Présidentielle : Poutine télescope la campagne
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Alors que l’escalade des tensions se poursuit à l’est de l’Europe entre la Russie et l’Ukraine, le sujet s’est évidemment invité dans la campagne présidentielle et ne cesse de bousculer le calendrier du président. Pas d’annonce officielle de candidature pour l’instant mais un agenda qui se précise avec la tenue d’un premier meeting de campagne fixé au 5 mars prochain à Marseille, et d’ici là de nombreuses négociations internationales.
Depuis que la France occupe la présidence tournante du Conseil de l’UE, le chef de l’État ne ménage pas ses efforts pour éviter la guerre en Ukraine, se rendant à Moscou pour discuter avec Vladimir Poutine et multipliant les échanges avec les différents acteurs de ce conflit jusqu’à la nuit de dimanche à lundi. Emmanuel Macron se félicite alors d'avoir réussi à arracher une rencontre entre le président russe et américain, et publie un communiqué. Mais dans les heures qui suivent le Kremlin dément et Vladimir Poutine passe à l’offensive.
À l’Élysée, c’est la désillusion et on n’hésite plus à parler de discours "paranoïaque" et de "dérive idéologique" de Vladimir Poutine. Le président russe a "fait un choix très clair de rompre ses engagements" et "n'a pas respecté la parole donnée", a également affirmé la présidence française. Mais dans l’opposition, les candidats à l’élection, de tous bords, accusent Emmanuel Macron de politique spectacle et dénoncent son "instrumentalisation", tout en condamnant la Russie et en appelant les Européens à faire preuve de fermeté.
Des candidats qui multiplient également les déplacements pour convaincre les nombreux électeurs encore indécis à quarante-sept jours du scrutin alors que selon un dernier sondage réalisé par Elabe pour BFMTV et L'Express Emmanuel Macron serait toujours en tête des intentions de vote à 24 % mais derrière Marine Le Pen (18 %) creuserait l'écart avec Éric Zemmour (13,5 %), Valérie Pécresse (11, 5 %) et Jean-Luc Mélenchon (11 %). De quoi relancer la bataille sur le terrain mais aussi la course aux parrainages dans les mairies. Car trois d’entre eux n’ont toujours pas les 500 signatures nécessaires pour concourir.
Alors à quelques jours de la date couperet, le 4 mars prochain, Marine Le Pen, Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon, ayant respectivement validé mardi soir 393, 350 et 442 parrainages, ont lancé des appels aux élus pour éviter ce qui s’apparenterait, selon eux, à "un scandale démocratique majeur". De son côté, Jean Castex a appelé les maires à "apporter leurs parrainages" aux candidats à la présidentielle, en soulignant qu’une telle démarche "n’est pas automatiquement synonyme de soutien politique". Le Premier ministre a également invité jeudi les associations d’élus locaux, ainsi que les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat afin "d’évoquer ensemble cette situation dans le respect de la liberté de chacun", "parce qu’il y a un sujet profondément démocratique". Sur environ 42 000 élus habilités à accorder leurs parrainages, seuls 10 000 ont donné leur signature à un candidat.
Invités :
- Dominique Reynié, directeur général de Fondapol, la Fondation pour l’innovation politique
- Christophe Barbier, éditorialiste politique, directeur de la rédaction de Franc-tireur
- Pauline de Saint-Rémy, journaliste politique pour Politico Europe
- Brice Teinturier, directeur Général délégué de l’institut de sondages Ipsos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé