Covid : encore un Noël gâché ?
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"Il y a une accélération, c’est clair, de la cinquième vague et on va la voir sur les semaines qui viennent" a prévenu ce mercredi matin Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, au micro de France Inter. Hier, Santé Publique France a fait état de 19 778 nouveaux cas de Covid-19 enregistrés en 24 heures, soit 60 % de plus que mardi dernier. 135 malades ont également été admis en réanimation et 48 personnes sont décédées. Une situation épidémique que le pays n’avait pas connue depuis la fin du mois d’août et qui est suivie de près par l’exécutif.
"Vous l'imaginez ce matin en Conseil des ministres, nous sommes largement revenus sur la situation sanitaire dans notre pays" a expliqué le porte-parole du gouvernement. "Le président du Conseil scientifique l'a indiqué la cinquième vague est là. Partout le virus reprend du terrain". "Cette situation entraîne de la lassitude. Certains peuvent avoir le sentiment que nous n’en sortirons jamais mais je crois au contraire que nous traversons chaque vague mieux que la précédente" et "nous avons toutes les cartes en main pour traverser cette cinquième vague" a affirmé Gabriel Attal, avant d’appeler chacun à la vigilance et le public éligible au rappel vaccinal.
Les personnes âgées de plus de 65 ans doivent obligatoirement faire leur rappel vaccinal contre le Covid-19 pour conserver leur passe sanitaire : elles disposent de cinq semaines après les six mois de leur dernière dose pour le faire. La campagne de rappel s’ouvrira aux personnes de plus de 50 ans à partir du 1er décembre. Mais il est déjà possible de réserver un rendez-vous en ligne, toutefois attention sans les six mois d’intervalle avant le rappel, impossible de valider un créneau sur la plate-forme Doctolib.
Il faut faire "la troisième dose de vaccin" a également insisté ce matin le président du Conseil scientifique. Car si les "vaccins protègent de façon très forte contre la survenue de formes sévères et de formes graves, (...) ils perdent une partie de leur efficacité après cinq à six mois". D’autre part, il faut appliquer "les gestes barrières" et "le passe sanitaire", ce qui n’est plus le cas actuellement. Jean-François Delfraissy estime également qu’un recours plus généralisé au télétravail est l'un des leviers pour éviter que le système de soins soit à nouveau saturé.
Pour le moment, le gouvernement n'entend pas imposer quoi que ce soit de plus. Un retour obligatoire au télétravail pour tous ceux qui le peuvent "n'est pas d'actualité" avait ainsi indiqué début novembre, Élisabeth Borne, la ministre du Travail. De son côté, le porte-parole du gouvernement a assuré mardi "qu'aucun confinement n’est prévu aujourd’hui, ni de près ni de loin", comme c’est le cas actuellement dans différents pays européens. Face à la naissance de la cinquième vague de l’épidémie de Covid-19, les Pays-Bas ont en effet décidé d’imposer un confinement partiel, tandis que l’Autriche a annoncé un confinement uniquement des personnes qui ne sont pas vaccinées.
Enfin si la vaccination contre le Covid-19 des enfants de 5 à 11 ans, comme l’ont déjà fait les États-Unis et Israël, suscite le débat en France depuis plusieurs jours, aucune décision n’est attendue avant 2022. Rien n'est également prévu pour les plus de 40 ans pour l’instant. La "priorité" du gouvernement se situe actuellement du côté des personnes souffrant de comorbidités notamment.
Invités :
- Patrick Pelloux, médecin urgentiste au SAMU de Paris - Président de l'AMUF (Association des médecins urgentistes hospitaliers de France)
- Ève Roger, directrice adjointe de la rédaction - "Le Parisien - Aujourd’hui en France"
- Christine Rouzioux, professeur de virologie - Membre de l’académie de médecine et de pharmacie
- Philippe Amouyel, épidémiologiste et professeur de santé publique - Université de Lille
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé