2022 : Pourquoi Édouard Philippe les inquiète…
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Quinze mois après son départ de Matignon, Édouard Philippe a décidé de s’ouvrir à de nouveaux horizons. "Horizons", c’est le nom qu’il a choisi de donner au parti qu’il a lancé ce week-end depuis la ville du Havre dont il est le maire, parce qu’il faut, selon lui, voir loin. L’ancien Premier ministre lance "une nouvelle offre politique" afin de construire sur le long terme une "stratégie pour l'avenir de la France à l'horizon 2050". Dans une interview au JDD ce dimanche, l’ancien locataire de Matignon confirme "clairement" son soutien au président de la République mais estime qu’il aura "besoin de s’appuyer sur un socle de stabilité pour poursuivre l’effort de transformation de la France". Un socle de soutien à droite qu’il entend élargir à travers ce mouvement.
Mais à six mois de la présidentielle, l’initiative d’Édouard Philippe est suivie de près par la majorité, qu’Emmanuel Macron tente de structurer au sein d’une "maison commune". Beaucoup s’interrogent sur les motivations réelles de celui qui est aujourd’hui la personnalité politique préférée des Français. D’autant que ces dernières semaines, le maire du Havre a déjà marqué sa différence avec le président à travers plusieurs propositions. L’ancien proche d’Alain Juppé -qui n'a jamais adhéré à En Marche - s’est notamment dit favorable au recul de l’âge de départ à la retraite à 67 ans. Il a également souligné l'importance selon lui de mettre "de l'ordre dans les comptes et dans la rue". Une stratégie du "loyal mais libre", selon la formule consacrée par l'ancien Premier ministre qui fait grincer des dents chez les marcheurs. L’agacement est d’autant plus fort que la macronie soupçonne Édouard Philippe d'avancer ses pions pour 2027, et d’ambitionner de créer, à l’issue des législatives de 2022, un groupe à l'Assemblée nationale pour peser politiquement.
À droite, la création d'"Horizons" n’est également pas vue d’un bon œil chez Les Républicains. Le parti toujours en quête d’un chef pour 2022 voit la tension monter alors qu’approche la date limite de dépôt des candidatures pour le congrès du 4 décembre qui doit départager les prétendants à l'Élysée. Les candidats ont jusqu'à ce mercredi pour le faire et tout le monde s'interroge sur les intentions de Xavier Bertrand. Ira ou ira pas ? Au coude à coude avec Marine Le Pen selon un nouveau sondage Ifop pour Sud Radio, le président ex-LR de la région Hauts-de-France n'a toujours pas confirmé sa participation. Son concurrent Michel Barnier l'a appelé ce lundi à la loyauté. Troisième homme de cette bataille, l’ancien négociateur européen pour le Brexit croit fort en ses chances et les soutiens de Xavier Bertrand et de Valérie Pécresse n'excluent plus cette option. Car l’ancien ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy a plusieurs atouts : son expérience, sa fidélité au parti et le soutien en sous-main du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez.
À gauche, la compétition est également clairement engagée entre l'eurodéputé EELV Yannick Jadot, le candidat écologiste, et la maire de Paris Anne Hidalgo dont l’investiture par le PS doit être confirmée ce jeudi, avant la convention du 23 octobre à Lille. Deux candidats qui pour l’instant ne décollent pas dans les sondages et dont le match s'annonce très serré.
Alors quelles sont les ambitions d’Edouard Philippe ? En créant "Horizons", quel est son but ? À droite Michel Barnier peut-il être le candidat surprise ? Et à gauche ?
Invités :
- Yves Thréard, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Vanessa Schneider, grand reporter au journal Le Monde
- Nathalie Mauret, journaliste politique dans le groupe de presse régionale « Ebra »
- Brice Teinturier, directeur général délégué de l'institut de sondages Ipsos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé