La vidéo n'est pas disponible
On parle de ce qui vous intéresse ?
Juste pour vous proposer des recommandations… qui vous intéressent ;)
Chine : le virus qui fait trembler le régime
C dans l'air- 1 h 6 min
- indisponible
- tous publics
La Chine, frappée par la plus forte vague de contaminations depuis les débuts de la pandémie fin 2019, marche de nouveau au ralenti. Tandis que plusieurs compagnies américaines viennent de lever l'obligation de port du masque, le régime chinois s'arc-boute sur sa stratégie dite "Zéro Covid" : fermeture des frontières, isolements systématiques dans des centres dédiés des cas positifs, même asymptomatiques, reconfinements généralisés pouvant aller d’un quartier à l’ensemble d’une région, dès l’apparition du moindre cas. L’objectif est de garder coûte que coûte la maîtrise du nombre de cas, mais avec le variant omicron les contaminations se multiplient, et plusieurs dizaines de morts sont désormais officiellement recensés chaque jour. La population se retrouve privée d'accès aux soins et même à la nourriture, et les scènes de protestation se multiplient. À Shanghai, capitale économique placée en confinement strict depuis plus de trois semaines, des images stupéfiantes de déshumanisation fuitent sur les réseaux sociaux, de gens évacués de force de chez eux, testés avec brutalité et surveillés par des drones... Même les nourrissons sont arrachés à leur mère lorsqu'ils sont positifs. Et ce n'est pas une bonne nouvelle pour Xi Jinping. Le dirigeant chinois, qui briguera son troisième quinquennat à l'automne alors que le très attendu XXème Congrès du Parti Communiste chinois doit se tenir, est fragilisé, lui qui fondait jusqu'à présent une partie importante de sa propagande sur ses résultats économiques. Car si officiellement, tout va bien, les prévisions de croissance sont-elles toujours plus pessimistes. Pékin réussi à sauver une croissance de 4,8 % pour ce premier trimestre mais l'objectif de 5,5 % prévus pour l’ensemble de 2022, déjà le pire chiffre depuis le début des années 1990, paraît d'ores et déjà hors de portée. Le géant asiatique est en train de caler, mettant en danger toute l'économie mondiale. Après Shenzhen et la province du Jilin, la mise sous cloche de Shanghai, symbolisée par les images de bateaux bloqués au large de son port commercial, le premier au monde, compromet l'acheminement de pièces détachées, téléviseurs et téléphone dans le monde entier. Au total, une quarantaine de villes, représentant 40% du PIB chinois selon la banque japonaise Nomura, sont actuellement touchées par des mesures de confinement plus ou moins strictes. Les conséquences seront planétaires, tant le pays est aujourd’hui l’usine du monde. En France, il faut s’attendre au pire, comme à voir de nombreuses entreprises forcées de mettre leurs employés en chômage partiel. C’est le cas de Renault à Douai, qui voit son activité très fortement impactée par manque de pièces détachées en provenance de Chine. Le pays est également rattrapé par la guerre en cours en Ukraine. Le président russe Vladimir Poutine devient un allié de plus en plus encombrant. Depuis le début de la guerre, Pékin affirme être du côté de la paix sans avoir jusqu'à présent condamné l'invasion russe en Ukraine. La Chine a même imputé la crise ukrainienne à l'expansion de l'Otan vers l'est. Le pays sait que sa position va finir par lui valoir d’être soumis à des sanctions économiques par les occidentaux. En dépit de cela, ce partenariat russo-chinois se poursuit. Moscou et Pékin conçoivent des lasers de plus en plus puissants pour aveugler la flotte de satellites de Washington. Ces deux États possèdent aussi des missiles capables d’anéantir des appareils dans l’espace. Ce qui pourrait s'avérer décisif dans un conflit ultérieur. Dans cette c'est la situation de Taïwan inquiète particulièrement. L’île est plus que jamais sous la menace d’une invasion. La Chine communiste, qui la considère comme une province, ambitionne depuis des décennies de s'emparer de ce petit archipel démocratique de 24 millions d'habitants. Et les arguments de Pékin font sinistrement écho à ceux invoqués par Poutine pour justifier l'invasion de l'Ukraine. Invités : - Agnès Gaudu, cheffe du service Asie - Courrier International - Antoine Bondaz, chercher spécialiste de la Chine, Fondation pour la recherche stratégique - Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction Les Échos - Sylvie Matelly, économiste, directrice adjointe de l'IRIS
En savoir plusDu même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
La Chine, frappée par la plus forte vague de contaminations depuis les débuts de la pandémie fin 2019, marche de nouveau au ralenti. Tandis que plusieurs compagnies américaines viennent de lever l'obligation de port du masque, le régime chinois s'arc-boute sur sa stratégie dite "Zéro Covid" : fermeture des frontières, isolements systématiques dans des centres dédiés des cas positifs, même asymptomatiques, reconfinements généralisés pouvant aller d’un quartier à l’ensemble d’une région, dès l’apparition du moindre cas. L’objectif est de garder coûte que coûte la maîtrise du nombre de cas, mais avec le variant omicron les contaminations se multiplient, et plusieurs dizaines de morts sont désormais officiellement recensés chaque jour. La population se retrouve privée d'accès aux soins et même à la nourriture, et les scènes de protestation se multiplient. À Shanghai, capitale économique placée en confinement strict depuis plus de trois semaines, des images stupéfiantes de déshumanisation fuitent sur les réseaux sociaux, de gens évacués de force de chez eux, testés avec brutalité et surveillés par des drones... Même les nourrissons sont arrachés à leur mère lorsqu'ils sont positifs.
Et ce n'est pas une bonne nouvelle pour Xi Jinping. Le dirigeant chinois, qui briguera son troisième quinquennat à l'automne alors que le très attendu XXème Congrès du Parti Communiste chinois doit se tenir, est fragilisé, lui qui fondait jusqu'à présent une partie importante de sa propagande sur ses résultats économiques.
Car si officiellement, tout va bien, les prévisions de croissance sont-elles toujours plus pessimistes. Pékin réussi à sauver une croissance de 4,8 % pour ce premier trimestre mais l'objectif de 5,5 % prévus pour l’ensemble de 2022, déjà le pire chiffre depuis le début des années 1990, paraît d'ores et déjà hors de portée. Le géant asiatique est en train de caler, mettant en danger toute l'économie mondiale. Après Shenzhen et la province du Jilin, la mise sous cloche de Shanghai, symbolisée par les images de bateaux bloqués au large de son port commercial, le premier au monde, compromet l'acheminement de pièces détachées, téléviseurs et téléphone dans le monde entier.
Au total, une quarantaine de villes, représentant 40% du PIB chinois selon la banque japonaise Nomura, sont actuellement touchées par des mesures de confinement plus ou moins strictes. Les conséquences seront planétaires, tant le pays est aujourd’hui l’usine du monde. En France, il faut s’attendre au pire, comme à voir de nombreuses entreprises forcées de mettre leurs employés en chômage partiel. C’est le cas de Renault à Douai, qui voit son activité très fortement impactée par manque de pièces détachées en provenance de Chine.
Le pays est également rattrapé par la guerre en cours en Ukraine. Le président russe Vladimir Poutine devient un allié de plus en plus encombrant. Depuis le début de la guerre, Pékin affirme être du côté de la paix sans avoir jusqu'à présent condamné l'invasion russe en Ukraine. La Chine a même imputé la crise ukrainienne à l'expansion de l'Otan vers l'est. Le pays sait que sa position va finir par lui valoir d’être soumis à des sanctions économiques par les occidentaux. En dépit de cela, ce partenariat russo-chinois se poursuit. Moscou et Pékin conçoivent des lasers de plus en plus puissants pour aveugler la flotte de satellites de Washington. Ces deux États possèdent aussi des missiles capables d’anéantir des appareils dans l’espace. Ce qui pourrait s'avérer décisif dans un conflit ultérieur. Dans cette c'est la situation de Taïwan inquiète particulièrement. L’île est plus que jamais sous la menace d’une invasion. La Chine communiste, qui la considère comme une province, ambitionne depuis des décennies de s'emparer de ce petit archipel démocratique de 24 millions d'habitants. Et les arguments de Pékin font sinistrement écho à ceux invoqués par Poutine pour justifier l'invasion de l'Ukraine.
Invités :
- Agnès Gaudu, cheffe du service Asie - Courrier International
- Antoine Bondaz, chercher spécialiste de la Chine, Fondation pour la recherche stratégique
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction Les Échos
- Sylvie Matelly, économiste, directrice adjointe de l'IRIS
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé