions de football lui était reprochée.
La majorité est dans une mauvaise passe avec une campagne qui n'imprime pas. Par ailleurs, le parti présidentiel qui avait annoncé vouloir pour les législatives des candidats au-dessus de tout soupçon, présente une dizaine de candidats à être sous le coup d’une enquête, d’une mise en examen, ou même à avoir été condamnés.
Du côté des républicains, l'ambiance est morose. Le parti de droite traditionnelle est dans le dur lors de ce scrutin législatif. Devant la perspective d’une défaite annoncée, de nombreux candidats jettent l’éponge. C’est le cas de Soizic Perrault, investie sur la 3e circonscription du Morbihan, ou encore de François Lagarde, pour la 2eme circonscription du Loiret.
Jean-Luc Mélenchon peut-il imposer une cohabitation à Emmanuel Macron ?
La majorité va-t-elle pâtir des nombreuses affaires lors du scrutin législatif ?
Les LR peuvent-ils éviter une déroute ?
Invités :
- Yves Thréard, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro
- Aurélie, Herbemont, journaliste politique - RTL
- Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique - France Télévision
- Bernard Sananès, politologue – Président de l’Institut de sondages Elabe
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé