Blanquer à Ibiza : le "symbole" et la polémique
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À trois mois de l’élection présidentielle, voilà une nouvelle polémique dont se serait bien passé le Président, et futur candidat, Emmanuel Macron. Alors que le mouvement contre le protocole sanitaire dans l’Éducation nationale se poursuit avec dans la ligne de mire des manifestants Jean-Michel Blanquer. Ce dernier voit les critiques reprendre de plus belle depuis que Mediapart, a révélé, lundi soir, que le locataire de la rue de Grenelle se trouvait en vacances sur l’île d’Ibiza, en Espagne, au moment de finaliser ce protocole et d’accorder une interview au Parisien pour en dévoiler le contenu.
Cet entretien présentant les consignes (qui n’était accessible qu’aux abonnés dans un premier temps), publié dans l’après-midi du dimanche 2 janvier, à seulement quelques heures de la rentrée, avait été jugé bien trop tardif par le personnel scolaire et les parents d’élèves. Surtout, la lourdeur du dispositif et les multiples changements dans le protocole sanitaire ont conduit à un vaste mouvement de grève dans les écoles, qui a vu les familles s’associer, le 13 janvier dernier, à la colère des enseignants, sur fond d’explosion des contaminations et des fermetures de classes.
Une nouvelle journée de mobilisation est prévue ce jeudi 20 janvier, à l’appel des syndicats, qui dénoncent la "légèreté" du ministre dans la préparation de cette rentrée en pleine vague Omicron et réclament des "réponses fortes" du gouvernement face "au chaos" engendré par la crise sanitaire.
L’opposition, elle, réclame la démission du ministre de l’Education. "Au lieu de préparer avec les enseignants et les parents d’élèves une rentrée sous Covid, le ministre organisait un coup médiatique les pieds dans le sable. Ce niveau de mépris et d’irresponsabilité n’est pas acceptable", a ainsi dénoncé le candidat écologiste à l’élection présidentielle, Yannick Jadot. Même son de cloche du côté de Sandrine Rousseau, finaliste déçue de la primaire écologiste. "Toi, le ou la prof, tu es revenu un jour plus tôt pour préparer la rentrée ? Eh bien sache-le ton ministre s’en fiche", a-t-elle ironisé. "Le retard dans la communication du protocole était officiellement lié à la nécessité de coller à la réalité de la rentrée. Quand l’improvisation naît d’un mensonge, la confiance n’est plus possible", a fustigé le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, ajoutant le hashtag #blanquerdémission.
Au cabinet du ministre, on assure que "ce n’est pas parce qu’il aurait été au bureau que cela aurait changé les choses. […] L’équipe était là et lui était en permanence en lien avec nous en télétravail." Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal a lui déclaré ce mardi ne pas être "là pour faire la leçon". "Il y a une règle qui est fixée par le gouvernement s'agissant des vacances, c'est qu'il faut être joignable en permanence. Il n'y a aucune raison de penser que ça n'était pas le cas pour Jean-Michel Blanquer." Du côté de l’exécutif, on a connu soutien plus vigoureux envers un ministre longtemps considéré comme le bon élève de la macronie mais désormais en difficulté, fragilisé par ces révélations et un bilan de plus en plus contesté, avec dans le viseur notamment la plateforme d'orientation post-bac Parcoursup.
Et ce alors qu’une autre polémique agite la classe politique et le monde universitaire depuis les propos du chef de l’Etat la semaine dernière. Face à la Conférence des présidents d'universités, Emmanuel Macron a exposé les grandes lignes d’une réforme du supérieur qui remettrait en cause le principe de la gratuité des études universitaires.
Les invités :
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique - France Télévisions
- Yves Thréard, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro
- Olivier Beaumont, grand reporter politique- Le Parisien/Aujourd'hui en France
- Brice Teinturier, directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé