Législatives : qui a peur de Mélenchon ?
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Alors qu'Emmanuel Macron était investi à l'Élysée pour un second mandat, les partis ont définitivement lancé samedi la bataille des législatives. À gauche, insoumis, communistes, socialistes et écologistes ont affiché leurs convergences à Aubervilliers lors de la convention de la Nouvelle Union Populaire Écologiste et Sociale (Nupes), la coalition formée pour les élections de juin. Un succès stratégique pour Jean-Luc Mélenchon qui se verrait bien Premier ministre, si la Nupes devient majoritaire à l'Assemblée nationale en juin. Mais si une partie de la gauche se félicite d'un moment "historique", chez les socialistes comme chez les communistes et écologistes, les opposants à l’accord électoral avec La France insoumise se succèdent dans les médias pour dénoncer une "reddition", un "naufrage", une "infamie sans nom". Dans une tribune au Monde samedi, trois anciens députés européens, Jean-Paul Besset, José Bové et Daniel Cohn-Bendit, qualifient ainsi le ralliement derrière Jean-Luc Mélenchon "d'escroquerie" et accusent les dirigeants des Verts de trahir les valeurs fondatrices d'EELV. "Un Tout sauf Mélenchon est en train de se construire", a assuré de son côté dimanche l'ex-Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis.
Et il n'y a pas qu'à gauche que les attaques fusent contre le troisième homme de la présidentielle, considéré par 37 % des Français comme celui qui incarne le mieux l'opposition au président d’après un dernier sondage Elabe. Depuis Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, où le RN a lancé sa campagne des législatives, Marine Le Pen a ciblé hier le député insoumis, qui serait loin d'incarner un adversaire crédible au président réélu selon elle. "Jean-Luc Mélenchon a fait élire Emmanuel Macron. Cela le discrédite absolument pour pouvoir se mettre dans la posture d'opposant d'Emmanuel Macron. Il joue les fous du roi", a-t-elle attaqué. Le président des Républicains Christian Jacob a lui affirmé qu’il n’y avait "aucune chance que Jean-Luc Mélenchon devienne Premier ministre", estimant que le chef de file des insoumis jouait le rôle "d’idiot utile" d’Emmanuel Macron. Le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale Christophe Castaner a, par sa part, estimé que "le programme de Jean-Luc Mélenchon, c'est celui d'une imposture et d'une banqueroute". L'ancien député socialiste a également déploré que le bloc de gauche se soit aligné sur son programme. "Tout ça n'est que fantaisie et mensonge" a-t-il lancé encore. Quand l’ancien Premier ministre Manuel Valls, investi par la majorité aux législatives dans la Xe circonscription des Français de l'étranger (Espagne - Portugal), a lui affirmé que son "adversaire, ce sont les extrêmes, mais c'est le mélenchonisme".
De son côté, Emmanuel Macron a fait savoir à Berlin, lundi, lors d'une conférence de presse, qu'il connaissait l'identité de son prochain Premier ministre sans en dévoiler le nom. Le chef de l’État préfère encore faire durer le suspense et fait cap vers les législatives. Il a décidé de lancer la campagne dans son camp ce mardi en rendant visite en fin de journée aux candidats investis par la majorité présidentielle réunis à Aubervilliers. Objectif : galvaniser ses troupes en vue des élections des 12 et 19 juin.
Invités :
- Christophe Barbier, éditorialiste politique
Directeur de la rédaction - Franc-Tireur
- Soazig Quéméner, rédactrice en chef du service politique - Marianne
- Astrid de Villaines, cheffe du service politique - Huffington Post
- Jérôme Fourquet, directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP / Auteur de "La France sous nos yeux"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé