Le Pen/Zemmour : alliés ou concurrents ?
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Alors qu’à six mois de l’élection présidentielle, le polémiste Éric Zemmour, dont la candidature est toujours hypothétique, est donné autour de 16 % des intentions de vote selon les différents sondages, le mettant au coude à coude avec Marine Le Pen pour une qualification au second tour face à Emmanuel Macron (24 %), au sein du Rassemblement national certains plaident pour une alliance des deux personnalités d’extrême droite. Le maire de Béziers, Robert Ménard, qui recevait dans sa ville ce samedi l’essayiste, lui a proposé de faire un ticket avec la candidate du Rassemblement national, de s’unir pour que le moins bien placé dans les sondages au mois de février accepte de soutenir l'autre. Car pour ce proche de Marine Le Pen, c’est la seule issue. "Ma conception de la politique, c'est de gagner des élections… Ce n'est pas faire un bon score, ce n’est pas se faire plaisir. Ce n'est pas que son ego passe avant tout", a développé l’édile. "Ils s'adressent chacun à une partie de cet électorat qu'on rêvait de réunir. Éric ne gagnera pas ça sans Marine Le Pen, et encore moins contre Marine Le Pen".
"Ce n’est pas mon sujet" a répondu l’ancien journaliste de CNews pour qui la présidentielle "est la rencontre d’un homme et d’un peuple". Pour cela, le non-candidat qui ne devrait plus tarder à le devenir a poursuivi ses déplacements et s’est rendu dimanche à Versailles pour la troisième fois depuis le lancement de sa tournée en septembre. Une visite, cette fois à l'invitation des Éveilleurs, association proche de la Manif pour tous, destinée à s'adresser aux catholiques et conservateurs qui ne se sont pas relevés de l'échec des mobilisations contre le mariage homosexuel, ni de celui de François Fillon à la présidentielle de 2017. Puis ce mercredi, il était au Salon mondial de la sécurité intérieure des États. Un déplacement qui visait à renvoyer l’image d’un candidat soucieux des questions régaliennes au cours duquel le polémiste s’est amusé à diriger une arme vers les nombreux journalistes qui l’entouraient, suscitant depuis de très nombreuses réactions. Car au-delà de la symbolique que l’image renvoie, Éric Zemmour est contrevenu aux règles élémentaires de sécurité lorsqu’on manipule une arme.
De son côté, Marine Le Pen était en déplacement ce week-end dans le Vaucluse où elle a rappelé la nécessité d'une candidature unique pour le "camp national". "J'ai dit à Éric Zemmour qu'il fallait qu'il mette son énergie à soutenir la candidature qui est la mieux placée pour gagner, en l'occurrence la mienne", a déclaré la candidate du RN qui reproche également au presque-candidat Éric Zemmour de défendre un programme "marqué par un ultralibéralisme". Par ailleurs, ce mercredi le président par intérim du RN Jordan Bardella, interrogé sur un possible rapprochement avec Éric Zemmour, a lui assuré que Marine Le Pen "ira au bout quoi qu’il arrive".
Alors une alliance entre Éric Zemmour et Marine Le Pen est-elle possible ? La candidate du RN serait-elle en train de changer de stratégie face au polémiste ? Enfin à droite comment se déroule la bataille pour le Congrès LR ?
Invités :
- Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction et éditorialiste au Figaro
- Cécile Cornudet, éditorialiste politique aux Échos
- Ivanne Trippenbach, journaliste politique au Monde
- Vincent Martigny, professeur en science politique, ensiegnant à l’université de Nice et à Polytechnique. Il est par ailleurs chercheur au CEVIPOF et auteur de "Le retour du prince", publié chez Flammarion
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé