Pouvoir d'achat : l'alerte rouge
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La question du pouvoir d’achat est en train de devenir un sujet majeur de la campagne présidentielle. Il faut dire que l’inflation se réveille, surtout due à la remontée des prix de l'énergie et donc à la flambée de ceux des carburants, et que les entreprises se plaignent de plus en plus de leurs difficultés à recruter dans un contexte de rebond économique. Autant de facteurs qui alimentent les attentes des Français sur ce point.
Selon sondage réalisé par l'institut Elabe pour BFMTV, publié mercredi, le pouvoir d'achat serait désormais leur préoccupation principale dans le cadre de l'élection présidentielle, devant l'immigration, la sécurité et l'environnement, les retraites, les inégalités, l'éducation et la menace terroriste.
Alors à sept mois de scrutin, le sujet s’est invité dans le débat politique et chaque prétendant à l’Élysée avance ses propositions. Smic mensuel à 1 800 euros bruts. "Conférence salariale" pour augmenter l’ensemble des salaires et hausse de 30 % de tous les traitements dans la fonction publique. Pension de retraite minimale à 1 200 euros mensuels. Doublement des salaires des enseignants et "relèvement de "tous les salaires" des personnels "invisibles". Nationalisation d’EDF, Engie ou encore des autoroutes…
Une surenchère d’idées pour améliorer le pouvoir d’achat des Français que l’on retrouve à gauche comme à droite, mais aussi au plus haut sommet de l’État. Ainsi côté gouvernement, on réfléchit également à la question des salaires. Depuis plusieurs semaines le patron de Bercy répète à loisir que "la bonne croissance - plus de 6 % - doit profiter à tout le monde. Il faut une meilleure rémunération pour ceux qui ont les revenus les plus faibles". Et le gouvernement a demandé à une quinzaine de branches professionnelles comme l'hôtellerie-restauration, la sécurité, la propreté... d'ouvrir des négociations pour une revalorisation des salaires, notamment via les minima de branche. Parallèlement, le chef de l’État a, depuis la rentrée, annoncé chaque jour un nouveau coup de pouce ou un plan d'aides. Il y a notamment la revalorisation du chèque énergie, la prolongation de la prime pour la rénovation, l’augmentation du Smic au 1er octobre, des hausses de salaire pour les sages-femmes et les enseignants, le revenu d'engagement jeunes…Autant de mesures qui font dire, à ses détracteurs qu’il a tout simplement sorti le carnet de chèques avant 2022, dans ce qui ressemble à un budget de pré-campagne présidentielle. Et ce alors que d’après un sondage OpinionWay-Square pour Les Échos, près de six Français sur dix estimeraient que leur pouvoir d'achat a baissé avec Emmanuel Macron.
Alors comment améliorer le pouvoir d’achat des Français ? Faut-il augmenter les salaires ? Les propositions avancées par les candidats sont-elles réalistes et viables ? Enfin l’idée d’un revenu universel séduit de plus en plus, en France comme à l’étranger où les conséquences économiques de la crise sanitaire de l’épidémie de Covid-19 ont accéléré les réflexions. Dans l’Hexagone, plusieurs Conseils départementaux ont décidé de l’expérimenter. Mais qu’est-ce que le revenu de base, (universel ou d'existence) ?
Invités :
- Cécile Cornudet, éditorialiste politique - Les Échos
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique - Paris Match
- Élie Cohen, économiste - Chercheur au CNRS
- Isabelle Raymond, cheffe du service économie et social - France Info
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé