La vidéo n'est pas disponible
On parle de ce qui vous intéresse ?
Juste pour vous proposer des recommandations… qui vous intéressent ;)
Édouard Philippe : un nouveau parti et des questions
C dans l'air- 1 h 6 min
- indisponible
- tous publics
Les regards sont aujourd’hui tournés vers Le Havre, où le maire Édouard Philippe a annoncé la création de son parti politique, baptisé "Horizons". Dans sa ville de Seine-Maritime, l'ancien chef du gouvernement a dévoilé les contours de ce parti en présence de nombreux parlementaires de la majorité, à deux cent jours de la présidentielle. Dans l’optique de 2022, cette structure est censée aider Emmanuel Macron à conquérir un nouveau mandat de cinq ans, Édouard Philippe ayant assuré le président de sa loyauté. Les trois patrons des groupes parlementaires de la majorité étaient d’ailleurs présents : Christophe Castaner pour LREM, Patrick Mignola pour le MoDem et Olivier Becht pour Agir. L'initiative d'Édouard Philippe, qui reste la personnalité politique préférée des Français, est suivie de près par la majorité, qu’Emmanuel Macron tente de structurer au sein d'une "maison commune". Dans la macronie, on s’interroge sur l'ancien Premier ministre. On sent qu’il se prépare pour les élections législatives, avec en ligne de mire l’élection présidentielle de 2027. Il a d’ailleurs déjà marqué sa différence avec le président à travers plusieurs propositions. Il s’est notamment dit favorable à la retraite à 67 ans et a également exprimé des doutes sur le revenu d’engagement qu’Emmanuel Macron souhaite mettre en place pour les jeunes. Il a souligné l'importance selon lui de mettre "de l'ordre dans les comptes et dans la rue". Son positionnement est donc plus à droite que celui du parti présidentiel. À droite, la position des Républicains est toujours aussi délicate. Le parti semble ne pas parvenir à sortir de ses problèmes. Déjà pris en étau entre Emmanuel Macron et Éric Zemmour, qui ne cesse de grimper dans les sondages, il va avoir un souci supplémentaire avec la création du parti d’Édouard Philippe. Le parti n’a toujours pas désigné son candidat pour la présidentielle et le congrès, prévu en décembre, semble être dans une éternité. De plus, Xavier Bertrand continue de dire qu’il n’y participera qu’à condition d’être déjà l’unique candidat. Ses deux principaux adversaires, Michel Barnier et Valérie Pécresse, ne voient pas cette posture d’un bon œil et le font savoir. Quoi qu’il en soit, les sondages de ces derniers jours semblent indiquer qu’une dynamique puissante a lieu à leur droite. Le phénomène Éric Zemmour n’en finit en effet plus de voir sa cote grimper. Un potentiel QG de campagne a déjà été loué au cas où, dans le 8ème arrondissement de Paris. Mais pour mener une éventuelle - mais très probable - campagne électorale, sans la structure d’un parti pour l’appuyer, il faut donc au polémiste trouver des soutiens financiers. Charles Gave, riche entrepreneur, connu pour ses positions ultralibérales et identitaires, a assuré son soutien au polémiste de CNews, avec qui il partage la théorie du "grand remplacement". Mais il n’est pas le seul. De jeunes banquiers ou gérants de start-up sont également derrière le potentiel candidat. Ils restent dans l’ombre pour l’instant, beaucoup ne souhaitant pas s’exprimer sur le sujet. Certains ont un profil qui rappelle ceux des lieutenants d’Emmanuel Macron pendant la campagne de 2017. À quoi joue Édouard Philippe avec son nouveau parti ? Prise en tenaille entre Emmanuel Macron et Éric Zemmour, comment la droite peut-elle s’en sortir ? Qui finance la presque-campagne d’Éric Zemmour ? Invités : - Bruno Jeudy, rédacteur-en-chef (politique et économie) à Paris Match - Bérengère Bonte, journaliste, autrice de "Le Sioux", une biographie d’Édouard Philippe. - Aurélie Herbemont, journaliste politique à RTLFrance - Bernard Sananès, président de l'institut d'études Elabe
En savoir plusDu même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
Les regards sont aujourd’hui tournés vers Le Havre, où le maire Édouard Philippe a annoncé la création de son parti politique, baptisé "Horizons". Dans sa ville de Seine-Maritime, l'ancien chef du gouvernement a dévoilé les contours de ce parti en présence de nombreux parlementaires de la majorité, à deux cent jours de la présidentielle. Dans l’optique de 2022, cette structure est censée aider Emmanuel Macron à conquérir un nouveau mandat de cinq ans, Édouard Philippe ayant assuré le président de sa loyauté.
Les trois patrons des groupes parlementaires de la majorité étaient d’ailleurs présents : Christophe Castaner pour LREM, Patrick Mignola pour le MoDem et Olivier Becht pour Agir. L'initiative d'Édouard Philippe, qui reste la personnalité politique préférée des Français, est suivie de près par la majorité, qu’Emmanuel Macron tente de structurer au sein d'une "maison commune". Dans la macronie, on s’interroge sur l'ancien Premier ministre. On sent qu’il se prépare pour les élections législatives, avec en ligne de mire l’élection présidentielle de 2027.
Il a d’ailleurs déjà marqué sa différence avec le président à travers plusieurs propositions. Il s’est notamment dit favorable à la retraite à 67 ans et a également exprimé des doutes sur le revenu d’engagement qu’Emmanuel Macron souhaite mettre en place pour les jeunes. Il a souligné l'importance selon lui de mettre "de l'ordre dans les comptes et dans la rue". Son positionnement est donc plus à droite que celui du parti présidentiel.
À droite, la position des Républicains est toujours aussi délicate. Le parti semble ne pas parvenir à sortir de ses problèmes. Déjà pris en étau entre Emmanuel Macron et Éric Zemmour, qui ne cesse de grimper dans les sondages, il va avoir un souci supplémentaire avec la création du parti d’Édouard Philippe. Le parti n’a toujours pas désigné son candidat pour la présidentielle et le congrès, prévu en décembre, semble être dans une éternité. De plus, Xavier Bertrand continue de dire qu’il n’y participera qu’à condition d’être déjà l’unique candidat. Ses deux principaux adversaires, Michel Barnier et Valérie Pécresse, ne voient pas cette posture d’un bon œil et le font savoir.
Quoi qu’il en soit, les sondages de ces derniers jours semblent indiquer qu’une dynamique puissante a lieu à leur droite. Le phénomène Éric Zemmour n’en finit en effet plus de voir sa cote grimper. Un potentiel QG de campagne a déjà été loué au cas où, dans le 8ème arrondissement de Paris.
Mais pour mener une éventuelle - mais très probable - campagne électorale, sans la structure d’un parti pour l’appuyer, il faut donc au polémiste trouver des soutiens financiers. Charles Gave, riche entrepreneur, connu pour ses positions ultralibérales et identitaires, a assuré son soutien au polémiste de CNews, avec qui il partage la théorie du "grand remplacement". Mais il n’est pas le seul. De jeunes banquiers ou gérants de start-up sont également derrière le potentiel candidat. Ils restent dans l’ombre pour l’instant, beaucoup ne souhaitant pas s’exprimer sur le sujet. Certains ont un profil qui rappelle ceux des lieutenants d’Emmanuel Macron pendant la campagne de 2017.
À quoi joue Édouard Philippe avec son nouveau parti ?
Prise en tenaille entre Emmanuel Macron et Éric Zemmour, comment la droite peut-elle s’en sortir ?
Qui finance la presque-campagne d’Éric Zemmour ?Invités :
- Bruno Jeudy, rédacteur-en-chef (politique et économie) à Paris Match
- Bérengère Bonte, journaliste, autrice de "Le Sioux", une biographie d’Édouard Philippe.
- Aurélie Herbemont, journaliste politique à RTLFrance
- Bernard Sananès, président de l'institut d'études Elabe
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé