Macron dévoile son programme... Nucléaire
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Réduire la part du nucléaire, fermer définitivement la centrale de Fessenheim et douze réacteurs en plus, c’était l’idée du chef de l’Etat développée il y a deux ans seulement dans le plan énergie du gouvernement à l’horizon 2035. Mais depuis l’atome est revenu en force dans le débat et dans la nouvelle stratégie énergétique d’Emmanuel Macron dévoilée ce jeudi à Belfort. A deux mois de l’élection présidentielle, le chef de l’Etat et quasi-candidat a expliqué comment il entend préparer la France à l’augmentation des besoins en électricité en misant sur les renouvelables, l'hydrogène, mais surtout en relançant le nucléaire français.
Depuis le site de fabrication des emblématiques turbines Arabelle équipant les centrales nucléaires françaises, vendu en 2015 à l'américain General Electric lorsqu’il était ministre de l'Economie, Emmanuel Macron a présenté un programme de relance du nucléaire. Il a annoncé avoir demandé à EDF d'étudier la prolongation de tous les réacteurs qui peuvent l'être au-delà de 50 ans ainsi que la construction de six EPR d'ici 2045. Ces nouveaux EPR seraient des versions standardisées de celui de Flamanville dont l’achèvement a été une nouvelle fois décalé de la fin de l’année au premier trimestre 2023 et ce après plus de dix ans de retard et une facture quasiment quadruplée. Pour ces six nouveaux EPR, EDF chiffre à ce stade la facture à 50 milliards d’euros.
A moins de soixante jours du premier tour de l’élection présidentielle, le chef de l’Etat a donc choisi de faire du nucléaire, sujet hautement explosif, l'un des thèmes majeurs de sa future campagne. Ce alors que l’inflation des prix de l’énergie ne fléchit pas et que la colère gronde dans le pays. Depuis plusieurs semaines les mouvements de grève se multiplient pour demander une hausse des rémunérations jugées trop basses alors que la hausse des prix rogne le pouvoir d'achat. Des centaines d’automobilistes continuent également ce jeudi de prendre la route, bien décidés à gagner la capitale ce week-end puis Bruxelles pour protester contre le passe vaccinal. Selon une note des services de renseignement le mouvement "les convois de la liberté", inspiré du mouvement canadien, est pour le moment peu structuré mais il peut donner "un nouvel élan" aux "gilets jaunes". Alors "pour des raisons de troubles à l’ordre public" le préfet de police de Paris a décidé d’interdire de telles manifestations de vendredi à lundi.
Une interdiction qui ne trouble néanmoins pas les participants et les appels à rejoindre ces "convois de la liberté" qui sont toujours relayés, essentiellement par des groupes anti-passe et de "gilets jaunes" sur Facebook et Télégram.
Invités :
- Pascal Perrineau, politologue - Professeur des universités à Sciences Po et auteur de "Le populisme"
- Cécile Cornudet, éditorialiste politique - Les Echos
- Astrid de Villaines, cheffe du service politique - Huffington Post
- Emmanuel Duteil, journaliste spécialiste des questions économiques et sociales
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé