La victoire de Macron… La percée de Le Pen
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À l'issue d'une campagne qui n'a pas passionné les électeurs, Emmanuel Macron a été réélu dimanche président de la République, avec 58,54 % des voix contre 41,46 % pour Marine Le Pen. Une victoire confortable mais loin du score d’il y a 5 ans avec une extrême-droite qui signe un score historiquement haut. Pour ce match retour, Emmanuel Macron perd ainsi huit points face à la candidate d’extrême droite par rapport à son score de 2017. Celle qui n’avait rassemblé qu’un tiers des électeurs il y a cinq ans progresse, avec plus de 13,2 millions de Français qui ont voté pour elle, soit un électeur sur quatre. "Nos idées arrivent à des sommets jamais atteints lors d’un second tour. Le résultat en lui-même représente une éclatante victoire", a souligné la cheffe du RN dans un discours prononcé peu après 20h.
Une extrême droite donc au plus haut dans ce scrutin sur fond d’une abstention très élevée, 28 %, un niveau jamais atteint depuis 1969. Alors si la victoire est nette, elle est aussi fragile et loin d’un blanc-seing pour le nouveau quinquennat du chef de l’État qui semble en avoir bien conscience. "Je sais aussi que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi non pour soutenir les idées que je porte, mais pour faire barrage à celles de l'extrême-droite. Et je veux ici les remercier et leur dire que j'ai conscience que ce vote m'oblige pour les années à venir", a déclaré Emmanuel Macron dimanche soir avant de promettre une "ère nouvelle" et une nouvelle méthode de gouvernance.
Mais d’ici là, le plus dur reste à faire pour le président réélu : s’assurer de conserver une majorité à l’Assemblée nationale pour gouverner les mains libres durant les cinq prochaines années alors que la France apparaît au lendemain de cette élection profondément divisée. Le temps est donc compté avant les législatives, des 12 juin et 19 juin, et les grandes manœuvres ont déjà commencé.
Dès dimanche soir, Marine Le Pen qui a décidé de voir "dans cette défaite une espérance", a annoncé qu’elle poursuivra son engagement et a lancé la bataille des législatives. "Nous aurons un grand nombre de députés en juin prochain. Nous sommes déjà dans une position très favorable", a-t-elle estimé devant les militants, tout en refusant ce lundi de répondre à l’appel du pied d’Éric Zemmour, qui a réclamé une "union du bloc populaire". De son côté Jean-Luc Mélenchon s’est félicité dimanche soir que la France "ait refusé de confier son avenir" à Marine Le Pen, "une très bonne nouvelle" avant de porter l'attention des Français sur le "troisième tour" qui "commence ce soir" : "Les 12 et 19 juin ont lieu les élections législatives, vous pouvez battre Monsieur Macron et choisir un autre chemin", a-t-il lancé alors qu’en coulisses les discussions sont engagées entre la France insoumise, Europe Écologie les Verts, le parti communiste et le NPA.
Pour autant, si les opposants du président veulent leur revanche dans les urnes, le scénario d’une cohabitation est-il crédible ? Quels défis attendent Emmanuel Macron ? A quoi vont ressembler les premières semaines de son second mandat ? Qui prochainement à Matignon ?
Invités :
- Yves Thréard, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro
- Olivier Faye, journaliste politique - Le Monde
- Soazig Quéméner, rédactrice en chef du service politique - Marianne
- Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion - Institut de sondages IFOP et auteur de La France sous nos yeux
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé