Ukraine : peut-on éviter la guerre ?
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Les bruits de bottes s’intensifient à l’est de l’Europe et Washington ne cache pas son inquiétude. "De notre point de vue, la situation est extrêmement tendue", a insisté mardi la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki. "Nous sommes à un stade où la Russie pourrait lancer à tout moment une attaque contre l’Ukraine".
La tension est montée d’un cran depuis l’échec des discussions entre Russes et Américains, le 13 janvier dernier, avec la cyberattaque massive qui a paralysé plusieurs sites gouvernementaux ukrainiens, vendredi. Parallèlement le Maître du Kremlin a décidé le déploiement de troupes russes et d’armement lourd vers l’ouest et la Biélorussie, officiellement pour des exercices militaires conjoints des armées russe et biélorusse. Mais un responsable de l’Otan a assuré que l’organisation "n’avait pas été informée des exercices militaires russes en Biélorussie" et que le nombre de soldats déployés était "bien supérieur à celui observé lors d’un exercice normal". Des effectifs militaires qui viennent s’ajouter aux 100 000 soldats russes déjà massés à proximité de la frontière ukrainienne, et qui poussent les États-Majors occidentaux à envisager sérieusement l’hypothèse d’une invasion de l’Ukraine. Le porte-parole du Pentagone a ainsi estimé que le président russe était "clairement en train de monter un dispositif de forces lui donnant plusieurs options".
Preuve que ces scénarios sont pris très au sérieux, le chef de la diplomatie américaine a décidé quasi dans la foulée des premières manœuvres russes de se rendre en Ukraine afin d’afficher le soutien des États-Unis. Depuis Kiev, où il a débuté ce mercredi une tournée européenne avant de retrouver son homologue russe vendredi à Genève, Antony Blinken a appelé Vladimir Poutine à choisir la "voie pacifique" pour sortir de la crise. "J'espère fortement que nous pourrons rester sur une voie diplomatique et pacifique, mais en fin de compte, ce sera la décision du président Poutine", a-t-il affirmé, mettant en garde sur l'existence "de plans en place pour augmenter encore plus" les forces russes déployées dans la région.
Si Moscou passe à l'action en Ukraine, "aucune option n'est exclue" côté américain, a également averti la porte-parole de la Maison-Blanche, interrogée à la fois sur le très stratégique gazoduc Nord Stream 2 débouchant en Allemagne, et sur une exclusion de la Russie de "Swift", un système essentiel d'échanges bancaires internationaux.
Évoquant cette "escalade des tensions" aux frontières européennes ce mercredi lors de sa première prise de parole devant le Parlement de Strasbourg en tant que président du Conseil de l'UE, Emmanuel Macron a estimé que l'Europe doit enfin construire "un ordre de sécurité collective sur notre continent". Une sécurité qui "nécessite un réarmement stratégique de notre Europe, comme puissance de paix et d'équilibre, en particulier dans le dialogue avec la Russie", a-t-il dépeint. Le chef de l’État a également souligné qu'il comptait appuyer ce dialogue "franc, exigeant face aux déstabilisations, aux ingérences et aux manipulations", sur des "valeurs actées non pas contre mais avec la Russie, il y a maintenant trente ans". Il a dit aussi son souhait que Paris et Berlin reprennent les négociations avec Moscou "dans le cadre du format Normandie" (Russie, Ukraine, France, Allemagne), pour "rechercher une solution politique au conflit".
Alors que prépare réellement Vladimir Poutine ? Comment résoudre la crise autour de l’Ukraine ? Peut-on encore éviter la guerre ? Que peut faire l’Europe ? Faut-il autoriser Nord Stream 2, un pipeline acheminant du gaz russe en Allemagne via la mer Baltique ?
Invités :
- François Clémenceau, rédacteur en chef international - Journal du Dimanche
- Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire auprès de l’ONU
- Marion Van Renterghem, grand reporter et chroniqueuse à L’Express. Son ouvrage C’était Merkel est publié aux éditions les Arènes
- Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale - France 24
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé