Après Merkel... ça se complique !
C dans l'air- 1 h 4 min
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L’Allemagne s’est réveillée, ce lundi, sans savoir qui sera son futur chancelier et elle ne le saura sans doute pas de sitôt. Pour connaître le nom du successeur d’Angela Merkel, il faudra probablement attendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Au lendemain des élections législatives où les sociaux-démocrates du SPD et leur chef de file Olaf Scholz sont arrivés en tête (25,7 %), juste devant le conservateur Armin Laschet (24,1 %), chacun revendique le droit de former une coalition. C’est donc parti ce lundi pour de très longues négociations pour séduire les Verts arrivés troisième avec 14,8 % des voix, et les libéraux du FDP, le Parti libéral démocrate, qui a recueilli 11,5 % des suffrages. L’AfD, le parti d’extrême droite en recul, prend lui la cinquième place, avec 10,3 % des voix. Quant au parti de gauche, Die Linke, il se place sixième avec 4,9 % des votes.
Que penser des résultats des élections en Allemagne ? Comment les négociations vont-elles se dérouler ? Quels sont désormais les différents scénarios possibles ? L'Allemagne, avec ces résultats très serrés, se dirige-t-elle vers une période de paralysie ?
En Allemagne, le système électoral, la désignation du responsable politique ne se passent pas du tout comme en France où on élit directement un président de la République. Outre-Rhin, avec la culture du consensus, on essaie de trouver une solution. Mais quelle sera-t-elle ? Les Verts et le FDP, arrivés troisième et quatrième, ont gagné des électeurs et veulent gouverner. Ils sont considérés comme des faiseurs de chancelier et c’est bien dans ce rôle qu’ils s’inscrivent puisqu’ils vont commencer ensemble les premières discussions pour construire un socle commun. Mais le compromis n’est pas simple : les différences entre les deux formations politiques ne sont pas minces notamment sur la fiscalité, les règles budgétaires, l’abandon du charbon en 2038…
Les tractations risquent donc de durer. La dernière fois, elles ont duré cinq mois. Cette fois, ils promettent de parvenir à la formation d’une coalition avant Noël. En attendant Angela Merkel reste chancelière. Et s’il faudra sans doute attendre plusieurs mois avant de connaître la composition du futur gouvernement allemand, une chose est déjà certaine : l’élection en Allemagne aura un impact sur la coopération franco-allemande, et plusieurs sujets devraient être l’objet d’un bras-de-fer, à commencer par la question du nucléaire.
Invitée :
- Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman et de l’ILERI
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction - Les Échos
- Hélène Miard-Delacroix, professeure d'histoire et de civilisation de l'Allemagne contemporaine à Sorbonne Université
- Michaela Wiegel, journaliste allemande, correspondante à Paris - Frankfurter Allgemeine Zeitung
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé