Woerth rallie Macron, Pécresse dans les cordes
C dans l'air- 1 h 6 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
Dimanche 6 février, les équipes de Yannick Jadot et de Christiane Taubira se sont rencontrées à la mairie de Romainville en Seine-Saint-Denis. Objectif ? Présenter sa vision de la situation et surtout convaincre l’autre camp de le rallier. Dans l’espoir de parvenir à l’union, l’équipe verte aurait soumis l’idée de confier à l’ancienne garde des Sceaux la présidence d’une assemblée constituante ou de l’Assemblée nationale. "Ça montre que les Verts ont très envie de Christiane Taubira", s’est félicité Guillaume Lacroix patron du PRG présent lors de l’entrevue. Néanmoins l’offre a été balayée par les équipes de la principale intéressée et aucune date pour un éventuel nouvel échange n’aurait été fixée.
Pourtant, à soixante jours du premier jour du scrutin, la gauche a bien de la peine à peser dans les sondages. D’après une dernière enquête réalisée par l'institut Cluster17 pour Marianne, Jean-Luc Mélenchon (13 %) demeurerait en tête à gauche, mais encore à bonne distance d'une accession au second tour. Derrière l'Insoumis, en revanche, les choses bougeraient : Christiane Taubira perdrait 3 points pour se retrouver à 3 %, Yannick Jadot resterait bloqué à 5 %, Anne Hidalgo, la maire de Paris PS s’effondrait (1,5 %, -0,5). Seul le communiste Fabien Roussel connaitrait une dynamique positive (3,5 % soit +1,5 %).
Mais avec un quart des intentions de vote, la famille de gauche apparaît plus que jamais divisée et affaiblie. Et le reproche récurrent qui lui est fait par les sympathisants est le trop grand nombre de candidats. En ce sens, une alliance pourrait raviver l’espoir d’une présence de la gauche au second tour de la présidentielle en avril prochain.
Mais entre petites manœuvres, tentatives feintes d’union et ombre de François Hollande, les candidats assument toujours la dispersion, et la confusion règne alors qu’à La République en Marche et chez Les Républicains les ralliements se multiplient. Ainsi l’ancien porte-parole du PS Edouardo Rihan-Cypel vient d’annoncer qu’il rejoignait à Emmanuel Macron. Claude Bartolone ou Eric Woerth pourraient le suivre. A l’inverse certains élus "Macron-compatibles" signataires en juin 2019 d'une tribune dans le JDD, affirmant "vouloir la réussite du président de la République" se détournent désormais du chef de l’Etat au profit de Valérie Pécresse. En meeting au Zénith à Paris, dimanche prochain, la candidate LR espère relancer sa campagne et incarner la seule alternative viable à Emmanuel Macron.
Alors une union à gauche est-elle encore possible ? Ralliements et débauchages en série, quelles conséquences pour la République en Marche et les Républicains ? Enfin quelles sont les préoccupations des Français à deux mois du scrutin ?
Invités :
- Roland Cayrol, politologue - Directeur du Centre d’études et d’analyse (CETAN)
- Neïla Latrous, journaliste politique - France Info
- Caroline Vigoureux, journaliste - l’Opinion et auteure de "Le mystère Taubira"
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique - Paris Match
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé