Zemmour débauche… Hollande revient
C dans l'air- 1 h 4 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
À moins de 80 jours du premier tour de l’élection présidentielle, Éric Zemmour engrange les soutiens venus de la droite et du Rassemblement national. Après le souverainiste Philippe De Villiers, le sarkozyste Patrick Buisson, le cofondateur de Génération identitaire, Damien Rieu, l'ancien vice-président des Républicains Guillaume Peltier ou encore plus récemment l'eurodéputé RN Jérôme Rivière, c'est au tour de Gilbert Collard de rejoindre les rangs du parti Reconquête!. Le député européen RN a fait sa première apparition au côté du candidat d'extrême droite ce samedi à Cannes, à l'occasion d'un meeting de campagne de l'ancien polémiste.
"Je n'ai rien contre le Rassemblement national ni contre Marine Le Pen, aucune récrimination, aucune vindicte (...) Mais je pense qu'un jour viendra où Marine Le Pen fera comme moi, et rejoindra Éric Zemmour" a expliqué l’ancien avocat, membre du Rassemblement national depuis dix ans.
Avec le départ de Gilbert Collard, Marine Le Pen perd l'un de ses plus fidèles lieutenants. Néanmoins cette nouvelle défection n’inquiète pas officiellement le Rassemblement national. "Ça fait trois ans que je m'attendais à ce que Gilbert Collard parte du RN. Déjà, aux élections européennes, il avait fait du chantage en disant que si on ne le mettait pas sur la liste, il partait chez Dupont-Aignan. Donc ses convictions sont à géométrie variable", a estimé samedi Louis Aliot, vice-président du RN et maire de Perpignan. Le lendemain, Marine Le Pen a, de son côté, fustigé "la manière déplorable" choisie par Gilbert Collard pour se rallier à Éric Zemmour, dénonçant "une dérive du mercenariat". La candidate du RN l’a également appelé à démissionner de son mandat puisque les électeurs ont "voté pour les idées du RN, pas pour les idées d’Éric Zemmour".
Du côté du parti Reconquête!, au contraire, on se félicite de ce ralliement politique de taille qui "en entraînera d'autres" d’ici avril. Les noms du sénateur Stéphane Ravier, de l'eurodéputé Nicolas Bay ou même de Marion Maréchal, la nièce de Marine Le Pen, circulent désormais pour rejoindre la campagne du candidat d’extrême droite. Dans les rangs des Républicains, les noms des sénateurs LR du Val d'Oise et du Rhône, Sébastien Meurant et Etienne Blanc, reviennent également avec insistance alors que Valérie Pécresse vient officiellement de recevoir le soutien des Centristes et l'UDI.
Parallèlement à gauche, 467 000 personnes se sont inscrites à la primaire populaire dont le vote électronique aura lieu du 27 au 30 janvier pour peser sur leur camp toujours très divisé. Mais ce dernier n’engage pas les principaux candidats qui soit n’en veulent, soit refusent de se rallier à quiconque après la divulgation des résultats. Dans ce contexte, une petite phrase prononcée par François Hollande intrigue. Dans un reportage diffusé dimanche sur France 3, l’ancien chef d’État a souligné devant des lycéens que "pour l’instant" il "n’est pas candidat mais comme ça ne va pas bien, on pourrait se dire 'est-ce qu'une candidature de plus serait utile ? Je ne sais pas, je ne pense pas, mais un ancien président peut très bien refaire de la politique." François Hollande a également indiqué qu’il allait "prendre la parole bientôt", sans doute après les résultats de la primaire populaire.
Les invité(e)s :
- Pascal Perrineau, politologue - Professeur des universités à Sciences Po, auteur de "Le populisme"
- Neïla Latrous, journaliste politique - France Info
- Raphaëlle Bacqué, grand reporter - Le Monde
- Frédéric Michaud, directeur général adjoint - Opinion Way
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé