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Mélenchon : peut-il gagner son pari ?
C dans l'air- 1 h 7 min
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Les grandes manœuvres ont débuté. L’élection présidentielle ayant rendu son verdict, ce sont désormais les législatives qui sont au centre des attentions. A gauche, les plaques tectoniques sont en train de bouger. Après des années d’échec des multiples tentatives d’union, 2022 pourrait être la bonne. Jean-Luc Mélenchon, candidat LFI et troisième homme de la présidentielle, rêve à voix haute de réussir ce tour de force, alors que les discussions sont en cours avec ses partenaires. Après plusieurs jours de tractation, le Parti socialiste annonçait hier matin dans un communiqué avoir trouvé un accord sur de nombreuses questions épineuses avec les Insoumis. Mais le midi, il décidait de suspendre les négociations. Simple retardement de la signature d’un accord ou volte-face ? Car chez certains socialistes, la pilule avait du mal à passer en interne. Jeudi, François Hollande était persuadé qu’un accord ne serait pas accepté car, s’il le signe "le Parti socialiste aura décidé de disparaître". Un avis partagé par de nombreux éléphants, et élus locaux de grandes métropoles, qui s’en sont ouverts dans la presse. Julien Dray, ancien député du PS, évoquant par exemple une "capitulation politique en rase campagne". Les tractations ont également cours avec EELV et le PCF, sans qu’un accord ne soit pour l’heure annoncé. Dans une interview au Journal du dimanche, Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, a lui appelé les autres formations de gauche à sortir de "la culture permanente de la défaite" pour trouver un accord en prévision des élections législatives. Il regrette que les partis de gauche avec lesquels des négociations sont engagées "se laissent absorber par leurs enjeux internes". De l’autre côté de l’échiquier politique, Les Républicains risquent l’implosion. Le parti, déjà ébranlé il y a cinq ans par la non-qualification de François Fillon au second tour de la présidentielle est aujourd’hui très affaibli après le score catastrophique de Valérie Pécresse. Des cadres, dont Damien Abad, président du groupe LR à l’Assemblée nationale, sont tentés par un rapprochement avec LREM. D’autres, comme l’ancien ministre de sarkozyste Éric Woerth, n’ont même pas attendu la réélection du président pour le rallier. Les électeurs de droite, eux, assument totalement leur vote Macron. À l’extrême-droite, l’entente semble impossible entre le nouveau venu Reconquête ! et le très installé Rassemblement national. Le premier sort abimé du scrutin présidentiel après n’avoir récolté qu’à peine plus de 7% des suffrages au premier tour. Le Parti de Marine Le Pen, malgré sa défaite, a obtenu un résultat historiquement élevé. En position de force, il choisit pour l’heure d’ignorer la main tendue par Éric Zemmour. Ce dernier, comme Marion Maréchal, ne sera pas candidat aux législatives et craint qu’une victoire soit impossible en cas de désunion. Entre divergences stratégiques et haine personnelle, le torchon brûle donc entre les deux formations et à quelques exceptions près, aucun accord n’aura lieu. Le bloc nationaliste s’avance donc divisé vers le scrutin à venir. Jean-Luc Mélenchon peut-il parvenir à faire l’union de la gauche ? Les Républicains parviendront-ils à éviter l’explosion ? Que peut espérer le bloc national divisé pour le scrutin législatif ? Invités : - Jérôme Jaffre, politologue, chercheur associé au CEVIPOF - Sophie de Ravinel, Grand reporter politique - Le Figaro - Nathalie Segaunes, journaliste politique - L’Opinion - Jean Viard, sociologue - Directeur de recherche associé à Sciences-Po
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Les grandes manœuvres ont débuté. L’élection présidentielle ayant rendu son verdict, ce sont désormais les législatives qui sont au centre des attentions. A gauche, les plaques tectoniques sont en train de bouger. Après des années d’échec des multiples tentatives d’union, 2022 pourrait être la bonne. Jean-Luc Mélenchon, candidat LFI et troisième homme de la présidentielle, rêve à voix haute de réussir ce tour de force, alors que les discussions sont en cours avec ses partenaires.
Après plusieurs jours de tractation, le Parti socialiste annonçait hier matin dans un communiqué avoir trouvé un accord sur de nombreuses questions épineuses avec les Insoumis. Mais le midi, il décidait de suspendre les négociations. Simple retardement de la signature d’un accord ou volte-face ? Car chez certains socialistes, la pilule avait du mal à passer en interne. Jeudi, François Hollande était persuadé qu’un accord ne serait pas accepté car, s’il le signe "le Parti socialiste aura décidé de disparaître". Un avis partagé par de nombreux éléphants, et élus locaux de grandes métropoles, qui s’en sont ouverts dans la presse. Julien Dray, ancien député du PS, évoquant par exemple une "capitulation politique en rase campagne".
Les tractations ont également cours avec EELV et le PCF, sans qu’un accord ne soit pour l’heure annoncé. Dans une interview au Journal du dimanche, Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, a lui appelé les autres formations de gauche à sortir de "la culture permanente de la défaite" pour trouver un accord en prévision des élections législatives. Il regrette que les partis de gauche avec lesquels des négociations sont engagées "se laissent absorber par leurs enjeux internes".
De l’autre côté de l’échiquier politique, Les Républicains risquent l’implosion. Le parti, déjà ébranlé il y a cinq ans par la non-qualification de François Fillon au second tour de la présidentielle est aujourd’hui très affaibli après le score catastrophique de Valérie Pécresse. Des cadres, dont Damien Abad, président du groupe LR à l’Assemblée nationale, sont tentés par un rapprochement avec LREM. D’autres, comme l’ancien ministre de sarkozyste Éric Woerth, n’ont même pas attendu la réélection du président pour le rallier. Les électeurs de droite, eux, assument totalement leur vote Macron.
À l’extrême-droite, l’entente semble impossible entre le nouveau venu Reconquête ! et le très installé Rassemblement national. Le premier sort abimé du scrutin présidentiel après n’avoir récolté qu’à peine plus de 7% des suffrages au premier tour. Le Parti de Marine Le Pen, malgré sa défaite, a obtenu un résultat historiquement élevé. En position de force, il choisit pour l’heure d’ignorer la main tendue par Éric Zemmour. Ce dernier, comme Marion Maréchal, ne sera pas candidat aux législatives et craint qu’une victoire soit impossible en cas de désunion. Entre divergences stratégiques et haine personnelle, le torchon brûle donc entre les deux formations et à quelques exceptions près, aucun accord n’aura lieu. Le bloc nationaliste s’avance donc divisé vers le scrutin à venir.
Jean-Luc Mélenchon peut-il parvenir à faire l’union de la gauche ?
Les Républicains parviendront-ils à éviter l’explosion ?
Que peut espérer le bloc national divisé pour le scrutin législatif ?
Invités :
- Jérôme Jaffre, politologue, chercheur associé au CEVIPOF
- Sophie de Ravinel, Grand reporter politique - Le Figaro
- Nathalie Segaunes, journaliste politique - L’Opinion
- Jean Viard, sociologue - Directeur de recherche associé à Sciences-Po
Présenté par : Bruno Duvic