Débat LR : qui a gagné ? Qui a perdu ?
C dans l'air- 1 h 5 min
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Et d'un. Les cinq candidats à l’investiture LR pour la présidentielle, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Éric Ciotti et Philippe Juvin, ont tenu, lundi soir, le premier de leurs quatre débats télévisés. Plus de trois heures d'échanges sur LCI, autour de quatre thèmes - le pouvoir d'achat, l'immigration, la sécurité et l'international – et un objectif : montrer sa combativité et se démarquer mais sans s’entretuer. Échanger et non s’affronter, comme ce fut le cas en 2016.
En amont, le patron du parti, Christian Jacob, les avait d’ailleurs mis en garde : il fallait que ce premier débat ressemble, pour les téléspectateurs, "à une réunion de famille" et non un règlement de comptes en famille qui laisserait des traces indélébiles. Ce premier débat aura sur ce point sans doute rassuré. Point d’esclandre entre les cinq candidats qui se sont gardés de toute attaque personnelle et ont insisté sur leurs différences au cours de cette longue soirée, destinée à permettre aux militants LR d’y voir plus clair, avant le congrès qui doit les départager, le 4 décembre prochain.
Mais y sont-ils parvenus ? Que retenir de cette soirée ? Lance-t-elle une dynamique à droite ? Trois autres débats sont prévus d’ici le vote des adhérents LR, et avant cela tous avaient rendez-vous ce mardi à Colombey-les-Deux-Églises devant la tombe du général de Gaulle, pour le 51ème anniversaire de sa mort. Un pèlerinage qui en cette année électorale fait le plein et prend des allures de bataille culturelle. D’Anne Hidalgo à Nicolas Dupont-Aignan, en passant par le Premier ministre Jean Castex et les cinq candidats à l’investiture LR pour la présidentielle : tout l’échiquier politique ou presque s’est rendu ce mardi dans le fief du premier président de la Ve République, pour lui rendre hommage et revendiquer son héritage. Marine Le Pen était, elle, à Bayeux, dans le Calvados, pour célébrer le "général", malgré l'histoire de son parti qui l'a longtemps combattu.
Tous gaullistes même Éric Zemmour qui se réclame régulièrement du général de Gaulle. Ce qui a le don d’exaspérer les gaullistes historiques. Le petit-fils du fondateur de la Ve République, Pierre de Gaulle, s’est d’ailleurs dit "choqué" par les propos "graves" du polémiste sur Pétain et a dénoncé une "récupération qui ne connaît pas les réalités de l'époque et qui ne connaît pas l'histoire". "Pétain est allé beaucoup plus vite que ne l'imaginait Hitler dans l'adoption des lois anti-juives. Ça a surpris Hitler. Qu'on ne vienne pas me dire : ah, ça y est, il a sauvé des familles juives", a-t-il déclaré, pointant une "soumission", une "capitulation", et même un "déshonneur profond" de la part du maréchal Pétain. De son côté, Jean-Louis Debré s’est élevé contre cette course à l’héritage du général de Gaulle à quelques mois de la présidentielle. "Il y a un côté indécent. Ces hommes et ces femmes de toutes tendances n’ont pas d’idées, sont incapables d’avoir une vision de l’avenir de la France, de l’avenir de l’Europe. Et comme ils n’ont pas d’idées ils se réfèrent à de Gaulle oubliant qu’ils l’ont combattu".
Alors pourquoi les candidats se réclament-ils presque tous du général de Gaulle ? Enfin après des taux d’abstention records aux dernières régionales et départementales, la question se pose également pour le scrutin présidentiel à venir. Les électeurs seront-ils au rendez-vous ? Ou bien faut-il s’attendre à ce que le rang des abstentionnistes rassemble de nouveaux adeptes en 2022 ?
Invités :
- Dominique Reynié, directeur général de Fondapol- Fondation pour l’innovation politique)
- Yves Thréard, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro
- David Revault d'Allonnes, rédacteur en chef du service politique – "Le journal du dimanche"
- Aurélie Herbemont, journaliste au service politique RTL
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé