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Merkel, qui pour remplacer la patronne ?
C dans l'air- 1 h 6 min
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Une page s'apprête à se tourner en Allemagne. Demain 26 septembre, plus de 60 millions de citoyens sont appelés aux urnes pour les élections fédérales du pays, qui ont lieu tous les quatre ans outre-Rhin. Ce scrutin viendra renouveler la totalité des 709 sièges du Bundestag, la chambre basse du Parlement. Il verra également un candidat ou une candidate succéder à Angela Merkel à la chancellerie, organe exécutif du pays, qu'elle dirige depuis 2005. Six candidats sont en lice. Le social-démocrate (SPD) Olaf Scholz, actuel vice-chancelier et ministre fédéral des Finances fait office de favori pour succéder à Angela Merkel. Les sondages le donnent autour de 25 %. Le chrétien-démocrate (CDU) Armin Laschet est à la peine, malgré le soutien appuyé de la chancelière. Longtemps donné en tête, il a désormais du mal à réunir plus de 20 % des intentions de vote, mais promet de remonter, alors qu’un électeur sur quatre n’a pas encore fixé son choix. La candidate des Verts Annalena Baerbock est, elle, créditée de 17 % des suffrages, une première pour ce parti. Si elle venait à atteindre ce score, cela ferait de sa formation un partenaire de coalition quasi-incontournable. Trois autres partis tentent également leur chance. Le parti libéral FDP et le parti d’extrême droite AfD sont au coude à coude, autour de 11 %. Le parti de gauche Die Linke est quant à lui donnée à 6 %. Quel qu'en soit le résultat, ce scrutin marquera un tournant dans la vie politique allemande, dominée pendant 16 ans par la chancelière CDU Angela Merkel. Au moment de tirer sa révérence, c'est donc l'heure du bilan pour celle que les Allemands appellent "Mutti", maman en français. D’elle, ces concitoyens retiendront sa longévité, la stabilité qu'elle a incarnée, sa rigueur ou encore ses mains en losange. Ils se souviendront de l'accueil de centaines de milliers de réfugiés en 2015 mais aussi de son implacable défense de la politique d'austérité tant en Allemagne qu'au niveau européen. À l'heure où de nombreux Allemands regardent l'avenir de la planète avec inquiétude, force est de constater que les promesses climatiques affichées par la chancelière ont été mises à mal. Si Angela Merkel a en effet répété tout au long de ses mandats que le changement climatique menace l’avenir de l’humanité, le bilan de ses mesures écologiques est loin d’être exemplaire. Elle lègue à ses successeurs une série de problèmes non résolus. Hier, alors qu'elle a plaidé en faveur de son dauphin Armin Laschet, des dizaines de milliers de jeunes, menés par Greta Thunberg, ont, eux, manifesté dans tout le pays en faveur d'un réel changement dans la politique de lutte pour la préservation du climat. Le changement climatique s'est déjà retrouvé à la Une de l'actualité du pays cet été. En juillet, des inondations catastrophiques ont en effet touché l'ouest de la république fédérale, occasionnant des très importants dégâts matériels et faisant de nombreuses victimes. En Rhénanie-Palatinat, les habitant du village de Mayschoss sont aujourd'hui encore en colère. Certains sinistrés ont tout perdu. Depuis deux mois, leur vie a basculé. Cette exaspération ne semble toutefois pas nécessairement se traduire par une volonté de vote en faveur de la candidate écologiste lors du scrutin qui se tiendra demain. Qui succédera à Angela Merkel à la tête de l'exécutif ? Quel est le bilan des 16 ans de pouvoir de la chancelière ? Les écologistes pourront-ils à l'avenir peser davantage sur la politique de transition énergétique du pays ? Invités : - Marion Van Renterghem, Grand reporter à L’Express et autrice de "C’était Merkel" - Christophe Barbier, éditorialiste politique - Léo Klimm, journaliste allemand, correspondant à Paris - Michèle Weinachter, politologue spécialiste de l’Allemagne, maître de conférences (Université de Cergy-Pontoise) - Hélène Kohl, correspondante en Allemagne pour Europe 1
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Une page s'apprête à se tourner en Allemagne. Demain 26 septembre, plus de 60 millions de citoyens sont appelés aux urnes pour les élections fédérales du pays, qui ont lieu tous les quatre ans outre-Rhin. Ce scrutin viendra renouveler la totalité des 709 sièges du Bundestag, la chambre basse du Parlement. Il verra également un candidat ou une candidate succéder à Angela Merkel à la chancellerie, organe exécutif du pays, qu'elle dirige depuis 2005.
Six candidats sont en lice.
Le social-démocrate (SPD) Olaf Scholz, actuel vice-chancelier et ministre fédéral des Finances fait office de favori pour succéder à Angela Merkel. Les sondages le donnent autour de 25 %. Le chrétien-démocrate (CDU) Armin Laschet est à la peine, malgré le soutien appuyé de la chancelière. Longtemps donné en tête, il a désormais du mal à réunir plus de 20 % des intentions de vote, mais promet de remonter, alors qu’un électeur sur quatre n’a pas encore fixé son choix. La candidate des Verts Annalena Baerbock est, elle, créditée de 17 % des suffrages, une première pour ce parti. Si elle venait à atteindre ce score, cela ferait de sa formation un partenaire de coalition quasi-incontournable. Trois autres partis tentent également leur chance. Le parti libéral FDP et le parti d’extrême droite AfD sont au coude à coude, autour de 11 %. Le parti de gauche Die Linke est quant à lui donnée à 6 %.
Quel qu'en soit le résultat, ce scrutin marquera un tournant dans la vie politique allemande, dominée pendant 16 ans par la chancelière CDU Angela Merkel.
Au moment de tirer sa révérence, c'est donc l'heure du bilan pour celle que les Allemands appellent "Mutti", maman en français. D’elle, ces concitoyens retiendront sa longévité, la stabilité qu'elle a incarnée, sa rigueur ou encore ses mains en losange. Ils se souviendront de l'accueil de centaines de milliers de réfugiés en 2015 mais aussi de son implacable défense de la politique d'austérité tant en Allemagne qu'au niveau européen. À l'heure où de nombreux Allemands regardent l'avenir de la planète avec inquiétude, force est de constater que les promesses climatiques affichées par la chancelière ont été mises à mal. Si Angela Merkel a en effet répété tout au long de ses mandats que le changement climatique menace l’avenir de l’humanité, le bilan de ses mesures écologiques est loin d’être exemplaire. Elle lègue à ses successeurs une série de problèmes non résolus. Hier, alors qu'elle a plaidé en faveur de son dauphin Armin Laschet, des dizaines de milliers de jeunes, menés par Greta Thunberg, ont, eux, manifesté dans tout le pays en faveur d'un réel changement dans la politique de lutte pour la préservation du climat.
Le changement climatique s'est déjà retrouvé à la Une de l'actualité du pays cet été. En juillet, des inondations catastrophiques ont en effet touché l'ouest de la république fédérale, occasionnant des très importants dégâts matériels et faisant de nombreuses victimes. En Rhénanie-Palatinat, les habitant du village de Mayschoss sont aujourd'hui encore en colère. Certains sinistrés ont tout perdu. Depuis deux mois, leur vie a basculé. Cette exaspération ne semble toutefois pas nécessairement se traduire par une volonté de vote en faveur de la candidate écologiste lors du scrutin qui se tiendra demain.
Qui succédera à Angela Merkel à la tête de l'exécutif ?
Quel est le bilan des 16 ans de pouvoir de la chancelière ?
Les écologistes pourront-ils à l'avenir peser davantage sur la politique de transition énergétique du pays ?Invités :
- Marion Van Renterghem, Grand reporter à L’Express et autrice de "C’était Merkel"
- Christophe Barbier, éditorialiste politique
- Léo Klimm, journaliste allemand, correspondant à Paris
- Michèle Weinachter, politologue spécialiste de l’Allemagne, maître de conférences (Université de Cergy-Pontoise)
- Hélène Kohl, correspondante en Allemagne pour Europe 1
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé