L’hypothèse Le Pen
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À dix jours du premier tour de l’élection présidentielle, c’est un sondage qui n’est pas passé inaperçu dans les états-majors. Selon la dernière enquête Elabe, Emmanuel Macron est toujours donné en tête dans les intentions de vote au premier tour, autour de 28 %, mais Marine Le Pen, la cheffe du RN, dans une dynamique positive depuis plusieurs jours, atteint 21,5 % et l'écart se réduit toujours un peu plus au second tour. Ainsi, le président-candidat récolterait désormais 52,5 % d'intentions de vote au second tour face à la candidate d’extrême droite, donnée à 47,5 %. Début mars, au début de la guerre en Ukraine, le chef d'Etat était crédité de 61 % des intentions de vote contre 39 % pour la candidate d'extrême droite. Aujourd’hui seuls 5 points sépareraient Emmanuel Macron de sa concurrente, et certains pointent le fait que les deux candidats sont désormais "dans la marge d'erreur". De quoi inquiéter la macronie d’où une petite musique monte : et si Marine le Pen arrivait plus haut qu’on ne le croit ? Serait-elle en mesure de gagner au deuxième tour ? Dans le camp présidentiel, certains commencent à s’en alarmer publiquement. C’est le cas notamment de Gérald Darmanin. Invité sur France 5 jeudi dernier, le ministre de l’Intérieur a déclaré : "J'ai toujours pensé que Madame Le Pen, que je rencontre depuis que je fais de la politique, est dangereuse. Elle est dangereuse pour le président de la République, elle peut remporter cette élection présidentielle". En meeting hier dans le Val-de-Marne, l’ancien Premier ministre Edouard Philippe a tenu des propos similaires et exhorté les électeurs à se mobiliser. De son côté, Emmanuel Macron a critiqué ce jeudi la "banalisation" de l'extrême droite mais s'est refusé à commenter le risque d'une victoire de Marine Le Pen. "Il y a un tandem d'extrême droite, que je combats", a lancé le président-candidat lors d'un déplacement en Charente-Maritime où il a été une nouvelle fois interpellé sur le recours du gouvernement aux cabinets de conseil. Donné troisième dans les intentions de vote à 15,5 %, Jean-Luc Mélenchon continue sa progression et croit toujours en ses chances pour le second tour. Mais il a annoncé ce jeudi qu’il fera une consultation dans le cas d’un scénario similaire à 2017, avant de donner une consigne de vote. Le premier tour n’est pas déjà "joué", mais "de toute façon le vote Marine Le Pen, le vote d’extrême droite, n’est pas une option pour nous", a précisé le numéro deux de la France insoumise, Adrien Quatennens, tout en estimant qu’appeler à "faire barrage" à la candidate du RN pourrait avoir "un effet contreproductif". Derrière, la candidate LR Valérie Pécresse est, elle, toujours à la peine. Contrainte de s’isoler pendant quelques jours à cause du Covid, la candidate LR veut remettre en mouvement sa campagne et faire mentir "le scénario écrit d’avance" d’un duel final Macron-Le Pen. Un énième nouveau départ pour celle qui se retrouve aujourd’hui au coude-à-coude avec Éric Zemmour dans les intentions de vote (autour de 10 %), et qui ne pourra pas compter sur la présence de Nicolas Sarkozy lors de son ultime meeting francilien dimanche. Dans son édition de ce mercredi, Le Parisien a ainsi révélé que l’ancien président avait décliné une nouvelle fois l’invitation de la prétendante de la droite à l'Élysée.
Invités :
- Dominique Reynié, directeur général de Fondapol -Fondation pour l’innovation politique
- Neïla Latrous, journaliste politique - France Info
- Raphaëlle Bacqué, grand reporter - Le Monde
- François Miquet-Marty, président de Viavoice-cabinet d'études, conseil et stratégie
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé